À l’Hôpital Henry-Gabrielle, une « opération rénovation » symbolique ce samedi

Des pinceaux pour remplacer les pelleteuses ?

Ce samedi 11 octobre, devant l’hôpital Henry Gabrielle de Saint-Genis-Laval, l’association de sauvegarde de l’hôpital du même nom organise une « opération rénovation» symbolique de l’établissement. L’objectif : venir « en tenue de chantier », pinceaux et pots de peinture à la main, pour exprimer (de façon artistique) la volonté de voir cet hôpital, dédié à la prise en charge du handicap physique (enfin) rénové. Et sur leur site, à Saint-Genis-Laval.

Pour rappel, l’association a été créée en 2016 par des patients et des familles opposé·es à la délocalisation de leur établissement. D’abord envisagée à l’hôpital des armées Desgenettes (Lyon 3e) en 2016, le projet avait été abandonné en 2020. L’année suivante, la direction générale des Hospices civils de Lyon (HCL) recevait l’association pour lui présenter un « projet de maintien et de rénovation sur site », avant d’y renoncer pour privilégier une délocalisation à l’est de la métropole, sur le site du Vinatier, dans un bâtiment à construire.

À l’hôpital Henry Gabrielle, le projet de délocalisation toujours contesté

« Construire un hôpital en pleine ville, dans un secteur densément bâti et traversé par plusieurs axes urbains majeurs, plutôt que de rénover l’existant en périphérie, est une aberration », dénonce l’association dans son communiqué. Elle souligne que, depuis l’arrivée du métro à Lyon Sud, situé à un peu plus de deux kilomètres avec des lignes de bus pour effectuer la liaison, la question de l’accessibilité de l’hôpital n’est plus un obstacle.

Les membres ajoutent :

« La rénovation de l’hôpital, évitera un nouveau plan social aux HCL, pour un personnel habitant prioritairement à l’ouest et au sud de la métropole ».

Et surtout, le site bénéficie d’un environnement unique : près de dix hectares de verdure, plébiscités par les familles et « utiles » au bien-être des patients.

Ce samedi, les défenseurs de l’hôpital Henry Gabrielle troqueront donc leurs discours pour leurs pinceaux avec l’idée d’esquisser (symboliquement) les contours de l’avenir qu’ils souhaitent pour leur hôpital sur les murs de celui-ci.