Au centre du village, l’ « agora » et la « maison ». © Leïla Piazza
Tentes, cabanes, constructions en terre, en paille et en bois. A quelques arrêts de bus de Lyon, la scène paraît irréelle. Et pourtant, ce campement, qui ressemble quelque peu à celui de Notre-Dame-des-Landes, est installé depuis bientôt un an et demi sur une butte, dans la campagne de Décines, à deux pas de Lyon.
Empêcher « le business d’Aulas »
Le camp est installé juste au dessus de là où doivent être construits des accès pour le futur Grand Stade de l’OL. Ce projet a suscité de nombreuses oppositions politiques et d’habitants, réunies notamment au sein d’associations hyperactives telles que Carton rouge et les Gones pour Gerland.
Ces dernières se sont spécialisées dans le recours juridique contre le futur stade. Mais alors que la justice les a déboutés sur leurs principales demandes, le projet de Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique Lyonnais, se concrétise de plus en plus. Après la validation du plan de financement fin juillet, ce dernier a lancé les travaux du Grand Stade. Pourtant, une bande de militants voudraient s’ériger en « résistants » et, par leur présence sur les lieux, empêcher les travaux.
Avant d’arriver sur le camp, on peut lire ce message. © Leïla Piazza
Ce projet pharaonique, David, l’un des militants présents sur la Butte, ne peut pas l’accepter :
« On va bousiller des centaines d’hectares de nature pour permettre à Aulas de faire du business. C’est un poumon, une bulle de nature dans la ville cet endroit. Il y a plein d’espèces animalières ici. A un moment, il faut dire stop ! Et par dessus ça, c’est un projet inutile. Encore, si c’était un hôpital, ce serait plus facile à accepter… »
Pour lutter contre le Grand Stade de l’OL, la stratégie des Fils de Butte, comme ils s’appellent eux-même, est simple : occuper l’espace.
Arrivés en avril 2012, ils ont eu depuis tout le temps de s’installer confortablement sur la « Zone à défendre » (ZAD) de Décines. Ici, rien de tape à l’œil. Lorsqu’on arrive, passé la grande arche qui sert d’entrée, le lieu paraît même presque vide. Quelques chiens traînent, indiquant que leurs maîtres ne sont pas trop loin. En réalité, ce jour là, ils sont seulement une vingtaine, tous rassemblés dans « la maison principale », une grande bâtisse ressemblant à une yourte, construite en paille et en terre. Installés sur le banc en terre érigé autour de l’emplacement du feu de bois, ils boivent un verre (ou plus) de vin et discutent. Cette maison est un élément central du village des Fils de Butte, comme l’explique l’un d’eux, qui se présente sous le prénom de Ben :
« C’est le lieu où on a passé l’hiver. On faisait un grand feu au milieu. Cela a permis de tenir car, ici, l’hiver est une sacrée épreuve. »
© Lucile Jeanniard
« On se nourrit avec les déchets de Babylone »
Pour manger, les Fils de Butte, qui revendiquent une certaine « sobriété alimentaire », font beaucoup de « récup’ » et glanent à la fin des marchés mais aussi dans les poubelles des supermarchés.
« On se nourrit avec les déchets de Babylone, rigole David. Non mais quand on sait que 40% de l’alimentation est jetée… Et que par dessus ça, maintenant, certaines grandes surfaces javélisent ce qu’ils jettent, ça rend fou ! »
Le jeune homme, torse nu, qui arbore quantité de piercings et une grande dreadlock dans la chevelure, a décidé depuis quelques années de vivre en marge de la société. Il ne paye pas de loyer mais n’a pas non plus demandé de RSA. « Parce qu’on ne peut pas cracher sur un modèle et y adhérer en même temps », justifie-t-il.
