C’est désormais devenu une habitude à Lyon. Après les mobilisations silencieuses et les sit-in, le mot d’ordre est dorénavant de faire du bruit en soutien au peuple palestinien. Alors qu’une famine « inédite dans ce siècle » menace l’enclave palestinienne de Gaza selon le Programme alimentaire mondial, les lyonnais sont appelés à descendre dans les rues avec leurs casseroles.
Un rassemblement est prévu ce samedi 2 août à 15 heures place de la République (Lyon 2e), à l’initiative du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien. Sur place, la situation est toujours critique, mais la famine touche désormais toutes les strates de la population, dont les journalistes et les soignants, précise le collectif dans un communiqué.
Facteur aggravant de la situation, beaucoup de soignants soufrant de la faim, n’ont plus la force d’effectuer leur travail, nous informe (Médecins sans frontières (MSF).
La situation des journalistes est décrite par la déclaration commune de l’AFP, de BBC News et de Reuters sur Gaza : « Nous sommes profondément préoccupés par le sort de nos journalistes à Gaza, qui ont de plus en plus de mal à se nourrir et à nourrir leurs familles. Nous exhortons une fois de plus les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza. »
Communiqué du Collectif 69 de soutien à la Palestine
L’Organisation mondiale de la Santé a quant à elle dénoncé un « blocage délibéré » de l’aide humanitaire.
Guerre et famine à Gaza : l’Europe tente de monter au créneau
Alors que le bateau d’aide humanitaire Handala a été intercepté par les autorités israéliennes avec à son bord la députée (LFI) du Val-d’Oise Gabrielle Cathala, finalement expulsée, la communauté internationale commence (un peu) à bouger, sous la pression de l’ONU et de l’Unicef.
Plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé qu’ils allaient procéder à des largages aériens d’aide humanitaire, une solution jugée potentiellement dangereuse. La France a également indiqué réfléchir à des acheminements d’aide « par voie terrestre ».
Parallèlement, la situation géopolitique se desserre très légèrement. Après la France, le Royaume-Uni s’est dit prêt à reconnaître l’État de Palestine en septembre si Israël n’infléchit pas rapidement sa position.
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