

Une pilule.
Un mardi de ce mois de juillet, nuit. C’est l’accident. Le lendemain, je tergiverse. Normalement, au vu de la période, je n’en ai pas besoin. Je n’ai pas envie d’imaginer le pire, je ne veux pas de grossesse. Je la gobe. J’en ai toujours une dans mon placard, au cas où. Un conseil de ma gynéco. Demain, j’irai m’en procurer une nouvelle.
J’en profiterai pour me racheter du fil dentaire, du coup.
Le jeudi suivant, je descends chez mon pharmacien attitré, dans le 7e arrondissement de Lyon. Là où j’ai mes habitudes, où j’achète mon sérum physiologique, mes préservatifs, mon produit à lentilles, mon Smecta et mes Doliprane. Celui qui me reçoit est un sexagénaire. Je le connais. Je ne me sens pas très à l’aise et j’inspire un grand coup.
« Bonjour, je voudrais la pilule du lendemain s’il vous plaît.
– Je peux vous poser quelques questions ?
– Oui, je réponds, sans réfléchir.
– Quand ont eu lieu vos dernières règles ? »
Là, je réalise que je n’ai pas du tout du tout envie de causer règles ou relations sexuelles avec mon pharmacien.
« Quel moyen de contraception utilisez-vous ? »
Devant ma mine en point d’interrogation, mon interlocuteur se met en devoir de m’expliquer que je ne suis pas obligée de prendre la pilule en fonction de la période de mon cycle. Bon, je suis au courant, là n’est pas le problème.
« -Écoutez, en fait, je l’ai déjà prise, j’en ai toujours une chez moi, je viens juste pour en racheter.
– Ah, très bien », opine l’apothicaire qui me tourne le dos pour aller chercher dans ses tiroirs la bille d’hormones.
Je soupire intérieurement. Tout va bien, il va me la donner.
« – Mais, dîtes-moi, quel moyen de contraception utilisez-vous ? »
La pilule du lendemain, risque pour la santé ? Un mythe
Une rumeur répandue voudrait que, dans une colossale décharge d’hormones, la pilule du lendemain abîme la santé des femmes. En réalité, elles ne risquent qu’un dérèglement de leur cycle, ainsi que des effets secondaires : fatigue, saignements, maux de tête, nausées, vomissements. Ou la plupart du temps rien du tout. C’est d’ailleurs parce que les réactions à ce médicament demeurent faibles qu’il est délivré sans ordonnance.
Alors, pourquoi ne pas l’utiliser comme contraceptif au jour le jour ? Parce que son efficacité pour prévenir une grossesse reste plus faible que toutes les autres méthodes de contraception. Rue89Lyon
Je n’ai absolument pas envie de répondre. Je suis suivie par une professionnelle, avec qui j’ai choisi comment j’évitais la grossesse.
Je ne souhaite pas rendre de comptes à mon pharmacien, parce qu’il s’agit d’un sujet intime, et qu’il ne me semble pas être l’individu le plus apte pour en discuter. En pleine pharmacie qui plus est, avec quatre clampins autour se rinçant l’oreille des délices de ma contraception.
Mais je suis lasse de le lui expliquer, je veux juste clore ce désagréable moment, récupérer le médicament et m’enfuir avec. Pour écourter et tenter de lui faire comprendre que je ne souhaite pas m’étendre sur les pilules, stérilets, capotes et autres implants, je change de sujet.
Je lui souris : « Je voudrais aussi du fil dentaire s’il-vous-plaît. » La phrase à ne pas prononcer, le sourire à ne pas esquisser.
Le visage du pharmacien se transforme en l’espace d’une seconde :
« J’aime pas qu’on se foute de ma gueule ! Je vous la vends pas ! »
« C’est un médicament, je vous le vends si je veux »
Je ne sais pas si le même sentiment d’humiliation m’aurait envahie si mon pharmacien m’avait refusée de Dafalgan. Je suis sidérée. Tremblante, je tâche de garder mon sang-froid et de discuter avec le pharmacien que, visiblement, j’ai rendu fou.