Ce mode de consommation présente toutefois des aléas, comme le relève Cyril :
« En hiver, pour la nourriture, c’est beaucoup plus simple car les aliments se conservent mieux. Alors on en trouve plus. Du coup, on mangeait du saumon et autres aliments de luxe. On offrait même de la nourriture tellement on en avait ! En été, par contre, c’est la galère : ça tourne très vite. »
A côté du saumon fumé de supermarché, les Fils de Butte cultivent aussi un petit jardin. Au vu de la surface disponible, il pourrait être beaucoup plus grand. Mais les habitants de la butte, qui sont expulsables depuis le 30 avril suite à une décision de justice, vivent aussi dans la crainte permanente de l’intervention des forces de l’ordre, comme l’explique David :
« Avec le turn-over, c’est difficile de lancer des projets sur le long terme. Et puis on va pas planter 300 m2 de patates si c’est pour être expulsés avant la récolte. »
Alors, en attendant, explique Cyril, les Fils de Butte expérimentent un jardinet cultivé en permaculture. Ce trentenaire fait partie des plus militants du camp. Il est bien souvent présent sur les lieux mais a un appartement et travaille pour les espaces verts d’une ville du sud de l’agglomération. Cultiver des plantes, c’est son dada :
«La permaculture, c’est un type d’agriculture qui demande très peu d’eau. Notre but à terme est de devenir autosuffisants. Même si pour l’instant, on ne l’est pas vraiment. »
Pour l’eau, justement, les Fils de Butte ont construit un système de récupération, avec cinq cuves de 1000 litres pour la stocker. Cette eau est utilisée pour la douche, la vaisselle… Pour boire, les habitants se rendent à la fontaine de Décines et remplissent des bidons. Trois toilettes sèches sont par ailleurs dispersées dans le campement.
« Chambre d’amis » et nomadisme
Si, en hiver, tout le monde vit dans la même maison, en été en revanche, chacun a sa cabane. En cherchant un peu, on en trouve plusieurs, bien cachées dans les bois. Certaines sont en bois, d’autres en palette, terre et paille. Certaines sont à moitié creusées dans la terre, comme celle d’Adrien, « ce qui permet d’avoir moins chaud en été et d’avoir la chaleur de la terre en hiver. »
D’autres encore sont en cours de construction dans les arbres.
Ces cabanes sont dispersées aux quatre coins du camp. Les Fils de Butte justifient cet étalement de l’habitat par la nécessité d’occuper l’espace, comme un moyen de faire blocus le jour où on viendra les expulser. Mais il s’agit aussi de préserver une forme de vie privée, comme le reconnaît David :
« Ca s’est fait avec le temps. Chacun essaie de garder son espace personnel. C’est important quand tu vis là depuis des mois. »
Et puis, on trouve aussi ce que les Fils de Butte appellent un « sleeping », une grande cabane conçue pour accueillir les gens de passage.
« C’est un peu la chambre d’amis », plaisante David.
Des cabanes sont dispersées dans les bois. © Leïla Piazza
Du passage, il y en a sans cesse. La vie sur la butte de Décines est faite d’arrivée et de départs, avec un renouvellement permanent des habitant, venus d’horizons divers. Ce jour-là par exemple, on y trouve d’anciens SDF qui faisaient la manche pour survivre, une institutrice, des jeunes habitants des banlieues de Décines en visite en journée, deux Espagnols parlant à peine français, des « nomades » des quatre coins de la France. Des militants autant que des gens venus par là plus par opportunité que par intérêt pour le Grand Stade. Rares sont ceux qui ont connu la création de la ZAD de Décines. La population a changé avec le temps. Certains glissent même que le militantisme s’est quelque peu estompé.
Mais pour David, cela reste une « expérience riche » :
« Il y a la lutte pour défendre la Butte de Décines, c’est sûr. Mais il y a aussi la construction d’un autre modèle de société. Ca aussi, c’est un combat! »
Les Fils de Butte expérimentent un mode de vie en communauté et alternatif. Qui peut susciter le rejet, comme le rappelle Ben :
« On a été victimes de pas mal d’opposition. On ne vit pas comme la plupart des gens, alors ça les dérange. Mais à côté de ça, on a aussi plein de soutiens. Il y a des voisins, parfois des petites mamies, qui nous aident. Ils nous amènent de la nourriture, des vêtements… »
Militants et paysans : les relations houleuses
Le village des Fils de Butte a un air de déjà vu, qui fait penser au très médiatique campement de Notre-Dame-des-Landes. Et pour cause. Une conversation avec l’unique militant qui a connu la création du site présent ce jour-là, prénommé Adrien, indique que les liens avec le camp de la région nantaise sont plus serrés que ce qu’on imagine.
