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20 000 manifestants, des interpellations : revivez la mobilisation du 18 septembre à Lyon

Huit jours après une première journée de mobilisation, de nouvelles manifestations contre l’austérité ont eu lieu 18 septembre à Lyon, cette fois à l’initiative des syndicats. La mobilisation a largement rassemblé, autour de 20 000 manifestants selon les syndicats.

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20 000 manifestants, des interpellations : revivez la mobilisation du 18 septembre à Lyon
Le cortège de la manifestation place Bellecour à Lyon, jeudi 18 septembre.

Fin de soirée tendue aux États-Unis

Alors qu’un rassemblement était prévu dans le quartier des États-Unis (Lyon 8e) à 19h, un cortège d’environ 250 manifestants s’est formé, avant d’être dispersé dans un nuage de gaz lacrymogènes par la CRS 83. Sept personnes ont été interpellées, selon la préfecture.

Un nouveau rassemblement prévu au marché des États-Unis

Un nouveau rassemblement est programmé ce soir au marché des États-Unis (Lyon 8e). La préfecture a prévu un dispositif policier pour encadrer le mouvement.

Fin de mobilisation, 14 000 manifestants selon la police

Le cortège est stationné place Bellecour. Malgré quelques échauffourées entre policiers et manifestants, l’ambiance a été globalement calme durant la manifestation de ce 18 septembre à Lyon. La lutte contre l’austérité budgétaire et la défense des services publics auront été les maîtres-mots du rassemblement. Plusieurs autres évènements sont prévus dans l’après-midi et demain, notamment une Assemblée générale à la Bourse du Travail, à 15 h.

La police a annoncé 14 000 manifestants, dont « 400 individus violents » contre 20 000 pour la CGT.

Ambiance tendue à Guillotière

Avant l’arrivée du cortège place Bellecour, la situation était plutôt tendue à Guillotière. Des échanges de projectiles ont eu lieu entre certains manifestants et CRS, qui ont répliqué à coups de lacrymo.

Quelques échauffourées vers Bellecour, ambiance plutôt calme

Alors que le cortège s’apprête à pénétrer sur la place Bellecour, quelques heurts épars sont à signaler entre policiers et forces de l’ordre. Les CRS ont une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogène pour disperser « les individus à risque », notamment autour d’un silo renversé, place Antonin-Poncet. « C’est plutôt calme » nous signale notre journaliste Marie Allenou, en tout cas en comparaison avec d’autres mouvements sociaux à Lyon, comme les manifestations contre la réforme des retraites en 2023.

Au moins 20 000 manifestants, selon la CGT

Le cortège arrive au niveau de la rue de la Barre, historiquement fermée aux manifestants depuis 2021. Un important dispositif policier est déployé pour protéger l’Hôtel-Dieu. La CGT indique pour l’instant au moins 20 000 manifestants. La préfecture ne donne aucun décompte. Malgré les heurts, le bloc reste pour l’instant plutôt calme, selon nos journalistes sur place. La dureté annoncée de la répression a-t-elle joué ?

Un cortège particulièrement fourni

Selon nos journalistes sur place, la manifestation de ce 18 septembre est nettement plus fournie que celle du 10, qui avait réuni de 8000 à 15000 personnes. Le cortège, arrivé au niveau de la place du Pont, s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Il s’étire en continu tout le long du cours Gambetta, avec des zones parfois plus clairsemées.

Ça chauffe à nouveau en tête de cortège, un journaliste blessé

Le défilé reflue à nouveau, alors que les CRS interviennent. Un ou une journaliste de France télévisions aurait été blessé.e et pris en charge par les pompiers. Un autre manifestant aurait été blessé et extrait selon la préfecture, ainsi qu’un policier. Le cortège repart une nouvelle fois.

Premiers heurts en tête de cortège

De premiers gazages ont eu lieu en tête de cortège, cours Gambetta, au niveau de la rue Jean-Marie-Chavant, entre une poignée de manifestants et les CRS. Des jets de projectiles et de mortiers auraient eu lieu, selon la préfecture. Le cortège a ensuite pu repartir.

Un florilège de pancartes contre l’austérité et Emmanuel Macron

Les manifestants ont rivalisé d’inventivité pour montrer leur hostilité à l’égard du (des) gouvernement.s Macron. Le soutien aux Palestiniens, victime du massacre en cours à Gaza est également très présent.

Profs, personnels hospitaliers, divers profils contre l’austérité

Laure, professeur des écoles, 41 ans, pancarte enfoncée dans le sac à dos, regarde le cortège défiler. Elle n’est pas syndiquée, mais assure qu’elle sera en grève aujourd’hui et demain.