« – Vous plaisantez ? Vous êtes obligé de me la vendre.
– Absolument pas, c’est un médicament, je vous le vends si je veux. »
Pour les mineures, la pilule du lendemain est gratuite. Il suffit de se présenter dans une pharmacie et de le déclarer oralement. Le pharmacien n’a le droit d’exiger ni pièce d’identité, ni carte vitale. La pilule du lendemain est également accessible gratuitement et anonymement dans les centres de planification et d’éducation familiale, et auprès des infirmiers et infirmières scolaires.
Pour les majeures, la délivrance de la pilule du lendemain est régie par le code de déontologie des pharmaciens. Le refus de délivrance de pilule du lendemain, ou de la gratuité et de l’anonymat pour les mineures, ne sont pas des problèmes anodins. Les centres de planning familial reçoivent régulièrement des filles ayant essuyé les refus de pharmaciens. Le centre du Rhône a notamment réalisé une enquête en décembre 2011 afin de rendre visibles les problèmes d’accès des femmes à la contraception d’urgence.
Au fond de mon cœur retourné, je sens confusément qu’il s’agit d’un conflit qui va au-delà d’une querelle entre un commerçant et une cliente.
« Je fais ce que je veux avec mon corps ! » je lance, pour essayer maladroitement de me donner une contenance. Les yeux de tous les clients de la pharmacie sont rivés sur moi. J’entreprends une digne sortie en décochant :
«- Vous savez que je peux vous dénoncer !
– Vous faîtes ce que vous voulez. »
Je me retrouve pantelante dans la rue, essayant de calmer mon palpitant en tachycardie et les vagues de consternation et de fureur qui me traversent.
Comment peut-il me renvoyer dehors alors que, en tout état de cause, je demande une attention spécifique ? Comment une femme peut-elle réagir à de telles incursions dans sa vie intime ? Comment oser retourner dans une boutique pour demander à un autre le médicament ?
Je ne compte pas en rester là. Le dénoncer ? Et pourquoi pas, après tout. Où dénonce t-on les gens, d’ailleurs ? Ah oui, au commissariat. Je respire bien à fond pendant le trajet qui me sépare des gardiens de la paix, avec l’appréhension que la prochaine interaction n’aura certainement rien d’une partie de plaisir.
Commissariat, Ordre des pharmaciens… et après ?
Une jeune femme agent de police me reçoit ; je souffle. Peut-être se sentira t-elle un peu concernée par la question ? J’explique qu’un pharmacien a refusé de me délivrer la pilule du lendemain.
La réponse du pharmacien du 7e arrondissement
Joint par Rue89Lyon, le pharmacien n’a pas nié avoir refusé cette pilule du lendemain ; il a estimé que notre démarche était « déplacée ». Après avoir déclaré : « Si vous croyez tout ce que racontent les clients », il a mis fin à la conversation : « J’ai un diplôme, je sais quelles questions j’ai posées et ce que j’avais à faire. »
« Vous êtes mineure ? » me demande t-elle. Certes je m’applique à conserver une peau lisse mais tout de même, madame, j’ai trente-deux ans.
« Et bien, il faut une ordonnance pour la pilule du lendemain », dit-elle a hasard. C’est faux et cette méconnaissance totale de la situation ne laisse rien augurer de bon. Je réponds que non.
« Bon, dit-elle, est-ce qu’il y a un texte de loi pour obliger les pharmaciens à vendre la pilule aux majeures ? » Ma parole, le monde s’est retourné. Je me contente d’observer l’uniforme de la policière.
« N’est-ce pas plutôt vous qui devriez savoir ce genre de chose ? ai-je risqué.
– Ah non, moi je suis pas au courant, » a-t-elle réagi avec aplomb.