En réalité, à l’origine de ce village fondé en avril 2012 se trouvent quelques personnes regroupées dans le collectif Rhône anti Notre-Dame-des-Landes. A ce moment-là, une procédure d’expropriation des terres d’une trentaine d’agriculteurs est en cours, pour permettre la construction du Grand Stade et de ses accès. Parmi les paysans visés, un certain Philippe Layat, berger et détective privé qui a d’abord fait cavalier seul. L’agriculteur décinois lutte alors dans son coin en ne répondant pas aux courriers du Grand Lyon (qui compte donc acheter ses terres). Il est plutôt du genre à les attendre avec le fusil. Puis il est approché par les associations. Il rencontre alors des militants opposés au Grand Stade mais aussi du mouvement de défense des terres agricoles.
« Il y a un réel maillage de résistance à la destruction de terres agricoles en France », résume Roger Sibille, trésorier de Carton Rouge, qui a « fait le Larzac » dans sa jeunesse et qui les soutient « à 100% ».
Adrien se souvient :
« En réalité, c’est la Confédération paysanne qui a appelé un ami du collectif, avec qui ils étaient en contact. Ils lui ont expliqué que Philippe Layat avait besoin d’aide pour défendre ses terres. Tout est parti de là. On est allés deux mois à Notre-Dame-des-Landes pour voir comment ils procédaient, s’organisaient pour vivre, construire leurs cabanes… »
Le groupe d’amis, issu du milieux des squats lyonnais, fait alors marcher ses réseaux pour mobiliser d’autres personnes et vient s’installer sur les terrains de Philippe Layat broutés par les brebis, derrière sa maison. Un épisode dont l’agriculteur se souvient bien :
« On est venu me voir et on m’a dit « tu préfères des bulldozers ou des alternatifs ? » J’ai dit bingo ! Mais après ils m’ont foutu le bordel, ça s’est envenimé. Au bout de deux mois, je les ai virés. »
Reportage de France culture diffusé le 15 mai 2012
Chassés par le paysan qui, notamment, n’apprécie pas que certains vivent du RSA et critiquent par le même temps « le système », les militants partent s’installer un petit peu plus haut, sur la fameuse butte. Pourtant, les différentes parties n’ont pas fini de se fréquenter.
Le soir de notre reportage, Cyril doit d’ailleurs aller lui rendre visite :
« Avec Philippe, il y a des hauts et des bas. Il a un caractère fort. Mais il sait qu’on se bat pour la même chose et que dans les moments difficiles, on est là. »
Pour Adrien, leurs oppositions sont surtout liées à une différence de valeurs, qui n’est pas insurmontable :
« A Notre-Dame aussi, au début, il y avait des oppositions avec les paysans. Mais le rapprochement des luttes s’est fait avec le temps. »
Des liens entre Philippe Layat (au centre), les Fils de Butte et les associations d’opposants (ici, deux militants de Carton Rouge) existent toujours. Même si la cohabitation n’est pas facile tous les jours. © Leïla Piazza
Des nomades écolo, anarchistes, étudiants, geeks, punks, babas cool…
En ce début août, une bonne partie des militants est à Notre-Dame-des-Landes pour un week-end de rassemblement festif. Seules une vingtaine de personnes sont restées à Décines. Elles sont impatientes. Les Fils de Butte qui sont allés dans les environs de Nantes sont partis avec un objectif : « ramener un maximum de monde » à Décines. C’est qu’en cette période d’accélération du projet, les militants se rendent compte qu’ils vont devoir être nombreux pour espérer gêner les travaux. Certains semblent ne plus trop y croire. D’autres, comme Cyril, ne sont pas du tout défaitistes :
« On restera là. Jusqu’à maintenant, on a été bien gentils. Mais notre rôle était d’occuper le terrain en attendant un moment clé. Là, maintenant que c’est nécessaire, il faut qu’on soit en nombre pour lutter. »
Si les Fils de Butte comptent sur la solidarité des « collègues », c’est aussi qu’ils peuvent s’appuyer sur un large réseau de « zadistes ». Ce mouvement a pour lieu de ralliement principal Notre-Dame-des-Landes, mais gravite autour d’une quinzaine de ZAD en France qui luttent contre ce qu’ils nomment des « projets inutiles et imposés ». Jusqu’à l’international. Les « zadistes » naviguent d’un endroit à un autre, comme le raconte David :
« On est des nomades à la base. C’est comme ça, on aime se déplacer, rencontrer des gens, aller à la recherche du savoir. Donc on va de ZAD en ZAD. Ce sont de véritables lieux d’échange ».
