
Par Laurent Burlet et Bertrand Enjalbal
Les manifestants ont commencé à se réunir sur la place Jean-Macé, dans le 7e arrondissement, peu avant 14 heures alors qu’un imposant déploiement de forces de l’ordre était visible à la Guillotière comme en Presqu’Ile.
La police, sur place depuis midi, a procédé à des fouilles de sacs et des contrôles d’identité à toutes les entrées de la place ainsi qu’aux sorties du métro. Très peu d’organisations politiques dans le cortège : les Jeunesses Communistes, Ensemble ! (une troisième composante du Front de gauche), Europe-Ecologie-Les Verts et le NPA. Des organisations syndicales : Solidaires, la CGT, la CFDT. En queue de cortège ont pris place la CNT et des membres des antifa de Saint-Etienne et de Marseille, notamment.
Deux cars venus de Paris, qui rassemblaient des militants du NPA et de l’action Antifasciste Paris-Banlieue, ont finalement pu arriver à l’heure. Ils ont été retenus pendant une heure par la police après le péage de Villefranche, « pour une fouille ».
Au micro, Armand Creus, conseiller régional Front de Gauche et membre de l’organisation de la manifestation, exhortait le cortège à s’opposer pacifiquement au FN :
« Un FN collabo, du côté de Pétain et qui s’approprie le symbole de la Résistance, un FN qui est contre les immigrés, les lesbiennes, les gays, les syndicalistes de lutte. Ce n’est pas la société que nous voulons ».
Si, du côté des organisateurs, on a réagi à la tenue du congrès du FN à Lyon, dans le cortège les revendications ont dépassé l’événement mené par Marine Le Pen et se sont aussi dirigées contre « les violences policières », entre autres accusations faite contre l’Etat.
Le cortège a finalement démarré vers 15h30 avec, très rapidement, une première escarmouche entre policiers et manifestants en queue de cortège sur la place Jean Macé, lors d’une tentative d’interpellation.
Vitrines de banques brisées et des policiers blessés
Environ 200 personnes, avec les visages masqués, ont voltigé de part et d’autres du cortège pour s’en prendre à des vitrines de banques et à des panneaux d’affichage publicitaire (les « sucettes Decaux » du mobilier urbain).
Ils étaient munis de piochons ou de marteaux, certains portant lunettes et gants. Deux policiers en civil ont été blessés alors que la police tentait une interpellation vers la station de métro Saxe-Gambetta.
S’en est suivi des premiers jets de grenades lacrymogènes. Le cortège a été disloqué.
La manifestation a quand même continué puis la queue de cortège a été stoppée net par la police à la hauteur de la place Gabriel péri, centrale dans le quartier de la Guillotière. Ici, c’est la vitrine du McDonald’s qui a pris. A partir de là, plusieurs dizaines de personnes se sont désolidarisés de la manifestation, quittant les lieux.
De nouveau, la police a fait usage de grenades lacrymogènes sur le pont qui permet de traverser le Rhône. A son opposé, c’est le canon à eau qui a craché.
Environ 400 personnes, dont certaines regroupées autour des drapeaux du NPA, ont été stoppées puis encerclées par la police une fois le Rhône franchi. Tandis que le gros de la foule manifestante continuait en direction de la place des Terreaux.
La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) a alors demandé la dispersion de la manifestation. Les derniers manifestants sont partis des deux côtés de la presqu’île : au niveau des Terreaux et au niveau de la gare Perrache pour le « cortège NPA », après avoir été retenu pendant une grosse demi heure. A 17h30, la foule était dispersée.
Les prises de parole place des Terreaux ont été annulées ainsi que les concerts qui devaient avoir lieu devant l’Hôtel Dieu.
Des petits groupes ont continué à briser des vitrines de banque dans le centre-ville, en mettant au passage le feu à des poubelles, comme on le voit sur cette vidéo de Picta Presse.
Qui sont les auteurs de cette casse ?
