Ce sont des militants grecs de KEERFA (Mouvement Unis contre le Racisme et la Menace Fasciste) qui ont lancé un appel international pour faire du 22 mars (journée mondiale de lutte contre les discriminations raciales initiée par l’ONU), une journée d’action.
Plusieurs cortèges sont organisés en France notamment à Paris, Toulouse et donc Lyon.
Il faut souligner une autre particularité de la déclinaison lyonnaise de cette initiative internationale. Ce n’est pas le Collectif de vigilance 69 contre l’extrême droite qui appelle à manifester. Ses membres (une quarantaine d’organisations de gauche) n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un texte unique.
Résultat : deux textes qui appellent à « reprendre la rue contre les racistes et fascistes » en des termes très proches :
- Dénonciation de l’« Europe forteresse », de la « chasse » aux Roms et des expulsions de sans-papiers.
- Dénonciation des réactionnaires de la Manif pour Tous qui ont « paradé dans la rue » ainsi que des violences de l’extrême droite radicale responsables à Lyon, en 4 ans, de « plus de 500 jours d’ITT ».
Faut-il dénoncer un « racisme d’Etat » ?
Le premier texte est signé par des organisations de gauche comme la CGT, la CFDT et la FSU Rhône côté syndicats et par Front de Gauche, EELV, le Gram et le PS côté partis politiques. Homosexualités et Socialisme, la Ligue des Droits de l’Homme et SOS Racisme ont également signé.
Une minorité d’organisations, comme les Coordination des Groupes Anarchistes (CGA) ou Alternative Libertaire, ont refusé de signer. Un autre appel à manifester a été rédigé qui ajoute tout un développement sur la « banalisation des idées racistes » encouragées par ce qu’ils nomment un « racisme d’État », en rappelant notamment les propos du ministre de l’intérieur sur les Roms ou encore le nombre « record » d’expulsions de squats et bidonvilles en 2013 sous un gouvernement socialiste.
D’autres organisations, comme le NPA, ont signé les deux textes.
Le rendez-vous reste le même pour tout le monde. 14h place Gabriel Péri (place du Pont) à la Guillotière (Lyon 7e). Lors de la précédente manif antifasciste du 22 février, le cortège n’avait pu passer par le Vieux Lyon. Même configuration ce samedi.

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