« Ce sont un peu des universités populaires », renchérit Adrien.
La salle des fêtes est un autre lieu de sociabilité important, où l’on mange et où sont organisés différents événements. © Leïla Piazza
Du coup, sur place, s’organise une vie en communauté, faite de turn-over et de passages.
« C’est une expérience humaine très riche », estime Ben :
« Tous les gens ici viennent de milieux sociaux et géographiques différents. Certains ont même un appartement et un travail à côté. A l’origine, ce mouvement était fait de milieux écolo, anarchistes, étudiants, geeks, punks, babas cool… Du coup, cette diversité est restée. »
Une cohabitation qui n’est pas de tout repos. Des conflits ont parfois émergé entre des visions différentes de la vie en groupe. Mais « ça se gère », résume David :
« On organise des réunions fréquemment sur la place centrale, qu’on appelle « l’agora ». C’est important quand tu vis en communauté. C’est une bonne école de vie. C’est un peu comme une mini-société. Même si c’est compliqué dans un lieu comme ça de faire cohabiter tout le monde. »

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et ainsi s'assurer un été de plus de belles ballades sur le yatch du bienfaiteur de l'humanité, dans le golf de saint trop
D'ailleurs, quelqu'un sait ce que va devenir le futur "ancien stade" Gerland ? Il me semble avoir lu ou entendu que sa destruction à moyen terme allait permettre la construction, entre autres, d'un édifice public en fonction des besoins locaux (école, hopital, etc.).
D'un certain point de vue, si tel est le cas, cette construction d'un nouveau stade permet de construire un bâtiment d'utilité publique à l'ancien emplacement, c'est donc plus facile à accepter; n'est-ce pas !
il était aussi tout à fait transformable (ce qui fut déjà pour la coupe du monde) et adaptable aux besoins d'AULAS, mais le maire de LYON a décidé de lui passer son caprice, et de faire payer aux contribuables la coquette somme de 400 millions d'euros en infrastructures et autres, pour équiper un terrain de moyens de transports, qui seront de toute façon insatisfaisants, et inutiles pour le reste du secteur en dehors de cette activité spécifique, alors qu'à GERLAND, le transport multimodal (METRO-TRAMS-GARES SNCF et bus) étaient tout à fait opérationnel en l'état - cette dépense au détriment de beaucoup d'équipements publics, et ceci pour un transfert qui n'apporte qu'une dizaine d'emplois supplémentaires
http://www.carton-rouge-decines.fr/
Donc des investissements injustes s'ils sont financés par d'autres que les footeux.
Si on tente autre chose ils vont piailler sur leur pelouse de m___!.
Tandis qu'une salle de basket comme au mans (antarès) c'est matchs et spectacles sans arrèt.
Le LOU (Rugby) avait un moment proposé de l'utiliser, mais il se sont fait envoyé boulé il me semble...
En tout les cas, Gerland ne sera pas détruit.
Ce qui accrédite encore l'inutilité avérée du Grand Stade
Notre Dame des Landes (NDDL pour les intimes) n'est pas "landais", contrairement à ce qui est écrit, puisqu'il est à quelques kms de Nantes en Loire Atlantique.
Bon courage
L'aérodrome est juste à côté, et on a la place pour loger les spectateurs.