Et puisqu’elle souhaite me voir débarrasser le plancher au plus vite, elle enchaîne :
« Bon, vous regardez les textes de loi, s’il y a quelque-chose, vous retournez à la pharmacie avec, et si le pharmacien refuse toujours de vous vendre la pilule du lendemain, vous nous appelez. »
Une immense lassitude m’envahit. Je n’ai plus envie d’expliquer, d’insister pour qu’elle prenne une main-courante ou une plainte. Plus du tout envie. Serpillière, je sors en abandonnant toutes les formes de dignité jusqu’ici arborées. Je vais rejoindre mes copines, pleurer et m’indigner dans leur giron.
« On vous tiendra au courant »
Les voilà qui s’enflamment.
« Écris un courrier recommandé à l’Ordre des pharmaciens, me conseille une amie bien informée. Il se prendra un blâme, ça lui fera les pieds ! »
Après une semaine pour digérer l’événement, j’envoie enfin un courrier pour signaler le litige. Aujourd’hui, fin septembre, cette missive reste en attente de traitement, aux dires de mon interlocutrice téléphonique de l’Ordre des pharmaciens. Mais on me tiendra au courant.
L’Ordre m’a précisé que d’une part, un pharmacien n’est jamais obligé de disposer de tous les médicaments dans le stock de son officine, et d’autre part, que toute délivrance est faite sous sa responsabilité. Dans ce cadre, le code de déontologie prévoit qu’en cas de risque pour le patient, le pharmacien a le devoir de refuser de délivrer.
J’ai relevé que la Haute Autorité de la Santé mentionne qu’ « en aucun cas un pharmacien ne peut refuser la délivrance d’une contraception d’urgence ou d’une contraception au nom de ses convictions morales ou religieuses » ; il pourrait risquer une suspension d’exercer de deux semaines.
Merci à tous les pharmaciens qui ne jugent pas
J’ai déployé pas mal d’énergie dans cette histoire. Est-ce que ça en valait la peine ? Est-ce que je ne me trouve pas en tort, est-ce que je n’aurais pas dû répondre plus humblement aux questions du monsieur ? Pourquoi est-ce que je me sens coupable ?
L’opposition, ou le dénigrement des pharmaciens, je me suis rendue compte en en parlant autour de moi que beaucoup de filles en ont déjà fait l’expérience. Bien sûr, se protéger est indispensable. Mais les accidents peuvent arriver à tout le monde, déchirure ou perte de préservatif, coït interrompu mal contrôlé, soirée un peu arrosée, oubli de pilule, et je ne mentionne même pas les possibilités de viol. La pilule du lendemain existe pour ça, justement.
Est-ce que cela ne suffit pas, trembler de tomber enceinte, et aller quémander à un vieil homme la pilule magique ? Est-ce qu’il est vraiment nécessaire de se faire humilier en prime ? Parce qu’on est -forcément- une jeune conne irresponsable qui ne sait pas maîtriser seule son corps. Heureusement que le pharmacien se trouve là !
Grâce à lui, je me suis enrichie d’un peu de rancœur, de beaucoup de culpabilité et éventuellement d’une perte de confiance en moi. Du bon boulot, monsieur. Vous rendez-vous compte que vous envoyez éventuellement une jeune femme vers le traumatisme d’une IVG.
Merci à tous les pharmaciens et toutes les pharmaciennes qui nous remettent la pilule du lendemain sans jugements, à ceux qui connaissent le sens du mot discrétion, à celles qui acceptent que nous éconduisions leurs questions.
Vous n'avez pas à vous sentir coupable et encore moins à vous justifier; ce pharmacien est probablement militant ou sympathisant des pro vie ou autres inquisiteurs de la vie privée.
Je constate avec soulagement qu'il n'y avait pas de problème de santé publique puisqu'il s'agissait d'un renouvellement de stock de pilule du lendemain, "pour la prochaine fois".
