
Cet été le recul et la fonte des glaciers dans les Alpes a été très marqués, selon Christian Vincent, du Laboratoire de glaciologie de Grenoble (LGGE) qui parle de situation « catastrophique » :
« On va vers des records. Selon nos relevés sur Argentière et la mer de Glace (Mont-Blanc), début septembre on est dans un situation comparable à octobre 2003, soit le bilan le plus déficitaire des 50 dernières années.»
La mer de Glace devrait perdre 2,5 à 3 mètres d’épaisseur cette année. À ce rythme-là en 2040, la glace aura disparu sous le Montenvers et le front se sera retiré d’1,2 km. En cause : un mois de juillet historiquement chaud.
Emmanuel Thibert, ingénieur à l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture) observe le glacier Blanc (Hautes-Alpes) et Sarennes. Pour le scientifique, si les précipitations hivernales qui alimentent en neige les glaciers à haute altitude ont peu varié en 30 ans, les conditions estivales expliquent cette accentuation :
« La durée de fonte a augmenté d’un mois, plus précoce au printemps, plus tardive à l’automne. Elle est plus intense au coeur de l’été, le taux de fonte journalier a augmenté de 25 % depuis le milieu des années 1980. »
Au glacier Blanc, un bilan à partir d’images aériennes montre que le plus grand glacier des Alpes du Sud a perdu en moyenne sur toute sa surface près de 10 mètres d’épaisseur en douze ans, avec des différences notables selon l’altitude.
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