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Ajaccio-OL : petite maîtrise, grosse méprise

RANKN’OL #31. L’OL a réussi à perdre pour la première fois depuis quarante ans à Ajaccio (3-1) sans jamais être vraiment en danger. Une performance qu’il doit un peu à l’arbitrage et beaucoup à sa défense centrale. Reste à savoir si c’est une manière de surprendre encore davantage le PSG ou un véritable Rank’n’OL suicide.

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Dimanche 3 février 2013, 23ème journée journée de Ligue 1

AC Ajaccio – Olympique Lyonnais 3-1

Pour Ajaccio : Belghazouani (57ème), Mutu (65ème et 90ème sp)

Pour Lyon : Lacazette (53ème)

 

Ajaccio-OL : Malbranque, Ghezzal, Réveillère, Umtiti, Lacazette

 

Notes : la grille d’éval’

#1 Rennes-OL 0-1 ; #2 OL-Troyes 4-1 ; #3 Évian TG-OL ; #4 OL-Valenciennes ;#5 OL-Ajaccio ; #6 OL-Sparta Prague ; #7 Lille-OL ; #8 OL-Bordeaux ; #9 Kiryat Shmona-OL ; #10 Lorient-OL ; #11 OL-Brest ; #12 OL-Bilbao ; #13 Nice-OL ;#14 OL-Bastia ; #15 Bilbao-OL ; #16 Sochaux-OL ; #17 OL-Reims ; #18 Prague-OL ; #19 Toulouse-OL ; #20 OM-OL ; #21 OL-Montpellier ; #22 OL-Kiryat Shmona ; #23 Saint-Étienne-OL ; #24 OL-Nancy ; #25 PSG-OL ; #26 OL-Nice ; #27 Épinal-OL ; 28 Troyes-OL ; #29 OL-Évian TG ; #30 Valenciennes-OL

 

1. Steed Malbranque : avec le climat le plus doux de la Ligue 1 et l’insularité en prime, la Corse est un subtil mélange de Brésil et d’Angleterre. C’est dire si Malbranque jouait à domicile. Dans un rôle de relayeur droit qui pourrait être le sien jusqu’à la fin de la saison, il en a donné pour les deux patries, à grand coup de dribbles et d’ouvertures raffinés mais aussi de retours défensifs et des tacles de tâcheron. Malbranque, c’est le type qui a sa place dans le carré VIP mais qui fait quand même la queue à l’entrée. Un bémol toutefois : sur un terrain qui a vu Juninho réaliser des miracles, Steed n’a pas su sortir ses coéquipiers de la mouise, quand bien même ils s’y soient mis tout seuls. La nuance entre les héros et les super-héros.

 2. Rachid Ghezzal : jusqu’à la 32ème minute, « Rachon » était un joueur discipliné. Un ascétisme qui semblait suffire au staff technique mais un peu moins à des supporters lyonnais ne sachant que penser du départ de Michel Bastos, irrégulier mais gros pourvoyeur d’émotion. Et puis l’ailier gauche en a eu marre : à trop vouloir éviter la benarfisation, il commençait à sombrer dans un govouïsme trop grand pour lui. Alors il a (re)pris sa liberté : escapade dans l’axe, contrôle orienté de l’extérieur et frappe pour sa gueule. Ochoa repoussera le ballon sur Lacazette qui marquera un but (injustement) refusé. Si le résultat en souffrira, Ghezzal venait de passer un cap. Désormais, il réussira enfin ses centres, pour le but de Lacazette (53ème), après celui pour Gomis (au-dessus, 49ème) et avant un corner vers Gonalons (55ème, parade d’Ochoa). Libéré par le départ de Bastos, Rachid Ghezzal semble désormais vouloir faire son trou. Mais, entre Ben Arfa et Govou, il faudra juste ne pas tomber dedans.

3. Anthony Réveillère : contre un adversaire un peu faible, en début d’aprèm qui plus est, ça sentait bon le match RTT. Je dépasse deux fois le milieu de terrain, je gère derrière et j’économise mon corps et mes trente-trois balais. Mais là, snobé trois jours plus tôt par Deschamps, qui semble le considérer comme le quatrième latéral droit français, Réveillère avait un peu envie de bien faire. Alors il a arpenté son côté droit, combinant avec Malbranque et Lacazette devant et ne concédant aucun mètre derrière. Et puis ses camarades de derrière ont sombré. Et puis il s’est rappelé que, de tout façon, il pourrait bien marcher sur les mains, Deschamps n’était apparemment pas abonné à BeIN. Alors il a laissé couler. N’ayant plus qu’à attendre que se termine cette semaine à la con.

4. Samuel Umtiti : de corvée de côté gauche, comme de coutume désormais à l’extérieur, le fossoyeur de Ménival a fait le taf, se permettant quelques envolées le long de la ligne et même une frappe du droit, il est est vrai toute pourrie (10ème) et décalant Ghezzal pour l’avant-passe du but (53ème). Lovren semblait d’ailleurs se débrouiller seul dans l’axe. Enfin croyait-on. Car après avoir laissé passer la frappe à 16 km/h de Belghazouani sur l’égalisation (57ème), le Croate a laissé une chandelle atterrir sur le crâne de Mutu et ses 10 cm de moins. Pour finalement, après un alignement ignoble, venir faucher Oliech, provoquer un penalty et se faire expulser (pour la septième fois en trois ans) dans les arrêts de jeu. On soupçonne même Umtiti, voyant l’opportunité de s’assurer une place dans l’axe le week-end prochain, d’avoir crié sur l’action « Descends-le ! ». Un peu pour sa gueule. Et beaucoup pour l’intérêt général.

5. Alexandre Lacazette : à l’image de Ghezzal, un cran ou deux au-dessus tout de même, Lacazette est un gentil garçon qui fait ce qu’on lui dit sans rechigner. Exilé sur le côté pour le bien de la communauté alors qu’il a longtemps rêvé de squatter la surface de réparation, il brille au sein du trio qu’il constitue avec Réveillère et Malbranque et qui maîtrise parfaitement la partition du décalage et du dédoublement à deux touches de balle. Ne lui manque plus qu’à s’affranchir du schéma comme d’autres des règles et de se rapprocher plus souvent des cages adverses, comme il l’a fait sur sa volée parfaite. Car on peut aller foutre le bordel chez les autres. Tant qu’on se tient bien à la maison…

Par Pierre Prugneau

Retrouvez le Rank’n’OL sur OL Dirty Bastards et sur la 89ème minute.


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