French Tech est un label créé par le gouvernement qui doit permettre de fédérer les entreprises high-tech et numériques françaises et de marketer le tout, dans le but d’ « améliorer leur image et leur visibilité ». Le programme officiel mentionnait une « visite de stands de start-up lyonnaises ».
Au pied de l’escalator c’est une petite start-up locale créée en 1983 qui tient le premier stand : la Cegid de Jean-Michel Aulas (par ailleurs président de l’OL), présent pour l’occasion. On aurait imaginé plus neuf et plus en émergence. Un peu plus loin une autre petite start-up : ERDF… Et entre les deux, le studio de jeux vidéos Ivory Tower, fondé en 2007, qui a sorti un jeu de course édité par Ubisoft. De vraies start-up, il y en avait tout de même, finalement, avec notamment For City, Navya ou Awabot spécialisée dans la robotique et présidée par Marc Bonnel.
Les entrepreneurs ont eu chacun deux minutes chrono, « une pour présenter l’entreprise, une pour présenter le projet ». Au final ?
« Je ne sais pas ce qu’il a bien pu en retenir », souriait l’un d’entre eux après son oral.
La secrétaire d’État au numérique, Axelle Lemaire, également du voyage s’est chargée de poursuivre les discussions avec d’autres entrepreneurs locaux dans la matinée mais aussi au Tuba dans l’après-midi.
Un coq pour symbole, contre le french bashing
A la tribune, Manuel Valls a forcément vanté les atouts et le savoir-faire des entreprises high-tech et numériques de Lyon, une des premières villes à avoir obtenu le label « French Tech ». Une « terre fertile à l’innovation » sur laquelle le premier ministre est venue réitérer son désormais fameux « J’aime l’entreprise » depuis celui adressé à l’université d’été du Medef en 2014 et depuis maintes fois répétés parfois même en mandarin.
« Aujourd’hui je vais le dire en français, en quasi lyonnais donc : j’aime l’entreprise quand elle innove ».
Un premier ministre toujours prompt à regagner le terrain de l’identité locale et nationale :
« Je souhaite que nos compatriotes soient fiers de ce que nous sommes capables de faire ».
Voilà pour la réponse au « french bashing ».
Manuel Valls a certainement apprécié l’emblème du label French Tech : un coq. Pour passer les plats entre les élus, les ministres et les entrepreneurs : Patrick Bertrand. Le directeur général de la Cegid a été présenté au micro et dans le programme officiel comme le président de French Tech Lyon.
S’il en a très envie, l’association et sa gouvernance ne seront pourtant créés que fin mai, au cours d’une assemblée constitutive. Reste à savoir quels moyens seront concrètement donnés aux entreprises issues des territoires labellisés.
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