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20/03/2024 date de fin
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Plus de trains et moins de com’ : des usagers de TER interpellent Laurent Wauquiez

Laurent Wauquiez, réélu à la présidence d’Auvergne-Rhône-Alpes, souhaite expérimenter la reconnaissance faciale dans les gares et les trains de la région. Une priorité accordée à la sécurité, que déplore la Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports (FNAUT).

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Plus de trains et moins de com’ : des usagers de TER interpellent Laurent Wauquiez

sécurité région
Renaud Pfeffer vice-président en charge de la sécurité et Laurent Wauquiez avant l’assemblée plénière du Conseil régional, le 19 juillet 2021.Photo : OM/Rue89Lyon

Caméras dans les cars scolaires, « brigades régionales de sécurité » dans les lycées… Lors de la première assemblée plénière du conseil régional, lundi 19 juillet, Laurent Wauquiez a de nouveau mis l’accent sur la sécurité.

Le président de Région LR (Les Républicains), qui entame son second mandat, compte expérimenter la reconnaissance faciale a posteriori dans les TER et les gares d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Un dispositif qui permettrait de « reconstituer rapidement le parcours des délinquants ou criminels dans les transports régionaux ».

Pour être légale, cette utilisation de la reconnaissance faciale doit être réalisée après les faits. Elle permettrait à la police de comparer les données recueillies avec celles issues du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ).

De la vidéosurveillance à la reconnaissance faciale

Controversée sur le plan juridique, la reconnaissance faciale en temps réelle n’est pas légalement autorisée dans l’espace public. Mais plusieurs villes comme Nice, Metz ou encore Marseille ont déjà investi dans des dispositifs qui s’en rapprochent.

A Lyon, les caméras de surveillance dans les gares se sont multipliées sous le premier mandat du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

La reconnaissance faciale comme nouveau cheval de bataille, Laurent Wauquiez justifie sa volonté d’expérimenter ce nouveau dispositif à l’échelle de la région :

« Vous vous êtes fait violer dans une gare, est-ce que vous utilisez la reconnaissance faciale pour identifier son auteur ? Le Rassemblement national nous dit non, EELV nous dit non. Il est de notre responsabilité de protéger nos lycées, nos trains, nos gares. Quand vous votez contre, vous votez contre la possibilité d’utiliser ces logiciels pour trouver des criminels. »

Des projets utilisant la reconnaissance faciale avaient été annoncés par la Région PACA pour surveiller l’entrée de deux lycées à Marseille et à Nice. En 2020 le tribunal administratif a rappelé que la surveillance des élèves ne relevait pas de la Région mais des chefs d’établissement. Et que de tels dispositifs étaient contraires au règlement général sur la protection des données à caractère personnel (RGPD).

Pour la CNIL la reconnaissance faciale marque « tournant technologique » accompagné par un « changement de paradigme de la surveillance. La commission craint un passage d’une « surveillance ciblée de certains individus à la possibilité d’une surveillance de tous aux fins d’en identifier certains ».

« La Région devrait mieux écouter les usagers »

Décriée du côté de l’opposition politique de Laurent Waquiez, aussi bien à gauche qu’au sein du Rassemblement national, la reconnaissance faciale dans les gares et les trains n’est pas non plus au goût de la Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports (FNAUT).

Dans un communiqué, l’association affirme que la reconnaissance faciale n’est pas une priorité pour les usagers, qui préfèrent « un meilleur service et plus de trains ».

« Les problématiques d’insécurité, sans nier qu’elles existent, arrivent loin derrière celles concernant la qualité de service. »

Les utilisateurs des transports seraient davantage préoccupés par les retards imprévus, les incidents techniques, les trains bondés et la nécessité de trouver une solution en cas d’annulation.

« La Région devrait mieux écouter les usagers », conclut l’association.

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#Laurent Wauquiez

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