« Les vacances sont faites pour s’amuser, pas pour être mutilée. »
Tel est le message qui s’affiche sur les panneaux publicitaires aux arrêts de bus lyonnais pendant l’été. On y voit une jeune fille souffrir, une cicatrice rouge dessinée sur sa robe. Cette campagne, lancée par le gouvernement à l’occasion des vacances scolaires, a pour objectif de sensibiliser aux risques de mutilations sexuelles auxquels certaines jeunes filles peuvent être exposées.
Dans le département du Rhône, un service dédié à la prise en charge des mutilations sexuelles a été mis en place dès 2008, à l’Hôtel-Dieu, à la demande de l’association Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles (GAMS), engagée dans la promotion de la santé maternelle et infantile auprès des populations immigrées.
À ses débuts, ce service était assuré par le docteur Raudrant. Depuis trois ans, la docteure Nathalie Hoen, gynécologue obstétricienne depuis 2017 à l’hôpital Lyon-Sud a pris le relais pour accompagner et soigner les femmes victimes de ces mutilations génitales dans le service gynécologie-obstétrique. Rencontre avec une praticienne à la tête d’un service unique en son genre dans le Rhône.

Les mutilations sexuelles : une atteinte aux droits et à l’intégrité des femmes
Rue89Lyon : Comment définir les mutilations sexuelles féminines ?
Dr Nathalie Hoen : Il existe plusieurs types de mutilations sexuelles féminines. L’excision consiste en l’ablation partielle ou totale du clitoris et de son capuchon, mais aussi, parfois, des petites et grandes lèvres. L’infibulation, quant à elle, correspond au rétrécissement de l’orifice vaginal. Les petites ou grandes lèvres sont repositionnées et suturées, avec ou sans ablation du prépuce et du gland clitoridiens. Elles sont généralement pratiquées très tôt, le plus souvent entre 2 et 7 ans et cela peut aller jusqu’à 15 ans.
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