Si j'essaye de me mettre à la place du pharmacien, il a dû sentir que ce n'était pas une urgence (par rapport au ton de la voix, au stress visible). Avec la demande du fil dentaire en plus, il a pu réellement croire à une mauvaise blague. Ou à une consommation régulière, insouciante, de la pilule du lendemain. Même si je me doute que ce n'est pas le cas de la riveraine, certaines femmes utilisent la pilule du lendemain comme moyen de contraception, ce qui n'est franchement pas sain pour le corps.
Au final, je suis un peu circonspect sur un dernier point. La mésaventure date de juillet et est publiée pile le jour de la grève des pharmaciens, suffisamment tôt pour être lue dans le métro avant de voir les devantures des pharmacies en grève. Est ce uniquement dû au hasard ?
Après,
Vous voulez vraiment que l'on parle de votre grève ? Puisque visiblement vous travaillez dans le secteur pharmaceutique, dans le big data de la santé.
On peut tout aussi bien imaginer que la dame est entrée sans dire bonjour, a grillé la queue et a mis de la boue partout. C'est le problème quand on n'a qu'une version...De plus, il est sous-entendu que les deux se connaissaient ce qui a mis la cliente mal à l'aise...Est-ce parce que le pharmacien est un habitué des discours à la "manif pour tous", ou est-ce parce que la cliente lui fait parfois des coups tordus? On n'en sait rien.
En fait cet article n'est pas très probant...
Pourquoi chercher midi à quatorze heure ? que la dame ait dit bonjour ou pas ?, et puis quoi encore ? elle avait une mini jupe ? des talons hauts, un décolleté trop plongeant, la gueule de travers ?
incroyable !
Pour avoir bossé dans le commerce, je sais aussi qu'il y a des clients insupportables qui vous accuseront de n'importe quoi pour se donner raison. Est-ce qu'on peut savoir ce qui s'est passé? Pas sur la base d'un seul récit. Permettre au pharmacien de se défendre ça me paraît la moindre des choses.
Effectivement, il y a sans doute du conservatisme. En tout cas, c'est ce que laisse entendre la précision de l'âge du pharmacien.
Enfin, ce n'est pas "ma" grève, même si j'y suis hautement sensible.
Le problème n'est pas là; le pharmacien n'a pas à porter un jugement de valeur, tout à fait subjectif, , faut il le rappeller ?
A partir de quel moment les femmes seront elles libres de disposer de leur corps sans que les hommes viennent y mettre leur grain de sel ?
j'en profite pour ajouter un fait qui m'a hérissée le poil ( de chat ) cet été, désormais pour obtenir une pilule pour chat qui était depuis toujours délivrée sans ordonnance, il faut passer par un vétérinaire !!! soit payer 50€ de visite avec son animal pour obtenir fédipil;
un vrai racket !
Je parle bien ici de la pilule du lendemain, pas de la pilule "classique", qui est une vraie avancée pour les femmes (et aussi un peu pour les hommes qui vivent avec ces femmes). Je ne reviens pas dessus.
Je ne parle que du cocktail hormonal qu'est la pilule du lendemain. La pilule du lendemain existe, elle est facilement accessible en France et c'est une bonne chose. J'attire juste l'attention sur le fait que "Cette méthode contraceptive n'est pas considérée comme un moyen de contraception habituel, mais seulement comme un recours d'urgence." (http://fr.wikipedia.org/wiki/Contraception_d%27urgence#Contre-indications_et_effets_secondaires). C'est peut-être une évidence pour vous. Cela ne l'est pas tous/toutes.
En ce qui concerne la pilule pour animaux, ne connaissant pas du tout le sujet, je n'ai pas d'explication ou d'avis tranché.
D'autre part, qu'il s'agisse d'un mode contraceptif d'"urgence" ne veut pas forcement dire qu'il doit être délivré dans l'urgence. La jeune fille devrait pouvoir disposer d'un cachet d'avance, à utiliser si elle se retrouve dans l'urgence, car elle estime que cela garantit son épanouissement personnel, sa liberté sexuelle.
Ayant déjà constaté la partialité de certains journalistes sur ce sujet ou d'autres que je connais bien, il m'arrive d'être parano.