Au Progrès, la police a dressé « un premier bilan » qui fait état de douze commerces vandalisés. Les forces de l’ordre compte onze blessés. Et seize personnes ont été interpellées, dont cinq étaient en garde à vue « pour des agressions physiques sur des policiers ». Sur les cinq, deux ont fait l’objet d’une comparution immédiate ce lundi.
De nombreux manifestants ne cachaient pas leur dégoût.
Gwenael, François et Rémi ont envoyé à Rue89 ce message qui résument les interrogations de nombreux participants à la manifestation au vu de son échec :
« La manifestation n’a pas dégénéré, elle a été prise en otage. Qui sont-ils ? Pourquoi la police les a-t-elle laissé passer ? Pourquoi ces individus ne sont-ils pas allés se frotter aux gardes du F.Haine dont le congrès se tient à quelques kilomètres de là ? »
Ici, ce sont les « autonomes » qui sont montrés du doigt. Comme par exemple à Vichy, en 2008, lors de la conférence sur l’Intégration.
Soit des militants d’extrême gauche, tendance libertaire, qui ne reconnaissent aucune organisation, pas même un syndicat, et sont portés sur les actions directes et violentes lors des manifestations.
La police parle ce samedi de personnes de « l’ultra gauche », certaines venues d’Allemagne ou d’Italie.
Les actes portent effectivement une signature. Les commerces visées ont été les banques, un MacDo et une agence d’intérim. Autant de symbole du « capitalisme honni ». Les commerces voisins n’ont pas eu une éraflure. Toujours le même tag a été tracé sur plusieurs banques.
Une immense banderole a également était déployée au début du pont de la Guillotière où l’on pouvait lire « la chasse aux loups est ouverte ». C’est la police autant que le FN qui semblent ici désignée.
La police est régulièrement pointée comme l’ennemi, surtout avec la mort de Rémi Fraisse sur le barrage de Sivens.
Depuis plusieurs semaines, des appels circulent sur Internet pour venir manifester contre le FN mais également contre le « racisme d’État orchestré sans impunité par le PS ». Un lien est fait également avec la mort de Rémi Fraisse et les différentes manifestations qui ont eu lieu par la suite, appelant à converger à Lyon. Un « appel lyonnais » pour une « manif offensive » conclut :
« Dans le contexte actuel de révolte après la mort de Rémi, nous appelons à une réaction dans la rue le 29 novembre, quitte à trouver la police sur notre route et à refuser de faire marche arrière. »
Olivier Neveu, un militant du NPA venu de Paris, reconnaissait que cette casse a certainement été l’oeuvre des autonomes. Mais il veut nuancer : « certains ont participé à la manifestation. La mouvance autonome n’est pas réductible à cet activisme-là », précise-t-il avant de poser une question récurrente :
« Je constate que ces actes ont été utilisée par la police pour empêcher la manif d’aller jusqu’au bout. A qui cela profite au final ? »
Manif anti-FN au goût très « amer »
Joint par Rue89Lyon, Eric Declais, un des organisateurs de la manifestation, membre de Ras l’Front et du Collectif de vigilance 69 prolonge les interrogations du militant du NPA :
« On ne comprend pas comment des casseurs ont réussi à s’infiltrer aussi facilement alors que chacun de nous était fouillé place Jean Macé. »
Cet organisateur reconnaît également que le service d’ordre a été « débordé » :
« On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de casseurs. On n’avait pas les capacités de les contenir ».
Sur l’origine de ces « casseurs », Eric Declais botte en touche. « Ce ne sont pas des gens de Lyon », assure-t-il :
« Evidemment, ils n’ont pas pris leurs cibles au hasard. On peut y voir un acte politique mais que nous ne partageons pas ».
S’il ne « condamne » pas ces violences, il les « regrette » :
« Ce n’est pas en faisant de la casse qu’on change les choses. Et en plus on fait le jeu des identitaires. On leur donne raison quand ils annonçaient que des commerces allaient être cassés ».
