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Méthanisation : l’énergie qui divise les agriculteurs bio

A Ouroux (dans le Beaujolais), dix éleveurs prévoient d’installer un méthaniseur pour produire de l’énergie à partir des déchets de leurs exploitations. Mais l’emplacement, en bordure des habitations, divise. Deux agriculteurs bio s’opposent fortement. L’un est un éleveur de chèvres, l’autre de vaches laitières. Rue89 est parti en reportage.

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La méthanisation permet de traiter des déchets organiques – effluents – en captant le méthane qu’ils rejettent pour le transformer en biogaz. Ce biogaz peut ensuite être transformé en électricité à l’aide d’un cogénérateur, comme dans le projet d’Ouroux.

Ce principe, créateur d’énergie et capteur de CO2, fait l’unanimité. Il s’inscrit dans la recherche globale de nouvelles technologies énergétiques et de valorisation des déchets.

Des ambitions louables qui se confrontent à des craintes locales. Les propriétés agronomiques des résidus de cette transformation – le digestat qui doit être épandu sur les champs– divisent.

Pour l’éleveur de chèvres, Gérard Gauthier, le digestat « peut transformer ce produit riche en azote minéral en un produit immobilisant ce même élément fertilisant lors de son utilisation » :

« Le digestat est minéralisé. Il est pauvre en bactéries, qui sont nécessaires au développement de la plante et dont le compost est riche. C’est comme mettre de la poudre de perlimpinpin : les plantes vont grandir vite avec l’azote, mais de manière déséquilibrée, des tiges vides. »

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