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Mourad Merzouki danse avec les pixels

« Pixel », c’est la rencontre au sommet entre le chorégraphe Mourad Merzouki, star d’un hip hop généreusement éclatant, et les deux poètes des arts numériques que sont Adrien Mondot et Claire Bardainne. Une réussite.

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"Pixels" de Mourad Merzouki

"Pixels" de Mourad Merzouki
« Pixels » de Mourad Merzouki

Mourad Merzouki, c’est une signature forte que l’on reconnaît d’emblée sur scène : celle d’un hip hop généreux, parfaitement maîtrisé et renforcé par des apports variés – notamment la danse contemporaine et les arts du cirque. Son nouveau spectacle Pixel ne déroge pas à la règle, et la suit même parfaitement.

Mais la grande réussite de cette aventure, et plus largement de la plupart des précédentes, vient des mariages que le chorégraphe invente : auparavant avec la musique classique du Quatuor Debussy (Boxe boxe) ou avec des danseurs cariocas (Käfig Brasil), avec les prodiges des arts numériques que sont Adrien Mondot et Claire Bardainne dans le cas de ce fameux Pixel.

Pixel – extraits from Adrien M / Claire B on Vimeo.

Un spectacle créé à six mains d’une grande fluidité où aucun de ces deux arts a priori éloignés ne dévore l’autre, chacun sortant au contraire renforcé par ce contact. Sur scène, les (excellents) danseurs jouent ainsi avec les formes abstraites qui envahissent le sol ou les murs, plongent en elles, les envoient valser. Fascinant.

Pour la beauté du geste

« On est de plus en plus entouré d’art numérique. Quand j’ai découvert le travail d’Adrien et Claire, j’ai tout de suite aimé leur côté singulier. On n’est pas dans de la vidéo décorative, trop chargée, mais dans un rapport à l’image épuré avec un aspect en trompe-l’œil bluffant. J’ai tout de suite eu envie d’imaginer une chorégraphie dans un espace qui serait porté par leur univers », nous a expliqué le chorégraphe.

Ceux qui connaissent l’univers du duo aujourd’hui installé à Lyon – et exposé au Planétarium la saison passée – ne seront pas surpris : on a une fois n’est pas coutume affaire à « de l’art cinétique » dixit Adrien Mondot.

Les néophytes auront quant à eux la chance de découvrir un monde fascinant où les émotions affleurent dans le creux d’une ligne, une courbe ou encore un point ; toutes ces formes immatérielles (enregistrées en amont ou manipulées depuis la régie) laissant libre cours à l’imagination des spectateurs qui peuvent y voir ce qu’ils veulent – de la neige, des bulles de champagne, le sol d’un jeu vidéo… C’est un peu bête à dire – ou plutôt à écrire – mais oui, c’est beau. Très beau même.

Pixel
A la Maison de la danse du mardi 20 au vendredi 30 janvier 2015.

Par Aurélien Martinez, sur lepetit-bulletin.fr


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