Le 27 juin, Nahel, 17 ans, est abattu par un policier à Nanterre, en région parisienne. Après le drame, la ville natale de l’adolescent s’embrase, suivie par de nombreux quartiers populaires dans tout le pays. Dans l’agglomération lyonnaise, des émeutes éclatent dès le 29 juin aux Minguettes, à Vaulx-en-Velin, à Saint-Priest, à Villeurbanne et jusque dans le centre-ville de Lyon. La révolte est particulièrement violente dans la nuit du 30 juin au 1er juillet.
D’après un bilan du parquet en date du 6 juillet, 137 personnes, dont 38 mineurs, ont été placés en garde-à-vue depuis le 28 juin. Dont 49 personnes dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. Dix-neuf d’entre elles, placées en détention provisoire dans la foulée, sont passées en comparution immédiate ce mardi 4 juillet. Pour l’occasion, deux salles du palais de justice de Lyon ont dû être réservées. L’une et l’autre sont combles, remplies de familles hébétées, d’amis et de militants d’extrême-gauche venus en soutien. Un à un, les accusés se succèdent à la barre du tribunal de Lyon.
Concernant les émeutes, tous les prévenus ont le même profil : des hommes jeunes, racisés et issus des quartiers populaires de l’agglomération lyonnaise. Les faits reprochés sont des délits, souvent mineurs, pour lesquels la procureure requiert des peines lourdes. Systématiquement, c’est « le contexte » de ces nuits de colère qui est mis en avant par le ministère public pour justifier cette sévérité.

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