Et bien sur il ne sert à rien puisque l'équipe du mans ne sait pas qu'il éxiste une ligue 1 ou 2.
Aulas est'il un copain à Ayrault et le maire du mans pour décider de telles âneries?
On vit dans un drôle de pays ou les footeux peuvent se permettre d'expulser des agriculteurs de leur terrain.
Comme si le foot était capable de créér des emplois! (sauf celui de dirigeant)
le site fait 50 hectares !et non des centaines !..lorsqu'on combat quelque chose , on essaie de s'informer et on essaie d'être précis .Le fait d'exagérer dessert la cause .
Des centaines de milliers d'hectares sont détruis pour des lignes de TGV,LGV et autoroutes inutiles . On ne voit pas ces gens se battre dans ces lieux là !...
Certains politiques du coin se serve d'eux pour mener à bien leur bataille contre le pouvoir régional et pendant qu'eux campent , ces politiques là dorment dans les beaux quartiers .
Beaucoup de causes méritent de se battre , celle là , elle est perdu d'avance .Parler de nature à Décines est une blague , j'ai connu et habité Décines à 300m de là , aujourd'hui lorsque je reviens , je ne reconnais plus mon village coincé entre les bretelles d'autoroute et sa population c'est multipliée par 10. Il est un peu tard pour parler "nature" !
il est temps de regarder les choses en face !
Un grand stade ou être manipulés par certains élus , c'est un choix un peu bizarre à faire .
D'autre projets plus humain ont besoin d'aide , il est temps d'en faire des priorités!
le projet de la danseuse d'AULAS est mangeur de 100 hectares de terres agricoles (50 pour le stade - le stade du Bayern de MUNICH de même capacité, est lui construit sur 6 ha - où est l'erreur ? si ce n'est de la spéculation immobilière) et les 50 autres hectares sont transformées de vocation agricole, à vocation bitume de routes ...)
Prouvez nous le contraire !
Quant à votre philisophie sur le soutien à des activités lucratives pour le privé et dépensières pour le public (pour mémoire : 400 millions non comprise la moins value du terrain public bradé dont la plus value naturelle du fait du changement de destination est déjà intégrée dans les comptes de la société cotée en bourse)
Pour mémoire, les élus prennent le risque de soutenir financièrement, faisant prendre le risque non pas à leur porte monnaie perso mais aux contribuables (facile d'obtenir la gloriole en période électorale sur le dos des administrés) une société qui présentent un déficit cumulé sur les quatre dernières années de 100.000 millions d'euros ...
ce qui va encore s'aggraver puisqu'il sera bien difficile de vouloir rouler à 200km/h quand le moteur est prévu pour une vitesse de 20 - puisque tous les bijoux de famille sont vendus ou en vente, et que la LDC lui passe devant le nez ....
Décidément, on voit que les principes locaux sont les mêmes que ceux de la dictature : mensonges et manipulations
une première preuve . les soi disant créations d'emplois, alors qu'il s'agit d'un transfert (on déshabille Gerland au profit de Décines) et les travaux lors de la construction sont réalisés par les sous traitances de Vinci qui vont chercher les main d'oeuvre low cost au portugal ou en pologne .... et qui auraient été les mêmes si l'enveloppe financière avait été consacrée à des projets réellement d'intérêt public
Est-ce que vous souhaitez à Lyon?
Parlons de NDL, ce projet débile, s'il se construit les équipements complémentaires(routes, tgv etc) et le vol de terres agricoles(quand on oblige un agriculteur à vendre ses terres à 1/2 euro l'are n'est-ce pas du vol!) va coûter 4,5 milliards d'euro à la région et cerise sur le gâteau, la loire Atlantique que j'appelle Bretagne de basse loire ,rejoindra un jour sa région naturelle et c'est normal.
On aura ruiné les pays de la loire pour se retrouver le bec dans l'eau.
Ca nous sert à quoi d'être dans les meilleurs élèves de la lutte contre le chômage pour que les élus décident notre ruine!
