Ils jouent, l’air de rien, sur le parking de leur résidence. Quatre enfants tapent dans le ballon sur le parking d’un immeuble, avenue d’Orcha, à Vaulx-en-Velin. À côté des poubelles, ils ont créé des buts de fortune.
Situé en périphérie de Vaulx, à deux pas de l’A42, le bâtiment est occupé depuis 2017 par l’opérateur spécialisé en « insertion sociale » Adoma. Il accueille plus de cent personnes pour le compte de l’État, qui gère l’hébergement d’urgence. Alors qu’elles étaient hébergées depuis des années, certaines familles vont devoir quitter le centre dans quelques jours.
Fin février, la préfecture du Rhône a annoncé la mise en place d’une « expérimentation », également suivie en Haute-Garonne. Son but ? Mettre dehors des sans-abri, pour laisser la place à d’autres. Une vingtaine d’enfants pourraient retourner à la rue.
Parmi eux, ceux de Nariné, jeune mère arménienne de 35 ans. Arrivée en France il y a neuf ans, elle nous fait visiter des lieux dans lesquels elle vit depuis maintenant six ans. « Tout ça, c’est moi qui aie repeint », indique son mari, en montrant les portes de l’ancien hôtel Formule 1. Le long des couloirs, les numéros des « chambres » rappellent le passé hôtelier des lieux.
Tout comme leur taille. Avec leurs deux enfants, la famille partage deux chambres de 9 m², mais en est plutôt contente. « On dit merci pour cette petite chambre, commente Nariné. On a proposé de payer un loyer, mais ils n’ont pas voulu. » Elle risque de quitter bientôt les lieux, tout comme 45 de leurs voisins et 27 autres personnes d’un centre Adoma d’Oullins-Pierre-Bénite.
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