Le conseil régional a voté vendredi une subvention de 25 millions d’euros au programme de nanotechnologie Crolles 2017. Elle est destinée au laboratoire CEA-Leti, qui effectue les travaux de recherche pour la société ST Microelectronics (STM). L’ensemble du projet porte sur 3 milliards d’euros (600 millions de l’État, 400 millions de l’Europe, 100 millions des collectivités et le reste étant des fonds privés).
Si elle a finalement été votée par les groupes PS, PRG et UDC (opposition), et huit conseillers Front de gauche sur onze, cette délibération aura donné lieu à de vigoureux débats.
Le vice-président PS de la Région chargé du Développement économique, Jean-Louis Gagnaire, défend ce soutien à un secteur industriel « dans lequel notre pays et l’Europe ont tenu leur place depuis 2002 » et qui « représente 22 000 emplois directs et indirects à Grenoble, 34 000 dans la Région et 70 000 en France ».
Jean-Louis Gagnaire a réaffirmé que l’engagement financier de la Région « ne concerne que le laboratoire de recherche public et n’ira pas dans la poche des actionnaires » (voir vidéo de son intervention à 6’12 »).
« Risque de fuite de subventions vers des intérêts privés ? »
Au sein de la majorité, les écologistes s’opposent à ce qu’ils considèrent comme une aide à une multinationale.
Les écologistes d’EELV, estimant que l’« on ne voit pas les bénéficiaires exacts, les objectifs et les engagements » de cette subvention, expose Eric Piolle, y sont opposés. En outre, ajoute-t-il, elle va à une société qui « a reversé plus de 500 millions de dollars de dividendes à ses actionnaires dans les 18 derniers mois».
Trois élus du Front de gauche, Armand Creus, Corinne Morel-Darleux et Elisa Martin, sont sur la même ligne d’hostilité. Les élus communistes du Font de gauche, de leur côté, ont voté pour.
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