Il est EPUISANT de se voir dicter l'aménagement du territoire par des groupuscules constitués de - je cite - "écolo, anarchistes, étudiants, geeks, punks, babas cool", qui plus est hors-la-loi (occupation illégale de terrains privés ET contestation de décision judiciaires).
Ce genre d’investissements, y compris NDDL, sont l’assurance de milliers d’emplois et de création de richesses pour de nombreux Français. D’accord certains promoteurs et patrons se gaveront plus que d’autres à l’occasion de leur réalisation, mais est-ce une raison pour freiner le développement économique du pays ?
Les gens qui sont contre ce type de projets passent pour des conservateurs donneurs de leçon incapables de s’insérer dans la modernité. Alors oui je concède que si on vivait tous dans des cavernes, la terre serait moins polluée. Et ? est-ce vraiment ce dont la plupart des gens ont envie ?
Sans compter que la consommation de terrains naturels et agricoles pour NDDL et OL Land est absolument ridicule (pour NDDL, c’est l’équivalent de 1/10ème de la superficie de Paris, pour OL Land, c’est 1% de la superficie de la commune de Lyon, et je parle même pas du Grand Lyon !).
Sans compter également que les intérêts des alter-mondialistes occupant ces sites vont souvent à l’encontre des intérêts des agriculteurs. Sachez que l’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers !
Au-delà des aspects économiques, OL Land est destiné à devenir un des fleurons de l’Euro 2016 en France. Vous savez, ce sport (oui de beauf on sait blablabla) qui fait rêver des millions de gens, notamment pendant la crise.
Alors certes vous n'aimez peut-être pas le football et tant mieux pour vous, mais dans ce cas allez voter pour un maire qui refusera le grignotage de quelques dizaines d’hectares, plutôt que de contester la décision de la majorité. On dirait des manifestants anti-mariage gay.
figurez vous que j'étais pour face aux arguments avancés (on ne peut s'opposer à la création de richesses et donc aux emplois)
sauf que quand on voit qu'on est pour ainsi dire le pays le plus pourvu en infrastructures aéroportuaires et de très loin !
dans les années 80 , on nous annonçait que Nantes Atlantique avait une croissance telle qu'avant 2000 , on atteindrait les 4 millions de passagers ! 4 millions pour moi c'était beaucoup , je n'allais quand même pas douter de choix faits par les majorités successives, pour une fois qu'elles allaient dans le même sens !En 2013 , nous ne les avons toujours pas ...
Un aéroport Londonien reçoit 30 millions de passagers et 260000 mouvements (toujours mêmes sources hors opposants) et fait la taille de l'aéroport actuel de Nantes
Même Vinci déclare s'énnorgueillir de passer la barre de 9 millions de passagers en ... 2025
On nous annonce une estimation de 567 millions (ne comprenant pas les infrastructures d'accès train/routes) , la part de Vinci ne changeant pas quel que soit coût final alors qu'un aéroport aux dimensions du futur aéroport de NDLL livré en Espagne en 2008 , fermé en 2010 a couté un milliard
Il semblerait que quand certaines décisions sont prises , il est difficile , parfois impossible de faire machine arrière : ce serait avouer une erreur collective
J'ai l'impression qu'au nom de l'égo de certaines personnes , on va construire une entreprise qui , dès le départ sera déficitaire et donc sous perfusion de la collectivité ... à moins que par miracle les passagers se mettent à avoir envie de se poser à Nantes avant de poursuivre leur voyage international
Je vous jure , je les ai cru !!!
Faut arrêter la fumette : Gatwick fait 683Ha avec 2 pistes dont une plus longue que celle de Nantes (340Ha) ...Et je vous parle pas d'Heathrow (1200Ha). Vous parlez de source mais ne dites pas n'importe quoi non plus ...
"effectivement , on ne parle pas de la même chose :
- un aéroport de près de 400 ha contre un autre de près de 700
- à peine 4 millions de passager pour un de 30 millions
- un qu'on veut remplacer pour une superficie de près du double de l'autre de 700ha pour une perspective de 9 millions de passagers pour dans 25 ans promis par Vinci (presse) contre les 30 millions de l'anglais
vous avez raison : on ne parle pas du tout de la même chose
ah oui : l'anglais , sur ses 2 pistes ne peut en utliser qu'une à la fois à cause de leur proximité
ps : la fumette n'est pas bonne pour la santé mais arrêtez l'agressivité car elle est nocive aussi ..."
