Les candidats à la reprise de Kem One, l’ex-pôle vinylique d’Arkema dont une partie est en redressement judiciaire depuis mars, ont obtenu un «délai supplémentaire» pour formaliser une offre, annonce l’AFP (via liberation.fr).
La date-butoir était en principe fixée à ce lundi 17h00, après avoir été reportée de deux mois en juillet par le tribunal de commerce de Lyon.
La préfecture n’a pas précisé si une nouvelle date avait été fixée par l’administrateur judiciaire.
Le jugement du tribunal de commerce est toutefois toujours prévu le 26 septembre.
Selon une source syndicale à Kem One, un des points d’achoppement pour la finalisation des projets de reprise porte sur les dettes de Kem One, estimées à 170 millions d’euros, envers ses principaux créanciers, notamment Arkema et Total.
Deux noms de repreneurs américains circulent:
- le fonds d’investissement Sun Capital Partners
- le groupement d’industriels Open Gate Capital
La CGT, a de son côté remis lundi après-midi son propre projet de «solution industrielle» à l’administrateur judiciaire, en présence du secrétaire général de la Confédération, Thierry Lepaon.
Avant le dépôt de cette offre de reprise de dernière minute, une centaine de salariés de Kem One ont organisé mardi en milieu de journée à Lyon une manifestation silencieuse, en dehors des organisations syndicales, pour défendre leurs emplois.
Environ 1 300 salariés sont concernés par la procédure de redressement, notamment à Saint-Fons, au sud de Lyon.

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