
Dès le retour des vacances de printemps, le campus des quais a été de nouveau bloqué. Une occupation de jour s’est déroulée avec l’accord de la présidence qui avait annulé les quelques jours de cours restants avant les examens. Les étudiants pouvaient ainsi organiser AG, débats, conférences et projections de films jusqu’à minuit.
Avec l’approche des examens, une nouvelle confrontation entre étudiants mobilisés et la présidence étaient prévisible.
Il y a une semaine, le lundi 30 avril, la majorité des 500 personnes présentes en AG décidait de pousser la présidence à une fermeture administrative afin que les partiels qui débutent surtout le 14 mai soient annulés.
Jeudi, un blocus total a donc été opéré. En réaction, la présidence de Lyon 2 a décidé la fermeture des campus Berges du Rhône et Porte ainsi que des deux bibliothèques. Les étudiants se sont alors retrouvés en dehors des murs de leur université.
L’occupation a finalement était transférée à l’Ecole Normale Supérieur (ENS), d’abord sur le campus Descartes puis sur le campus Monod où une salle est occupée depuis vendredi. Un programme a été concocté. Dans un communiqué, ces étudiants issus pourtant d’une grande école soumise à une rude sélection ont expliqué pourquoi ils opéraient ce type d’occupation -notamment en « solidarité » avec leurs camarades de Lyon 2.
La police devant Lyon 2
Ce lundi matin, des étudiants de Lyon 2 ont retenté un blocage total de leurs campus qui devaient rester fermés aux étudiants. Seuls les personnels administratifs peuvent avoir accès aux sites. Les bibliothèques universitaires sont également ouvertes. Ce qui permet à la présidence de ne pas fermer administrativement et de préparer la tenue des examens.
La police est intervenue à Bron. Cinq personnes ont été interpellées. Dans la matinée, les forces de police se sont postées en nombre devant le campus des quais du Rhône où les étudiants étaient appelés à converger pour une nouvelle AG.

La police déployée autour du campus Berges du Rhône de l’université Lyon 2. ©DR

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