Je suis d'accord avec vous sur l'aberration de vouloir faire un autre aéroport international tout en sachant que Airbus aura toujours besoin de l'ancienne piste de Nantes Atlantique. Par contre comparons ce qui est comparable et ne faisons pas la morale aux autres en écrivant soi-même des erreurs.
Je n'ai aucune légitimité politique et j'ai toujours voté selon les programmes du moment qui me semblant le plus cohérent, je suis un partisan du bon sens.
Par contre, s'il me semble primordial de penser à notre avenir et celui de nos enfants, mais je suis dubitatif sur la façon de faire des écologistes qui sont en permanence dans l'opposition et le conflit.
Je pense qu'il devrait accompagner les projets privés et trouver des compromis. Ce stade se veut révolutionnaire, imposons leur du photovoltaïque sur toute la surface de toit, le stockage de toutes les eaux usés et du toit pour être re-traitées et utilisé pour arrosage, ... Je ne sais pas je pense qu'il y a beaucoup de choses à faire et il pourrait servir de conseil. Surtout qu'il pourrait y mettre à contribution des riverains de proximité tout ces avantages.
L'écologie ne devrait pas être un parti politique mais intégrer à tout nos faits et gestes quotidiens.
Tout le monde parle du coût des infrastructures, mais chaque usine, construction ou commerce est bien raccordé par les collectivités.
Demandez aux petites communes, comment elles font pour supporter les coûts de raccordements aux égouts de la moindre maison au lieu de laisser chacun avec son traitement individuel quand vous des hameaux séparés de plusieurs KM. On a imposé ça et maintenant toutes les stations d'épurations sont saturées sans parler des KM de tuyaux enfouis dans nos campagnes ...
Si le tramway débarquait à 100m de chez moi, j'en serais plutôt content. Je préfère un stade plutôt qu'une cimenterie, des immeubles ou un squat.
Je sais que certains vont me répondre que c'était des champs et c'était encore mieux, mais là je vais être très clair, je pense que malheureusement au vu de la position de ces terrains, l'appât du gain allait un jour ou l'autre être le plus fort et qu'ils ne le seraient pas resté longtemps agricole dans les années qui viennent.
Mais je ne suis qu'un naïf de plus ...
Je vous souhaite à tous une bonne journée.
et ceux qui aiment le foot, n'ont qu'à se payer leurs danseuses eux mêmes
je rappelle que la collectivité supporte la moitié de l'investissement d'une société dont l'objet social - http://www.societe.com/societe/fonciere-du-montout-498659762.html - est "marchand de biens" filiale de OLG et que ladite collectivité soutient abusivement cette société qui présente un déficit cumulé qui atteint 100 millions d'euros sur les quatre dernières années -- pour soi disant créer des emplois (10 en tout) puisque il s'agit d'un transfert (qui déshabille gerland pour habiller décines)
et que ces investissements (400 millions d'euros) supportés par les contribuables sont réalisés au détriment d'autres équipements programmés et dont la réalisation s'en trouvent différée voire annulées
On nous pour des burnes, et quand on découvre le premier mensonge (du genre que les spectateurs sont acheminés pour 65% en transports en commun et que l'on découvre que le transport en commun consiste en des navettes à partir des parkings puisque les gens sont obligés de prendre leur voiture à défaut de transports lourds (contrairement à Gerland qui dispose de transport multimodal : gares-métro-tram-bus comme) et d'emprunter la roc
quand on nous raconte de telles balivernes, automatiquement ça incite à regarder plus à fond, et on s'aperçoit que tout le dossier est manipulé de belles paroles mais qui finalement se révèlent complètement mensongères et manipulatrices de l'individu lamda qui ne connait pas l'urbanisme
Ce grand stade va créer zéro emploi, venez-voir celui du mans, mis à part un gardien, le désert , mais 50 ha, c'est l'activité agricole de 2 personnes, plus les activitées induites(coopérative usine agroalimentaire).
