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EHPAD de Bessenay: erreurs de piluliers, sonnettes sans réponse et une aide-soignante qui fait état de quatre décès

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Des erreurs de piluliers, des sonnettes sans réponse, une forte odeur d’urine, des plaintes répétées des familles…

L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de Bessenay (à l’Ouest de Lyon), appelé le « Calme de l’Etang », vient d’être fermée par les autorités pour six mois. Une mesure « exceptionnelle » décidée suite à de « nombreux dysfonctionnements », comme le souligne à l’AFP (via LePoint.fr) la porte-parole de l’Agence régionale de santé (ARS) de Rhône-Alpes, Cécilia Haas.

La cause de ces dysfonctionnements ? Une « grande instabilité » dans la gestion du personnel, avec trop de CDD et d’intérimaires pas toujours qualifiés, selon le Dr Michel Vermorel, directeur de la direction handicap et grand âge à l’ARS Rhône-Alpes, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse ce jeudi matin.

Carole Allouche, 34 ans, secrétaire CGT du personnel qui travaille depuis quatre ans à Bessenay, était également présente lors de cette conférence de presse. Elle fait état de cinq décès depuis août parmi les pensionnaires de la maison de retraite, dont quatre rien que pour la première semaine de septembre.

L’aide-soignante affirme avoir alerté l’ARS sur une possible épidémie de légionellose et déplore une absence de réactivité de l’ARS et du Conseil général :

« S’ils avaient répondu à nos courriers, on ne serait pas là avec une fermeture administrative. »

Interrogé sur d’éventuels décès liés aux dysfonctionnements dénoncés par l’ARS, le Dr Vermorel répond n’avoir « aucun élément pour permettre d’abonder dans ce sens ».

De son côté, DomusVi a publié un communiqué dans lequel il met en cause des « attaques répétées d’anciens salariés » qui, selon lui, ont « compliqué la remise en ordre engagée alors que la majorité du personnel témoigne quotidiennement son attachement aux résidents ». Il précise avoir porté plainte à ce sujet.

Selon Carole Allouche, huit anciens salariés de l’EHPAD ont attaqué le groupe devant les Prud’hommes pour « licenciements abusifs ».

 

 

 

 


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