« Un cimetière à ciel ouvert. » C’est ainsi que l’Unicef qualifie Gaza, alors que le nombre de morts palestiniennes depuis le 7 octobre 2023 est de plus de 53 000 – un chiffre très probablement sous-estimé. C’est pour rendre hommage aux victimes du génocide en cours et demander un cessez-le-feu que le collectif 69 Palestine organise une manifestation silencieuse, samedi 24 mai. Elle démarrera place des Terreaux (Lyon 1er) à 15 heures. Les participants sont enjoints à venir habillés de noir.
Le 16 mai dernier, le ministre de l’Intérieur a annoncé sa volonté de dissoudre le collectif Urgence Palestine, qui milite notamment pour un cessez-le-feu, la fin du blocus ainsi que la fin de la colonisation à Gaza et en Cisjordanie. Bruno Retailleau accuse l’organisation d’antisémitisme, tandis que de nombreux soutiens se sont insurgés de cette décision. Anne Savinel-Barras, présidente d’Amnesty International France, a dénoncé « un acte très grave […] en plein génocide dans la bande de Gaza ».
Une manifestation contre le génocide en Palestine
Ces dernières semaines, l’armée israélienne mène une double offensive terrestre et aérienne sur Gaza. Le Sud et le Nord sont particulièrement touchés, entraînant d’importants déplacements de populations. L’objectif assumé de la coalition gouvernementale de droite et d’extrême-droite de Benyamin Netanyahou est de vider entièrement l’enclave palestinienne de ses habitants. Une famine fait actuellement rage sur le territoire meurtri : depuis le 2 mars dernier, Israël bloque toute entrée d’aide humanitaire à Gaza.
De l’autre côté du pays, la Cisjordanie est, elle aussi, menacée par les forces coloniales. Selon l’ONU, au moins 200 enfants auraient été tués et de nombreuses images montrent des villages entiers forcés à l’exil par l’armée israélienne. Les deux derniers hôpitaux encore fonctionnels du Nord de Gaza ont été récemment bombardés et des drones s’attaquent aussi aux ambulances.
Du côté israélien, les attaques du 7 octobre 2023 ont blessé 7 500 personnes et tué au moins 1 200 personnes, dont 37 enfants. À ce jour, on estime que 58 personnes sont encore retenues en otage à Gaza.
Depuis le début du génocide mené par Israël, au moins 430 humanitaires et plus de 200 journalistes ont été tués, selon Reporters sans frontières.
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