/ludovic
Romain Blachier, Lyon 7e
Je suis étudiant en troisième année de pharmacie et qui plus est un homme, vous pouvez donc m'attaquer sur mon objectivité, évacuons ce problème.
Mon orthographe laisse à désirer je vous pris par avance de m'en excuser.
Le pharmacien n'a en aucun cas le droit de porter un jugement et doit au possible se soustraire de ses apprioris. C'est un professionnel de santé !
Cependant prendre la pilule du lendemain n'est pas anodin, il ne s'agit d'un moyen de contravention d'urgence. Contrairement à ce que j'ai pu lire et entendre sa prise n'est pas sans risque ni conséquence en particulier lors de prise répétées.
Parlons sans retenu !
Le problème dans cette histoire est le fait que votre pharmacien vous ai tenu un discours et une position adaptée à une mineure ou une jeune femme (18 ans), en aucun cas à une femme responsable de 35ans. Il aurait dut vous proposer d'en parler dans sont bureau à l’écart des oreilles indiscrètes. Il est tenu par le secret professionnel !
D'expérience je peux vous dire que la pilule du lendemain est vu de plus en plus comme un moyen de contraception commun chez les ados et jeunes adultes "on s'en fou y a la pilule du lendemain, c'est facile dans avoir une an plus". Malgré les campagnes de préventions et les cours d'éducation sexuelles en quatrième (terrible souvenir TT).
Je pense qu'il est plus que nécessaire de rappeler ses risques et parfois même de remettre les pendules à l’heure à la jeune génération.
Contrairement une fois de plus à ce que j'ai pu lire, les pharmaciens ne sont pas des épiciers, venez à un cours d'hématologie ou d'immunologie en amphi ^^'. Bien sur les étudiants aimes faire la fête mais 6 ans d'études minimum ce n'est pas du vent! Es que les médecins sont des boucher-charcutier?
Pour en revenir au vrai sujet, je vous conseille de retourner lui parler de cette situation, même si rien ne l'excuse, je pense que cette histoire est aller trop loin. Si il ne veut rien entendre, d'autre pharmaciens compétant et professionnel sont la.
Bien trêve d'objectivité, je lâche le font de ma pensée.
Cette article est clairement racoleur, il sort le jour de la grève des pharmaciens.
Je peux comprendre que cette dame est quelques reproches à faire mais quand même... Cette article est écrit avec un semblant de lyrisme et un vocabulaire explicitement péjoratif.
Même dans le dernière paragraphe "Merci à tous les pharmaciens qui ne jugent pas" finir sur une note positive après un flot de haine, non ça n'excuse pas la stigmatisation de tous le corps de métier mais merci quand même !
Dernière choses sur les hyperliens "super féministe" et "Tirs isolés de pharmaciens contre la pilule du lendemain" j'aimerais insister sur le "isolé".
Malheureusement pas assez de temps ni de "characters available" pour faire une critique de ce témoignage.
Attention à la désinformation et à la stigmatisation !
Je trouve assez triste que l'on cherche à discréditer ce métier que j'ai appris à aimer.
Il a eu raison de vouloir connaître un minimum les tenants et les aboutissants pour savoir s'il était prudent ou pas de vendre cette pilule, comme tout autre médicament, car il est RESPONSABLE en cas de problèmes dû à l'absorption de ses produits.
Il a aussi eu raison de refuser la vente à cette dame car en refusant de lui délivrer les quelques indications demandées, il ne pouvait pas s'aventurer dans l'inconnu. C'est ce que fait tout bon pharmacien. Si votre praticien vous délivre sans vous interroger tout ce que vous lui demandez, changez de boutique !
