En 11 ans, sept cas sont survenus chez des chercheurs âgés de 27 à 43 ans. Suite à l’apparition de deux nouveaux cas portant le total à neuf, son directeur a saisi la direction de l’Insa de Lyon et la délégation régionale du CNRS en juin, révèle un communiqué de l’Insa publié ce mercredi 16 juillet et repris par le Journal de l’environnement.
Si l’Insa s’est décidé à parler publiquement, c’est qu’un document interne à un autre laboratoire, l’Institut Lumière Matière (ILM, université Lyon 1/CNRS), a fuité sur internet et a été publié sur le site grenoblois piecesetmaindoeuvre.com.
Dans ce courrier daté du 2 juillet, sa directrice demande au personnel de l’ILM «de suspendre, dès à présent et jusqu’à nouvel ordre, les manipulations prévues au CLYM». Situé dans le même bâtiment que MATEIS, le CLYM (Centre lyonnais de microscopie), fait en effet l’objet de rumeurs quant à son rôle dans ces cas de cancers.
Mais selon l’Insa :
« Aujourd’hui, aucune origine professionnelle n’est avérée ».
«Aujourd’hui» certes, mais le doute est loin d’être levé quant à une fréquence aussi élevée de cancers chez de jeunes personnes travaillant dans un même bâtiment.

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