L’organisateur refuse également de considérer cette manifestation comme un « échec » :
« On a quand même réussi à réunir beaucoup de monde. Mais ça laisse un goût amer. Car on n’a pas pu exprimer notre message qui passe derrière la casse ».
Plus tôt dans la manifestation nous avions croisé François et Yannick, âgés de 20 ans tous les deux, venus manifester contre le FN « parce que c’est obligatoire ». Ils soutenaient également l’initiative de l’appel lyonnais à manifester contre les violences policières suite notamment à la mort de Rémi Fraisse à Sivens dans le Tarn :
« Je supporte les deux causes mais je ne sais pas si c’est une bonne idée de mélanger les deux, estime toutefois François. Quand j’ai dit que je venais à la manif autour de moi on m’a répondu : « T’as pas eu ta dose de baston cette semaine ? ». Je ne viens pas du tout dans cette optique là ».
Condamnations en cascade
Les « condamnations des débordements » tombent en pluie sous forme de communiqués.
Gérard Collomb, maire PS de Lyon, a le premier dégainé dans une déclaration en début de soirée, reprise par le Progrès :
« Je condamne avec la plus grande fermeté les actes inadmissibles commis en marge de la manifestation contre le Front National et qui ne peuvent que contribuer à renforcer le parti de Marine Le Pen. Ils sont totalement contraires à la volonté qui est celle des Lyonnais de construire une ville et une agglomération qui soient celles de la solidarité, de la concorde et du bien vivre ensemble. »
Le PS du Rhône a emboîté le pas, avec le même propos : « cette violence renforce le discours du Front National ».
Dimanche en début d’après-midi, dans un communiqué commun, l’ensemble des organisateurs, regroupés au sein du Collectif vigilance 69 et de la CONEX sont revenus sur la manifestation qui n’a pas pu aller normalement « plus loin que le cours Gambetta » :
« parce que des provocateurs très organisés en petits groupes mobiles et violents ont infiltré et commis des exactions que nous dénonçons et condamnons. »
Les organisateurs s’interrogent, une fois de plus, sur :
- « l’efficacité du dispositif policier et son incapacité puisqu’il n’a pas su isoler et neutraliser ces provocateurs ».
- « qui sont ces provocateurs qui ont dénaturé l’objectif et le message de notre manifestation, ce dont seule l’extrême droite peut se féliciter. »
Les organisateurs ont quand même tenu à se « féliciter » des huit ateliers qui ont eu lieu à la mairie du 8e arrondissement et à la MJC Laennec-Mermoz ce dimanche et qui formaient le volet « éducation populaire » du week-end de mobilisation contre le FN.
> Mis à jour à 23h15 avec le « bilan » dressé par la Direction départementale de sécurité publique.
> Mis à jour le 30 novembre à 18h30 avec le communiqué du Collectif de vigilance 69 et de la Conex.
> Mis à jour le 1er décembre à 18h30 avec le chiffre de seize interpellations finalement communiqué par la police.
> Mis à jour le 1er décembre à 22h15 avec l’audience de comparution immédiate de lundi.

À Rue89Lyon, on assume un journalisme engagé. Notre rôle, en tant que journaliste, c’est d’alerter, de demander des comptes, parfois d’égratigner celles et ceux qui nous gouvernent, souvent de donner la parole aux personnes à qui elle est confisquée.
Pour que ce journalisme continue de vivre à Lyon, dans sa banlieue, mais aussi dans la proche ruralité : parlez de nous autour de vous, offrez un abonnement à vos proches, ou faites un don à Rue89Lyon.
https://rebellyon.info/Recit-s-d-une-manifestation-offensive-et-de-sa-repression-a-Lyon.html
Bigre... Comment osent-ils ?
Oui, très utile de casser l'arrêt de bus, les usagers, ces "vendus de la société" vont comprendre leur douleur en attendant dans le vent et le froid les transports en commun. Et puis c'est de la faute de ville si on a mit le feu aux feuilles mortes, fallait pas supprimer les poubelles !