Je souhaitais réagir sur cet article, car pour moi, un pharmacien est aussi là pour conseiller. La pilule du lendemain, c'est quand même un bon bol d'hormone et le pharmacien voulait sûrement s'assurer que vous ne le preniez pas à la légère. Surtout du fait que vous lui disiez "je l'ai déjà prise, j'en demande une au cas où". Evidemment, il n'avait pas à vous demander des détails devant tout le monde, il aurait dû faire preuve de discrétion maintenant je ne vois pas vraiment le problème à lui dire que vous prenez la pilule ou un autre moyen de contraception. Peut-être a t-il pensé que vous ne preniez aucun moyen de contraception, qui sait ? Et a voulu vous conseiller, vous aider.
Concrètement, je n'ai aucune idée si le pharmacien a le droit de refuser la vente.
vous n’êtes pas sérieuse ?
en rien elle se doit de justifier de ses relations protégées ou non et encore moins des outils contraceptif qu'elle utilise !
c'est quand même fou de tolérer ce genre d'attitude tout simplement inamissible.
Le pharmacien a voulu (sans grand tact ni discrétion, il est vrai) faire de la prévention, comme cela se fait systématiquement au planning familial. Comme certains l'ont dit, la pilule du lendemain n'est pas anodine, tout comme les antibiotiques pour lesquels nous avons aussi le droit à des conseils du pharmacien quand on vient les retirer sur ordonnance.
Il est vrai que ce sont des questions personnelles dont on n'a pas vraiment envie de s'entretenir avec le pharmacien, mais vu comment l'article retranscrit l'attitude de cette femme, il peut avoir un doute sur ses motivations et son comportement contraceptif. S'il n'est pas médecin, il reste professionnel de santé comme il a été dit, ce n'est pas un vulgaire machin qui prépare des décoctions dans son officine et qui vous vend le tout comme un épicier.
Malgré tout, qu'il lui refuse la vente, cela est inadmissible ! D'autant plus quand on sent des airs de donneur de leçons et de reproches...
Le plus simple aurait été d'aller voir votre gynécologue et qu'il vous prescrive la PDL.
Cela reste un médicament. Je suis un peu d'accord avec le pharmacien car cela relève de sa responsabilité de vous délivrer ce médicament. C'est comme s'il vous délivrait des plaquettes de pilules contraceptives comme ça, sans ordonnance. S'il s'avere que vous faites un choc anaphylactique, et bien c'est de sa responsabilité et non de la vôtre car l'ordonnance aura été inexistante.
Après c.est certain que vous faites ce que vous voulez avec votre corps....c'est votre choix de prendre la PDL.... Mais entre du fil dentaire et une PDL il y a une différence alors attention !
Bonne journée et bon courage
Chère Ana vous avez tout mon soutient et je trouve votre témoignage intéressant et mettant une nouvelle fois en lumière l'infantilisation que peuvent subir les femmes dans leur quotidien. Qu'il sorte le jour de la grève des pharmaciens ou pas. Merci!
Bonne journée
Ce qui est condamnable c'est qu'il lui refuse la vente, mais pas les questions de santé publique (aussi personnelles soient-elles) qui se doivent d'être posées : qu'elles soient envers des ados ou des trentenaires.
Le pharmacien ne la délivre théoriquement que pour pallier un problème de contraception, et non pour la stocker dans votre tiroir.!!!
Ce fut mon cas, et j'ai été contente de pouvoir la prendre malgré toute mon attention au quotidien pour ne pas l'oublier. Et un oubli en un an, je suis plutôt fière.
Une pharmacie ce n'est pas un cabinet médicale
C'est fou ca ! Ça sent le mec anti-contraceptif, anti-avortement, anti-féministe.
Faut pas d'ordonnance pour acheter une PDL c'est qu'il n'y a pas de réel risque comme le souligne l'encadrer de l'article donc tu la donne et tu te tais !
Si la loi prévoit que le pharmacien n'a pas le droit de donner son avis quand a la pilule du lendemain, c'est que bien trop de pharmaciens donnent un avis non-professionnel mais personnel qui a un impact sur la santé de la cliente...
Quand je lis tout les commentaires ici, je me demande qu'elles raisons poussent a défendre ce pharmaciens.
