C’est un métier qui en fait rêver beaucoup, mais qui peut aussi devenir un cauchemar. En 2017, Cyrielle Paulino s’installe dans la commune de Saint-Pierre-de-Boeuf, comme maraîchère bio. D’abord en solo, elle est rejointe par son mari Pierre en décembre 2020 pour la soutenir dans son projet.
Après de multiples tentatives pour sauver une ferme de deux hectares répartis entre plein champ et serre non chauffée, le couple a décidé de jeter l’éponge en mars. « Avec le recul, je ne me suis jamais vraiment sentie bien dans ce travail, il a toujours été source de stress », nous confie-t-elle au bord des larmes. Entre profonde tristesse et peur de l’avenir, son témoignage illustre la dure réalité de certains agriculteurs.
Maraîchère bio au sud de Lyon : le risque « d’idéaliser » la profession
D’un point de vue citadin, le métier de maraîcher a tendance à faire rêver. Mettre les mains dans la terre, travailler en pleine nature, planter quelques graines pour nourrir les gens… Sept ans après le début de son aventure, Cyrielle met en garde contre une vision un peu trop bucolique et fantasmée du maraîchage.
« Il ne faut pas le voir comme la part facile de l’agriculture, car techniquement, c’est peut-être même la plus difficile. Il faut tout connaître, composition du sol et particularités des légumes. Et surtout avoir des années de pratique pour ne pas se planter. »
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