
Elections européennes : le Front de gauche imagine un succès à la sauce grecque
Opposés au pacte de responsabilité, présenté cet après-midi aux parlementaires français par le premier ministre Manuel Valls, et au désespoir de ne pas voir nationaliser Alstom pour contrecarrer le rachat du géant français par l’américain General Electric ou encore l’allemand Siemens.
L’eurodéputée Marie-Christine Vergiat, tête de liste, a fustigé les politiques d’austérité préconisées par l’Union européenne :
« Il serait temps de désobéir aux recommandations des commissions européennes ».

Les candidats Front de gauche pour la région Sud-Est autour de leur tête de liste Marie-Christine Vergiat. A Lyon le 29 avril 2014. DR
« Europe solidaire », entre Grèce et Espagne
Appliqué à la Grèce, ce choix de politique a été, selon Marie-Christine Vergiat, un échec pour les populations. Et la présentation par les partis d’extrême gauche européens d’un candidat grec, Alexis Tsipras, pour prendre la tête de la commission européenne revêt donc un caractère « symbolique ».
La députée imagine pour les listes Front de gauche un succès semblable à celui d’Alexis Tsipras : il a porté son parti Syriza en Grèce de 4,6% des voix en 2009 à 27% l’année dernière, avec une campagne portant principalement sur le rejet de l’austérité.
Les candidats Sud-Est ont tenté d’éviter ce mardi matin de verser dans un discours anti-européen, exprimant même un « vrai sentiment européen ». Et, notamment, une solidarité avec les femmes espagnoles bataillant pour conserver leur droit à l’avortement. Un sujet dont s’était également saisie l’eurodéputée PS Sylvie Guillaume, déclarant que « l’Europe des droits des femmes reste à construire ». Les candidats Front de gauche ont donc répété leur volonté de créer une « Europe solidaire » comme une forme de slogan.
Le FN en ligne de mire
Evoquant le risque d’une forte abstention et la menace d’un score élevé du FN, Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche et candidat Front de gauche dans le Rhône, voudrait que son « bulletin serve à des socialistes qui veulent être à gauche et à des écologistes qui veulent aller plus loin ».
Si elle annonce avoir observé en tant que députée « les limites du travail parlementaire », Marie-Christine Vergiat imagine toutefois constituer avec des alliés italiens, espagnols et grecs notamment, « le quatrième voire le troisième groupe politique » du parlement européen.
La tête de liste voudrait donc faire mentir les sondages. Après avoir vu le FN devant le PS et juste derrière l’UMP, le plus récent d’entre eux place désormais le parti de Marine Le Pen en tête du scrutin (24% des voix, devant l’UMP qui aurait 22% des voix et les PS-radicaux de gauche 20%). Le Front de gauche se retrouvant, dans ce cas de figure, crédité de seulement 7,5% des voix, devant Europe Ecologie (7%).
Par ailleurs EELV est un vrai parti pro européen, avec des élus connus et reconnus, un programme écologiste par forcément très compatible avec les idées du Front de gauche. D'ailleurs les élus de ces partis respectifs ne siégeront pas au parlement dans les mêmes groupes politiques. Autant que ce soit clair pour les électeurs, non ?
Classer le FdG à l'extrême gauche est assez comique dans la mesure où, très largement, le FdG est la seule composante politique à présenter ce qui serait réellement un projet social-démocrate.
Ce qui suppose, évidemment, de ne pas gober tout crû les incantations de Collomb (à Lyon) ou Hollande (nulle part ?) quand ils se prétendent sociaux-démocrates. La posture sociale-démocratie des Collomb et Hollande est une imposture.
voir la page qui lui est dédiée et les rubriques : europe sociale, économie, moblité, politique agricole commune.
Une initiative étudiante.