Vous dites que le pharmacien voulait partager un avis-professionnel; mais il l'a fait de manière tellement peu professionnelle (aucune discrétion ou respect de la vie privée, questions superficielles...)
que je doute que sont avis ait été professionnel.
Enfin bon, de toute façon il y aura toujours des commentaires pour faire l'avocat du diable...
Bref le pharmacien était tout à fait dans son droit, si jamais il arrive quoique ce soit c'est sa responsabilité qui est engagée.
Au lieu d'écrire des articles creux et insipides vous feriez mieux de remercier cet honnête homme qui contrairement à certains pharmaciens ne se comporte pas comme un simple vendeur de médicament mais bien comme un véritable professionnel de santé.
.La délivrance de la pilule pilule du lendemain peut se faire maintenant sans ordonnance, ce n'était pas le cas il y a quelques années. Bien qu'il se soit senti agressé l'officinal se devait de répondre positivement à la demande de sa cliente, même si elle ne voulait pas écouter ses conseils...C'est frustrant , mais c'est comme ça, le client est roi.
Bien que le pharmacien ait manqué de tact et de discrétion, je rejoins sa position. Les questions qu'il a posé sont peut être dérangeantes mais elles n'ont pas pour but d'être indiscrètes. L'objectif étant de savoir, dans le contexte présent, si oui ou non il peut se permettre de prendre la responsabilité de délivrer cette pilule. Peut-être que Mr Leclerc vous le fait parfois oublier mais le pharmacien ne vend pas des médicaments, il les délivre après une analyse d'expert. Il convient peut être de rappeler que non "on [ne] marche pas sur le tête" car non, le médicament n'est pas un produit de consommation comme les autres et pour finir, bien que ce soit visiblement le choix de cette patiente, non la pilule du lendemain n'est pas un moyen de contraception. Donc en dehors de son indication qui est un moyen de contraception d'urgence, la délivrance de ce médicament n'est pas justifié, le pharmacien a eu raison (ou si vous préférez, n'a pas eu tord) de ne pas la délivrer ce médicament.
Là s’arrête tout grief contre le pharmacien. Si ce dernier donnait sa version je reste persuadé que vous seriez nombreux à ne prendre pas cette plainte au sérieux.
En fait c'est plutôt sa mauvaise tolérance (souvent elle donne mal au ventre et fait saigner de façon imprévu) qui fait qu'on ne l'utilise pas comme contraceptif au jour le jour. Dans les recommandations de l'ANAES 2006, il cite une étude la dessus où (de mémoire) la moitié des femmes abandonnaient l'utilisation de la pilule d'urgence comme contraceptif au jour le jour au bout de 6 mois à cause des effets indésirables; mais le taux d'échec annuel était seulement de 6% soit mieux qu'une pilule classique en pratique courante (taux d'échec annuel à 9%).
da média dos dos tratamentos para rosto. http://www23.tok2.com/home/aeris/cgi-bin/fantasy.cgi?post=1&con=00263
Le pharmacien a un rôle de prévention, dans la mesure ou c'est en vente libre, sans passage obligatoire par un médecin, avoir une prévention rapide par le pharmacien est un plus, afin d'éviter d'abuser des choses mauvaises pour la santé. Elle le savait probablement déjà, mais il est préférable de doubler la prévention, plutôt que de fournir des médicaments sans informer. Elle était mal à l'aise, je peux le comprendre, mais si elle avait dit "Je suis mal à l'aise je préfèrerais ne pas parler de ma contraception", peut être aurait-il compris et donné la pilule, mais la, il n'a peut être pas compris la réaction et jugé qu'elle n'en avait pas besoin car elle l'avait déjà pris.
Le pharmacien n'a probablement pas eu la réaction adéquate, mais ça ne dépasse pas le seuil de gravité nécessaire à un dépôt de plainte selon moi. Il aura de toute façon perdu une cliente et racontant sa mésaventure, peut être quelques autres, c'est déjà une sanction.
Une remise en question de sa façon de communiquer avec les autres est importante avant de crier au scandale.