"Péter une vitrine de banque est un acte symbolique, pas de la casse « gratuite»"
Oui, je suis sure que cette "garce de petite vendeuse" de chez Schlecker a vraiment bien compris le message quand les 2 mecs avec les masques à gaz, des casques et les marteaux sont venus casser ses portes d'entrée (3 sur 4, c'est du mauvais boulot) à coup de marteau alors qu'elle était seule en train de bosser.
Avoir des couilles, pour moi, ce n'est pas de casser des vitres, dégrader les biens d’autrui, bien caché sous un masque. Non, c'est et ce sera toujours l'action de lâche, sans suite dans les idées et qui ne savent pas que "se battre pour une cause" c'est surtout à prendre au sens figuré, tout casser en prétextant un message politique. 0 crédibilité, 100% Homme de Néandertal. Reste à espérer qu'ils disparaitront également pour laisser la place à une espèce avec des idées similaires, mais avec des un peu plus de réflexion quand aux moyens de les présenter, de les faire entendre et les mettre en œuvre.
PS : puisque nous sommes entre gens subtils, je précise que les premiers paragraphes sont sarcastiques.
Au lieu de faire un article digne de ce nom, vous axez sur des actes que vous présentez comme stupides sans expliquer leurs motivation. C'est vous "journalistes" qui jouez le jeu du FN
Avec ce b-a ba en mains, et les différents appels qui invitaient à participé à un cortège offensif vous deviez avoir suffisamment d'éléments pour produire autre chose que de "courtes" explication.
Vous expliquez la raison de votre colère et je l'entends complètement. Pour autant, vous êtes vous interrogé sur la légitimé et la nécessité d'utiliser la violence comme moyen d'expression et d'action? Les révolutions violentes ne sont pas les seules alternatives et d'ailleurs elle n'ont pas un taux de réussite plus élevées que leur alternatives non-violentes. Une petite dédicace à Martin Luther King et à Ghandi pour citer les plus connus, et un article scientifique pour un peu plus de contenu:
http://popups.ulg.ac.be/2031-4981/index.php?id=1275
Gandhi il a envoyer des milliers de ces frères se faire tabasser par l'armée anglaise. Qu'on arrête d'ailleurs de nous bassiné avec la non violence de ce type... qui soit dit en passant n'as jamais dit que toute lutte devait etre non violente, il à juste montré que dans certaine condition c'était une option utile.
Pour martin luther king, c'est un tres mauvaise exemple puisque justement à coté de luther king il y avait la nation of islam ... puis les black panthers (enfin pas tout à fait ) et que le mouvement pour les droits civique à justement fait cohabité des militant violent et d'autre non...
Pour ce qui est de votre article il traite de la question de la révolution que les marxistes appel révolution bourgeoise. C'est à dire la mise en place des régimes de démocratie représentative que nous critiquons justement en acte dans cette manif.
Je suis porté à croire que la loi de l’hérédité est une loi éternelle et que toute tentative pour la transformer doit forcément conduire au désordre absolu. Je ne considère pas qu’il soit indispensable à l’esprit démocratique de boire ensemble, de partager un repas et de s’unir par le mariage » « un résistant civil ne cherche jamais à mettre le gouvernement dans l’embarras » À Peshawar, qui resta pendant dix jours aux mains de la population, les soldats refusèrent de tirer sur les manifestants. Ces troupes hindoues fraternisèrent avec une foule en majorité musulmane. Il fallut l’intervention de l’aviation britannique pour faire revenir le calme.
Alors que celle-ci réprimait la population, ce n’était pas sa violence que Gandhi condamnait, mais le refus des soldats indiens de tirer !
