
Contaminations au coronavirus, violences policières… Ces derniers mois, le centre de rétention administrative de Lyon, où sont détenus des étrangers en situation irrégulière avant leur expulsion, a été à plusieurs reprises la cible de critiques. Notre journaliste a pu visiter ce lieu habituellement fermé à la presse. Un reportage coproduit par Rue89Lyon et Mediacités.
« Bonjour, Raymonde Poncet Monge, sénatrice. Je souhaite effectuer une visite du centre. » Ce lundi 14 décembre, à l’interphone du centre de rétention administrative (CRA) de Lyon Saint-Exupéry, l’écologiste, élue en septembre dernier au palais du Luxembourg, demande à exercer son droit de parlementaire à visiter le lieu de privation de libertés, devant notre micro et la caméra de France 3 (reportage à partir de 9"26).
Sa visite a pour but de vérifier si les conditions sanitaires se sont améliorées. Il y a à peine un mois, l'autre sénateur EELV du Rhône, Thomas Dossus, dénonçait la situation du CRA, où l'on dénombrait 13 cas de Covid-19 et même 17 cas selon un article du Monde. J'ai profité de l'inspection surprise de la sénatrice pour me faufiler à l'intérieur de ce lieu d'enfermement destiné aux étrangers en situation irrégulière, avant expulsion dans leur pays d'origine.
En général, les préfectures refusent les demandes de journalistes à pénétrer dans les CRA : en enquêtant sur ce lieu pour Mediacités l'an dernier, je m'étais heurté à ce mur. Un silence des autorités qu'ont également éprouvé nos confrères de Toulouse et plus récemment de Lille lors de leurs enquêtes.
Cet article fait partie de l'édition abonnés.
Soutenez la presse locale indépendante
- Accédez à l’édition abonnés de Rue89Lyon (dossiers, articles et enquêtes)
- Soutenez le journalisme d'enquêtes et d'investigations locales
- Participez aux concours hebdomadaires pour gagner des places de théâtre, concert ou cinéma.
- Accédez en priorité et gratuitement à nos événements dans votre ville
4,90€ par mois
désabonnement en un clic