C’était un marronnier, un rendez-vous annuel des journalistes lyonnais. Chaque année, la préfecture du Rhône annonçait, courant novembre ou début décembre, la mise en place d’un “plan froid”, un dispositif mis en place pour venir en aide aux personnes sans-abri, davantage vulnérables aux aléas climatiques en hiver. Le tout avec son lot de polémiques. Quand les températures descendaient en dessous de 0°, le plan “Grand froid” pouvait être activé, avec l’ouverture de gymnase(s).
Puis, le covid est passé par là. Pour palier l’urgence sanitaire, les services de l’État ont ouvert de façon plus pérenne des places d’hébergement d’urgence, pour trouver des solutions aux sans-abri. La politique dite “du thermomètre”, dénoncée à l’époque par de nombreuses associations, a pris fin. Mais pas la crise du sans-abrisme, loin de là.
Depuis 2022, la situation dans les rues de Lyon empire à vue d’œil. Confrontées à une crise du logement sans précédent, les rues de Lyon s’emplissent de tentes comme au jardin des Chartreux. Début août, le collectif soutien migrants Croix-Rousse a alerté sur la situation des plus de 250 mineurs isolés du jardin. Cette fois-ci, ce n’est pas le grand froid qui inquiète, mais bien la canicule.
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