Benjamin Stora est historien, spécialiste notamment de l’histoire de la décolonisation, de l’Algérie et de l’immigration en France. Il est par ailleurs président du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration.
Interrogé par le site internet du magazine L’Obs au sujet de mesures à mettre en oeuvre très rapidement « pour lutter contre la ghettoïsation de certains quartiers difficiles », l’historien avance une idée : créer une université populaire.
« Je propose la création d’une université populaire, ouverte à tous ceux qui n’ont pas le bac, aux jeunes et à leurs parents, sur le modèle du Centre universitaire expérimental de Vincennes qui avait permis que s’exprime l’effervescence post-1968 et où enseignaient les plus grands chercheurs et penseurs de l’époque. (…) Là, les meilleurs intellectuels pourraient venir expliquer l’histoire de la République ou les principes de laïcité, la nature et les dérives du communautarisme, l’histoire de l’Afrique du Nord, etc. »
Benjamin Stora propose deux lieux pour implanter l’établissement : « la banlieue parisienne ou lyonnaise ». Il va même plus loin et propose également que des professeurs d’université se rendent dans les prisons afin qu’elles ne soient pas laissées « aux seuls aumôniers et imams ».
Il nous faut ajouter une précision à l’article de L’Obs : Lyon compte déjà une « université populaire ». Les séances se déroulent notamment aux Archives municipales de Lyon et au TNP.
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