« Qui sème le vent récolte la tapette » vient de paraître aux éditions lyonnaises Tahin Party. Une version abrégée du mémoire de Mathias Quéré, étudiant à l’Université Toulouse Jean Jaurès, sur l’histoire des Groupes de libération homosexuels (GLH) en France de 1974 à 1979.
Ces mouvements, apparus à travers le pays au mitan des années 1970 dans le sillage du plus connu Front homosexuel d’action révolutionnaire, ont attiré l’attention de Mathias alors même que leur histoire n’est quasi pas retracée et que la recherche d’archives sur les mouvements homosexuels s’apparente à une chasse au trésor.
Dans un contexte où les initiatives fleurissent pour créer des centres d’archives comme à Lyon, Maxime Quéré insiste sur l’urgence à agir.
« […] Les militants des années 70 (du moins ceux qui ont survécu au sida) sont âgés. Quand l’un d’entre eux meure, ses archives privées finissent souvent à la poubelle. »
Pour ses recherches, il s’est notamment appuyé sur le fonds marseillais « Mémoire des sexualités », ainsi que sur des témoignages de militants.
Ses travaux lui ont permis de se rendre compte de l’héritage quasi inexistant des GLH dans le mouvement LGBT actuel dû à ce manque de recherches et d’écrits. Mathias Quéré n’est par ailleurs pas sûr que l’on puisse réellement parler d’un mouvement LGBT :
« […] même s’il peut y avoir des formes de coordinations entre différentes organisations, les enjeux actuels sont différents et les militant·es d’aujourd’hui sont plus tourné·es vers la négociation. À l’inverse, les GLH ont véritablement cherché à faire mouvement et à porter une parole politique forte, révolutionnaire. »
Mathias Quéré prépare désormais une thèse sur l’histoire du mouvement homosexuel en France de 1974 à 1986.
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