Un air de déjà-vu ? Pendant la réforme des retraites, les syndicats avaient défilé semaine après semaine, pendant des mois. Face au « budget d’austérité », présenté par François Bayrou avant sa démission, le scénario semble prêt à se rejouer.
Après la mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) avait posé un ultimatum au Premier ministre Sébastien Lecornu. Elle « déplore une occasion manquée ». Faute de « réponse claire », elle appelle à battre de nouveau le pavé ce jeudi 2 octobre.
À Lyon, une manifestation intersyndicale au départ de la place Jean Macé
Pour rappel, la manifestation du 18 septembre avait rassemblé entre 14 000 et 20 000 manifestant·es. Cette fois-ci, le rendez-vous est donné à 13 heures, place Jean Macé (Lyon 7e). Un nouveau rendez-vous pour « amplifier la mobilisation ».
Parmi les revendications (entre autres) : l’abandon du projet de budget, la mise en place de taxes sur « les gros patrimoines et les très hauts revenus », l’abrogation de la retraite à 64 ans et plus de moyens pour les services publics. Dans son communiqué, la CGT dénonce fermement :
« Le gouvernement et le patronat ne veulent céder sur aucune des revendications de l’intersyndicale et de la population. Ils refusent les idées de recettes nouvelles qui ne toucheraient pourtant que les ultra-riches dans des faibles proportions et préfèrent continuer à faire payer les travailleur·euses, les précaires, les retraité·es… »
Extrait du communiqué de presse de la CGT
Du côté des militant·es de « Bloquons Tout », le 2 octobre est encore une étape supplémentaire pour tenter de maintenir le mouvement. En ligne, via la plateforme Telegram, deux points de rassemblements, outre la manifestation, ont été évoqués : sur la place Charles-Hernu (Villeurbanne), à 6 h 30, et sur la place Guichard (Lyon 3e), à 15 h 30, pour un « after manif festif ».
À Lyon, des mouvements dans les transports et les écoles
Si, pour l’heure, il reste difficile de connaître les perturbations liées à la mobilisation, nombreux sont les secteurs qui ont appelé à la grève. Côté transports, le trafic des trains sera perturbé. Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT Cheminots, Unsa ferroviaire, Sud Rail et CFDT Cheminots) ont appelé à « se mobiliser massivement ».
Pour les écoles, les collèges et les lycées, l’incertitude plane. Mais dans les écoles primaires, le 18 septembre, un enseignant sur trois était en grève.
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