« Un soldat qui désobéit à un ordre de faire feu enfreint son serment et se rend coupable de désobéissance criminelle. Je ne puis demander à des fonctionnaires et à des soldats de désobéir, car lorsque je serai au pouvoir, j’utiliserai, selon toute probabilité, ces mêmes fonctionnaires et ces mêmes soldats. Si je leur enseignais la désobéissance, je craindrais qu’ils n’agissent de même lorsque je serai au pouvoir. »
....
Leur argumentaire est dénué de tout bon sens, ils pensent que c'est en cassant UN mc Do ou une succrusale de banque qu'ils vont faire la révolution. Comme si ce Mc Do de Lyon était responsable du "fascisme" ou de tous les maux de notre société.
Il n'y a pas de raisons à soutenir ces gens là malgré le fait qu'elle affronte la police, ce n'est pas un acte courageux de leur part, ces gens là veulent changer de système pour devenir les nouveaux chiens de gardes d'un nouveau système, là est leur seul intérêt, je leur conseille d'aller faire du sport, ça les défoulera mais qu'ils arrêtent de décrédibilisé tous les mouvements auxquels ils participent !
C'est une surprise pour personne que Mc Do est une représentation du capitalisme cependant les gens qui bossent à l'intérieur ne méritent pas qu'on leur jette de la caillasse, et quelle est l'utilité de ce geste? Lutter contre le système? Tout seul, en jetant un caillou sur un Mc Do ou une antenne du Crédit Agricole?
Le plus drôle, c'est que ces mecs là, pas les Black Bloc, se réunissent et votent contre la fin du capitalisme mais aussi pour la fin de la police dans des assemblées générales qui regroupent 10 personnes ! C'est donc ça la révolution?
Si vous continué mon raisonnement vous pouvez attaquer n'importe quel banque puisque les dommages que son existence induis seront de toute façons plus important que les bris de verre que vous pourrez produire.
En l’occurrence il ne s'agit pas de n'importe quel mc do mais d'un mc do dont le gérant propose d'aidé la mairie à viré des Rroms de l'espace publique.
Les témoignages font état de casses relativement ciblées : banques, assurances, agence d'interim principalement .... faire semblant de ne pas voir les liens entre toute ces institutions relève au mieux de la mauvaise foi
Et autre chose, que vous le vouliez ou non, il existera toujours des banques. le principe même de la banque n'est pas dégueulasse, mais c'est ce qu'on en a fait qui la fait devenir détestable.
Je ne minimise rien, dans la manif dont on parle il n'y a pas eu de magasin saccager ou piller (choses qu'on peut aussi concevoir comme acceptable, c'est un autre débat). Il y a eu seulement des vitrine casser.
Que vous choisissiez de vous lié les mains en refusant tel ou tel type d'action c'est votre choix, mais je ne vois pas bien comment vous pourriez défendre ça comme un choix stratégique. Ces dix dernière année les seuls mouvements sociaux -pas de droite- à avoir réussi à obtenir une partie de ce qu'il désiraient sont ceux qui ont su se saisir de la violence et l'articulé avec le reste de la lutte politique. C'est le cas pour NDDL, pour le CPE, pour la réforme du Bac fillons en 2005.... Ah un moment il faut arrêter de recracher dogmatiquement ce que la pensé dominante répète à longueur de temps et se donner les moyens de ce que l'on désire.
Pour ce qui est de l’existence des banque je ne comprend pas trop votre affirmation sur l’existence des banque. Pendant des milliers d'années et à travers des centaines de civilisations il n'as pas existé de banque. Je vois difficilement comment vous pouvez dire que ", il existera toujours des banques." je ne vois d'ailleurs pas trop ce que vous appeler le principe de la banque pas dégueulasse ? Si vous parler de l'usure je pense que c'est une des pire saloperie qu'est été inventé par des civilisations.
On fait bien plus de mal au système en achetant sa bouffe au petit producteur local, casser une vitrine fait du bien au système, tout comme Ben Laden a fait le plus grand bien à l’Amérique sécuritaire.
Cassez encore et encore, c'est bon pour les identitaires (qui donc avez raisons).
