Chaque maraude est une goutte de trop pour Agathe. Cette travailleuse sociale est en grève en ce jeudi de décembre. Le vase a débordé depuis bien trop longtemps. Le dispositif d’hébergement d’urgence du Rhône est saturé, et elle n’a plus aucune solution à proposer aux sans-abri qu’elle rencontre dans la rue. Une situation qui s’est fortement dégradée depuis deux ans et la fin des ouvertures de places d’hébergement par l’État.
« Récemment, j’ai vu pour la première fois un bébé de 28 jours à la rue, relate Agathe. Il faut se rendre compte de ce que c’est un enfant de 28 jours, qui ne tient pas sa tête, encore fripé, pas vraiment fini… »
Professionnelle des maraudes depuis cinq ans, son travail consiste à orienter les personnes sans domicile et en grande précarité vers divers dispositifs et les aider à accéder à leurs droits. Ils seraient 14 000 dans la métropole de Lyon, 50% de plus qu’il y a 5 ans, selon le Collectif hébergement en danger.

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