Pareil pour NDL, zéro emploi et l'équivalent de 40 emplois productifs.
Vous oubliez que tout ce dont vous parlez ne crée pas la moindre richesse, ce seraient des emplois inutiles à la société.
Nous devons produire des richesse physiques ou virtuelles (ex jeu vidéo logiciels) pour donner du travail aux Français et faire attention à ce qui reste.
S'il n'y avait l'agriculture et l'industrie agroalimentaire notre plus grande richesse, vous seriez peut'être en train de mendier dans la rue.
j'ignorais également qu'un stade de foot pouvait s'autogérer par lui-même.
J'ignorais que la richesse ne se mesurait qu'au poids du sac de blé récolté à grande sueur.
J'ignorais enfin que des arguments aussi pauvres pouvaient être avancés sur une table.
- Les futur employés du Grand Stade de Lyon bossent actuellement à Gerland.
- Ceux de l’aéroport de NDDL bossent à l’aéroport Nantes Atlantique.
On ne crée pas de nouvelles structures, on les déménages dans un bâtiment neuf. On peut vous accorder le bénéfice du doute sur éventuellement quelque dizaines d'emplois supplémentaires créés liés à la plus grande taille de ces bâtiments. Mais parler de milliers d'emplois assurés, c'est juste une blague ! Avez-vous conscience de ce que représente un millier d'emplois ?
Il faut arrêter de gober bêtement toutes les âneries que peuvent sortir nos représentants politiques et faire preuve d'un minimum de sens commun pour se rendre compte de la supercherie.
Non les seuls qui auront du travail grâce à ces projets sont ceux qui les construiront. Mais, d'une part il y a de grande chance qu'il s'agisse de travailleur "importés" d'autres pays européens et non soumis au droit du travail français. D'autre part, si l'on veut absolument construire des bâtiments pour donner du travail aux ouvriers du BTP, autant construire des logements sociaux, ça coutera moins cher et sera plus utile.
Admettons maintenant l'hypothèse (improbable) que Nantes Atlantique et Gerland disparaissent. Et bien les friches urbaines laisseraient l'opportunité de réaliser des programmes immobiliers intéressants pour la ville et les habitants.
Pendant ce temps, le site d'OL Land ne va pas seulement employer du personnel pour le stade, mais va générer des emplois annexes (hôtels, bureaux, commerces...) qui profiteront de l'attrait du secteur. On parle de plus de 1 000 emplois pérennes en plus des 1 500 durant la construction. Et de façon encore plus indirecte, les retombées économiques à long terme générées par la nouvelle structure de l'OL sont autant de répercutions qui iront dans la poche du Grand Lyon, pour le bonheur de ses habitants.
Les nimby (Not in my backyard) sont le fléau de l'ambition des pays développés.
Alors pourquoi l'ol ne se finance pas lui-même, c'est aux spectateurs de payer. y compris les aménagements pour y arriver.
le 'on dit" va si bien à ceux qui ont perdu leur âme et par conséquent leur libre arbitre pour apprécier les choses en toute objectivité !
Ben moins j'aime voir pousser le blé, le maïs, le tournesol, voir les pommes dans les vergers, ramasser les mures, les noix les châtaignes.
La il n'est pas question par exemple de raser une colline de landes et cailloux au bull dozer, ici comme NDl.
Vous voyez la limite de votre incohérence, vous avez les machines!
Ou bien raser un quartier rempli de gens relou marchands de drogue pour faire ça ça serait t'il pas plus intelligent?
Non que de la belle terre arable déjà travaillée par les celtes!
Je connais de villes qui l'ont fait pour leur plus grand bonheur.
Je ne vais pas vous faire la morale pour vous dire que 50 ha c'est 10000 tonnes de betteraves à sucre, autant de pommes de terres, vous le savez déjà et que le fichu gaz qui chauffe vos townchip verticaux paye la bouffe que nous envoyons au Algériens.