« On est là pour une plus juste répartition des richesses. Ce n’est pas normal que 5% des plus riches aient tout et que le reste crève de faim. »

« Donc on est là pour montrer qu’on en marre. Parce que les divers gouvernements ne nous écoutent pas. Quand on vote, ça ne sert à rien. J’étais là le 10 et je serais là autant de fois qu’il le faudra ».

Marion, 31 ans, infirmière libérale et Paul, 37 ans, infirmier a l’hôpital, se sont placés derrière le cortège de l’intersyndicale. Marion a participé au mouvement du 10 septembre mais pas Paul, qui a été réquisitionné à l’hôpital.

Ils manifestent surtout contre la dégradation des services publics. « Je le vois à l’hôpital, ça fait 10ans que je suis infirmer, les conditions de travail se dégradent », témoigne Paul.

Le cortège s’est élancé

« Les riches sont toujours plus riches »

Bruno Cavelier, 63, plombier chauffagiste à la retraite depuis 3 ans, déambule sur le cours Albert-Thomas avec ses pancartes. Cet ancien Gilet Jaune « dès les premiers jours est prêt à reprendre le combat pour la jeunesse ». Il était là le 10 et reviendra « autant de fois qu’il le faudra ».

« Je suis là aujourd’hui pour mon exaspération. Comme je l’ai écrit, les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres »

La manifestation sur le point de partir de la manufacture des tabacs

Le long cortège s’apprête à partir de la Manufacture des tabacs (Lyon 8e). Photo MA/Rue89LyonPhoto : MA/Rue89Lyon

La santé bien représentée

Plusieurs organisations syndicales du secteur de la santé, en première ligne face aux coupes budgétaires, sont présentes. Une section de l’hôpital Henry-Gabrielle, dont nous relations le combat en 2024, est également présente.

La grande manifestation se prépare

Le cortège commence à se former à la manufacture des tabacs (Lyon 8e). Photo MA/Rue89Lyon

Opération parking gratuit à l’hôpital Édouard-Herriot

Des syndicalistes et des personnels de l’hôpital Édouard-Herriot ont lancé une opération parking gratuit ce matin. Leur slogan : c’est public, c’est gratuit. Les manifestants se dirigent actuellement vers la manufacture des tabacs pour la grande manifestation prévue à 11h.

Du technicentre de Vénissieux aux écoles de Villeurbanne, le retour des piquets de grève contre l’austérité

Alors que les efforts budgétaires demandés par feu François Bayrou sont toujours d’actualités (sauf les fameux deux jours fériés supprimés), plusieurs corps de métier participent à la mobilisation ce jeudi. Au technicentre de Vénissieux, des agents de la SNCF ont monté un piquet de grève.

Des opérations de tractage devaient également avoir lieu devant plusieurs établissements scolaires de Villeurbanne. À la Croix-Rousse, le lycée Saint-Exupéry a été bloqué un temps. Enfin, l’enseignement supérieur s’est aussi mobilisé : des personnels de Lyon 2, de Sciences Po et de l’ENS Lyon ont annoncé participer à la mobilisation.

Une manif’ à vélo au départ de la Doua’

Une « vélorution » se rassemble devant l’Institut national des sciences appliquées (Insa) avant de se diriger vers le rond-point de la Feyssine, l’un des points de blocage prévu ce jeudi matin.

Tentative de blocage du périph’ à Villeurbanne

Des manifestants ont tenté d’interrompre la circulation, tôt ce matin à Villeurbanne. Ils ont rapidement été dispersés par la police. Plusieurs autres points de blocages étaient prévus, mais n’ont semble-t-il pas eu lieu en raison de l’important dispositif de sécurité déployé. Le gros du rassemblement est toujours prévu à 11h, à la manufacture des tabacs (Lyon 7e).

Des drones déployés par la préfecture

La préfecture l’a annoncé mercredi 17 septembre : des drones seront déployés pour suivre les mobilisations du jour. La police nationale et la gendarmerie sont autorisées à :

« Capter, enregistrer et transmettre des images au moyen de caméras installées sur un aéronef aux fins d’assurer la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens et de sécuriser les rassemblements »

Des arrêtés préfectoraux ont été mis en place pour permettre cela sur la journée du 18 septembre.

Pour rappel, le déploiement de ces drones n’a pas toujours été une évidence. En 2021, nous avions révélé l’usage d’un drone par les forces de l’ordre, alors que le cadre légal n’était pas encore adapté. Cette utilisation, jugée alors illégale, n’avait pas plu ni à la Cnil, ni au Conseil d’État. Cela a été rendu possible, notamment, par la mise en place la loi sécurité globale.

Pour rappel, en 2021, le Sirpa (service presse de la gendarmerie nationale), nous expliquait que les images captées sont enregistrées et qu’elles « peuvent être utilisées dans un cadre judiciaire, s’il y a une réquisition du parquet ».


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