C’est dans le 8e arrondissement de Lyon que l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu maintient son plan blanc, année après année. Il s’agit pourtant d’un dispositif de gestion de crise exceptionnelle pour un établissement de santé. Déclenché dans tous les établissements de France ou presque pendant la crise Covid, le plan blanc y dure depuis plus de trois ans. Mais aucun retour à la normale n’est prévu. Pénurie de personnel, fermeture de lits et d’unités d’hospitalisation… Les conditions de travail des soignantes s’aggravent graduellement.
En avril 2019 déjà, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté avait rendu un rapport de visite alarmant sur l’établissement lyonnais. Absentéisme avoisinant les 10% chez les soignantes, turn-over supérieur à 14%… Elle déclarait :
« Le mal-être et la souffrance au travail sont clairement exprimés par l’ensemble du personnel soignant. […] Les conditions de travail difficiles des personnels (sous-effectifs), la prise en charge des patients pas toujours respectueuse de leurs droits (sur occupation, isolement, contention), ont rendu le climat social tendu. »
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