
Deux élèves de cette classe de Première option « Sports » ont été tués (une jeune fille de 16 ans et un garçon qui a succombé à ses blessures à l’hôpital), ainsi qu’un skieur d’origine ukrainienne qui ne faisait pas partie du groupe. L’enseignant qui encadrait le groupe a lui-même été grièvement blessé et se trouve toujours à l’hôpital.
Le drame a eu lieu sur une piste noire qui était fermée aux skieurs, c’est ce qui suscite d’ailleurs les interrogations.
« Cela fait rager. Le risque d’avalanche était de trois (marqué) sur une échelle de cinq », a déclaré à l’AFP Dominique Létang, directeur de l’Agence nationale pour l’étude de la neige et des avalanches.
Avalanche aux #DeuxAlpes : endeuillé, le lycée St-Exupéry de #Lyon se recueille https://t.co/bqp34DmJrY #avalanche pic.twitter.com/puLLYkcBkv
— Antoine Comte (@AntoineCOMTE) January 14, 2016
Grosse pensée aux victimes et à leurs proches… #avalanche #Lyon — Cindy_Dlry (@bloupchoup) January 14, 2016
:,-( Mon cher lycée… https://t.co/RtUaIFt9LA — marixa (@mariexavier) January 13, 2016
La ministre de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, qui a vécu à Lyon et y a fait ses premiers pas d’élue, s’est rendue sur place. Elle a évoqué l’enquête ouverte immédiatement après le drame, qui devra déterminer pourquoi cette piste fermée, de façon « matérialisée » (par des filets), a été empruntée, et comment l’avalanche a été déclenchée.
Le maire de Lyon, Gérard Collomb, s’est lui aussi rendu au lycée Saint-Exupéry, devant lequel des dizaines de bougies ont été déposées dans la soirée.
Les représentants de la fédération de parents d’élèves FCPE du lycée a envoyé un communiqué ce jeudi après-midi :
« Une enquête judiciaire est en cours, nous suivrons avec attention les résultats. Pour l’instant, nous ne ferons aucun commentaire sur ce sujet. »
Et s’est adressée spécialement aux journalistes, leur demandant de « ne pas importuner les élèves devant le lycée et de respecter leur chagrin ».

Photo publiée par Gérard Collomb, maire de Lyon, au lendemain du drame. Aux côtés de la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, de la rectrice de l’Académie, Françoise Moulin-Civil.
Jeudi soir, le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a annoncé que l’enseignant qui encadrait le groupe de lycéens a été placé en garde-à-vue. Le Progrès rapporte les explications du magistrat :
« Ce qui justifie cette garde à vue, c’est que nous avions quelque difficulté à l’entendre sans mesure de contrainte ».

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En skieuse aguerrie, j'ai constaté que la piste était toute petite, à peine 100 mètres. D'autres skieurs l'avaient emprunté dans la journée. L'avalanche a tué mais elle était toute petite. L'hypothèse selon laquelle les ados sont partis comme des fous faire une dernière piste pour s'éclater dans la poudreuse et ont largué le prof avec ceux qui avaient un peu plus de mal à suivre n'est pas à exclure. on sait tous que gérer un groupe d'ados fondus de skis est difficile. Ils n'ont pas vu, pas cru au danger malgré les panneaux. Il ne s'agit pas d'un prof ayant sciemment conduit des mômes de maternelle dans un ravin mais d'un prof accompagnant des ados. Eux seuls savent ce qui s'est passé, ne les accablons pas, ils culpabilisent suffisamment comme ça.
Il y a donc une double faute :
- être passé sous les filets indiquant la fermeture de la piste, même avec des ados tout fous de ski, on ne passe pas
- être passé en file au lieu de passer les uns après les autres.
En rajoutant que personne n'avait de DVA (détecteur de victimes d'avalanche).
C'est valable pour ceux qui étaient au-dessus, les ados ne sont pas tous responsables. Ils ont appris à leurs dépends, que la montagne peut tuer, elle est la plus forte. Malheureusement il a fallu la mort de 3 personnes dont 2 lycéens pour cette leçon.