Après avoir lancé un club du « social réformisme », Gérard Collomb ambitionne d’être à la tête d’un courant du même nom au sein du PS. Sur le site du Nouvel Obs, le sénateur-maire de Lyon et neuf autres parlementaires socialistes en publient le manifeste fondateur.
Un courant qui entend « rompre avec le catéchisme des motions toutes faites et le prêt-à-porter des idéologies fossiles », précise le nouvelobs.com :
« Il ne demande pas la pause, mais l’accélération des réformes sur le modèle de ce qui a été fait l’année dernière autour du pacte de compétitivité. »
Contre la montée de la « menace populiste », les dix parlementaires répondent qu’il faut mettre une terme à « l’immobilisme ».
« La compétitivité de notre économie doit être la mère de toutes les batailles », écrivent-ils.
S’inscrivant dans l’aile droite du PS, Gérard Collomb et ses amis font le bilan des réformes entreprises par le gouvernement :
« L’accord sur l’emploi, symbole d’un nouveau dialogue social, garantit plus de sécurité aux employés et une souplesse accrue aux entreprises. La réforme des retraites pérennise notre système par répartition. Ces premières avancées ne doivent toutefois pas nous conduire à l’autosatisfaction. »
Mais ces derniers appellent à aller encore plus loin et à ne pas « ménager certains archaïsmes », avant de conclure :
« Contre le populisme, osons le réformisme ! »
Outre la volonté de défendre ses idées, Gérard Collomb sait, en vieux briscard du PS, que s’il veut peser au sein du PS il doit se positionner fortement au sein d’un courant. Il a donc créé le sien. L’avenir nous dira si c’est suffisant pour lui ouvrir les portes d’un ministère.
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