Gestion obscure et « pinkwashing » : les soirées No Gender sous le feu des critiques
Parue le 11 janvier, cette enquête sur The Futur is Female, collectif organisateur de soirées techno à Lyon, a lancé l’année. Des révélations, notamment sur la gestion des bénévoles, qui nous ont valu un droit de réponse et un procès en diffamation. L’enquête, ça coûte aussi en frais judiciaire !

Cathos réac’ et extrême droite : les liaisons dangereuses
Parmi le florilège des enquêtes publiées cette année sur les liens entre l’extrême droite et des cathos un peu trop conciliants, il a été difficile de trancher. Alors, on vous a mis en avant une enquête consacrée aux rassemblements entre proches d’Alain Soral et complotistes en tout genre à la frontière suisse, dans la salle paroissiale de Ferney Voltaire. Peut-être parce que celle-ci n’était pas restée sans réaction…
Après la publication de l’article, dans une conférence intitulée Le retour de la Barbarie, Sylvain Durain, « reporter et analyste » d’extrême-droite, s’en est pris à notre média. « Le découragement, ça nous arrive à tous. Rue89[Lyon, ndrl] est avant tout là pour nous décourager. Le découragement, c’est la ruse suprême du diable », a-t-il déclaré. Eh bien, ça valait le coup de le rappeler.

Mais cette enquête n’a pas été la seule (loin de là) sur ce sujet. Dans cet encadré, vous retrouverez nos recherches sur le Café Simone ou encore sur les Nuits du bien commun de Pierre-Édouard Stérin. Oui, c’est dur de choisir.
Prostitution : des « horaires » à la plaine des jeux
Il a fallu plusieurs allers-retours, reportages, et rencontres pour se rendre compte de l’étonnant équilibre en cours à la plaine des jeux. Dans un domaine où la loi, contraignante, peut vite faire tomber les institutions et collectivités du côté de l’organisation de la prostitution (et du proxénétisme), un équilibre semble avoir été trouvé pour permettre aux prostituées et travailleuses du sexe de rester un minimum dans le coin, sans provoquer l’ire des parents de la plaine des jeux.

Logement : des locataires victimes d’un couple multi-propriétaires
La question du logement va être centrale à Lyon pour les élections municipales et métropolitaines (à juste titre). Pour cette raison, on vous propose un retour sur une enquête consacrée à Marc et Marie-Françoise Fayolle, un couple qui fait vivre ses locataires dans un environnement (très) dégradé pour des loyers souvent élevés. De quoi alimenter (peut-être) les programmes des futurs candidats.

Au passage, on vous laisse une enquête consacrée au détournement de « l’encadrement des loyers » par une agence immobilière. Comme quoi, il n’y pas que Jean-Michel Aulas qui veut « désencadrer » les loyers…
Extrême droite : six mois d’enquête sur 15 ans d’impunité
Impossible de vous parler de nos enquêtes de l’année sans vous parler de notre dossier sur l’extrême droite à Lyon. Durant six mois, notre rédaction a recensé plus de 100 attaques commises par des militants identitaires, nationalistes (etc.) dans la capitale des Gaules. Résultat : une enquête en cinq volets à retrouver ici.

Raconte moi la France : jeu, set et match
Vous allez me dire : « Mais c’est une enquête de 2024 ? ». Oui mais, pour le suivi qui a été fait sur le dossier (et aussi pour le travail réalisé sur les affaires de la Région dans leur ensemble), il paraissait important de remettre un mot du spectacle Raconte-moi la France.
En 2024, nous avions révélé que ce show réac’ sauce Puy-du-Fou, grandement soutenu par Laurent Wauquiez (LR), avait bénéficié de très grosses sommes d’argent publique (plus de 500 000 euros). Cette année, nous avons révélé qu’il n’avait, finalement, pas été programmé (comme promis initialement) à la LDLC Arena. Puis, que la société avait été placée en redressement judiciaire. Un travail qui montre la nécessité de suivre les mouvements de l’argent public… Jusqu’au bout.
Management toxique, “harcèlement sexuel”… la face cachée du Barabaar à Lyon
“Barabaar, l’endroit idéal pour décompresser et profiter de la vie” peut-on lire dans la promo’ de cette chaîne de bar lyonnaise, installée à la Croix-Rousse et dans les 6e et 9e arrondissements. Peut-être… Mais, visiblement, pas derrière le comptoir. Nos révélations sur les gestion de cette chaîne lyonnaise par la famille Di Litta, qui compte une dizaine d’établissements sur Lyon.

Vous l’avez sûrement remarqué, il ne s’agit pas de la seule enquête consacrée aux conditions de travail parue cette année dans Rue89Lyon. Pour la route, on vous glisse également le travail réalisé pour mettre à jour les techniques de management de Solutec, une entreprises des services du numérique (ESN), forte de 1500 salariés à Lyon.
La préfecture oublie d’exclure un élu régional Modem, inéligible depuis trois ans
Mais, sommes nous les seuls à trouver cela bizarre ? Ancien député et élu régional du Puy-de-Dôme, Michel Fanget (Modem) a écopé d’une peine d’inéligibilité de deux ans en 2022.
Alors qu’il aurait dû quitter son poste, il a conservé son mandat durant toute la durée de sa condamnation, car la préfecture de Région n’a pas pris d’arrêté pour l’y obliger. Résultat, il a quand même touché plus de 60 000 euros d’indemnités, sans que personne ne lui dise rien… Une histoire révélée chez-nous, alors que l’on suivait la piste d’un autre élu régional condamné, Brice Hortefeux (LR). C’est fou comme on a parfois du mal à faire appliquer certaines peines de justices.

Many Clean : quand une boîte de nettoyage profite de la précarité de sans-papiers
Il a fallu cravacher pour avoir des témoignages dans cette enquête. Car, le sujet est on ne peut plus touchy et peut mettre en danger des travailleurs. Pourtant, ce travail paraît indispensable pour mettre en avant une réalité souvent oubliée : le travail des « sans-papiers ». Souvent, leurs conditions de travail sont considérablement dégradées (euphémisme). C’est ce que prouve notre enquête sur la société de nettoyage de la métropole de Lyon, Many Clean.

Decitre : une institution lyonnaise à la dérive
C’est l’une des dernières investigations de l’année : notre enquête consacrée au groupe Decitre. Institution lyonnaise, celle-ci vient d’essuyer deux plans sociaux en six ans. En interne, ses salariés sont proprement lessivés. Tout le monde craint la chute prochaine de cette institution plus que centenaire.

C’est fini pour cette année 2025. Si vous considérez ce travail comme d’utilité publique, n’hésitez pas à vous abonner à Rue89lyon ou à faire un don (avant le 31 décembre). Bonnes fêtes !



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