Tour est dit.
A lire certains commentaires, on pourrait croire que leurs auteurs sont en fait des FN infiltrés !
Ne se rendent-ils vraiment pas compte que tout cela fait le jeu du FN ?
Eh oui, n'en déplaise à ces pseudo-résistants, le FN n'a pas besoin d'intervenir, ces débiles font de la retape pour lui.
Mais je suis sûre qu'en 2017, si le FN arrive aux portes du pouvoir, ils brandiront, le regard fier, les banderoles de la résistance , alors qu'ils auront joué le rôle d'idiots utiles...
http://www.humanite.fr/node/146221#sthash.e1PKubAl.dpbs
Pas loin de 50 000 personnes en 2002 !
Les idées FN sont toujours là, les mêmes malgré un enrobage soft à la marine, et de moins en moins de monde pour les contester. C'est ça, la question de fond. Sur la forme, il ne faut donc pas trop s'étonner si certains débordent parce que ça devient, pour eux, le seul moyen de se faire entendre. Se font-ils entendre ou il y a "beaucoup de bruit pour rien" ?
Avec ces raisonnements de "peanuts", on va très loin.
Vaudrait mieux, pour leurs auteurs, retourner un peu à l'école ... et apprendre à conjuguer les verbes !
N'hésitez pas à venir donner vos cours de français aux Rroms, ça leur facilitera sans doute les démarches relatives à l'acquisition d'un toit et l'obtention d'un boulot.
Non, ça fait le jeu de ceux qui sont déjà au FN ou ont déjà leurs idées. De ceux qui trouvent là matière à blablater et à amalgamer tout ce qu'ils auront ramasser ici et là dans les médias pour descendre ceux qu'ils haïssent et haïssaient bien avant cette manif.
Est-on sérieux ou peut on être crédible en osant affirmer que quiconque ayant vu les dégâts causés par quelques manifestants (sur des banques et agences d'intérim ) se dira "oh mais merde c'est vrai quoi, moi qui hésitais encore jusqu'à aujourd'hui et votais PS-UMP ou ne votais pas, je vais vote FN! Marine avait raison!". Sérieux.
Je ne trouve pas que ces actes de violence soient forcément très intelligents ou productifs, mais ce n'est pas non plus la fin du monde. C'est juste que c'est devenu impossible de faire des manifestations tranquilles et pacifiques pour exprimer ces idées. A force de se faire taxer de casseur, de se faire fouiller, controler, cataloguer comme élément dangereux, soit on arrete de manifester et on reste chez soit (est-ce que c'est pas çà le but de cet important dispositif sécuritaire, au final ?), soit on y va, avec tous les risques que çà comporte (lacrymos, passages à tabac, voir pire - cf barrage de Sivens).
Et puis, le fait de voir autant de casse avec tout ce controle fait douter de la réalité de ces "casseurs". Est-on bien certain qu'ils ne sont pas envoyés par quelqu'un qui cherche à nuire à la manifestation ? Je me pose des questions....
Je rève de manifestations pacifiques, où on pourrait juste exprimer son mécontentement. J'ai d'énormes doutes sur la volonté de l'Etat de les laisser exister sous cette forme... Bientot les manifestations en général seront vues par la populations comme des actes extrémistes si on continue comme çà...
--------
C'est très simple il y'a une trouille commune à tous les agents de l'ordre (policiers, crs..) : la "bavure", si un manifestant a ne serait-ce qu'une éraflure, les associations, les autres manifestants crieront à la violence d'état, au fascisme; le fonctionnaire risque de voir sa carrière fichue en l'air voir pire.
Nota : le billet est encore susceptible de variations à la marge dans les jours qui viennent, en fonction des nouveaux éléments de discussion et factuels qui parviendront d'ici là (envoyer un commentaire sous le billet du blog si vous avez des infos, elles seront soit intégrées au billet, soit laissées en commentaire en dessous)