L’ANEF, l’association qui gère le 115 dans le Puy-de-Dôme, avait en effet décidé de ne plus payer les hôteliers assurant l’hébergement d’urgence pour ne pas « mettre en danger le survie de l’association », selon les explications de son directeur à l’AFP (via LeMonde.fr) :
« Depuis janvier 2013, l’Etat n’a remboursé que 5 % environ des 350 000 euros par mois que l’ANEF a engagés pour loger ces personnes. »
Privées d’hébergement d’urgence depuis six jours, ces familles avaient saisi le tribunal en référé vendredi 6 septembre, pour demander à l’Etat « d’organiser leur accueil en tant que sans-abri en détresse », et que « leur soient fournies des conditions matérielles décentes ».
D’après leur avocat, toutes les familles avec enfants se sont vu proposer un accueil dans un gymnase. Ce dernier se dit étonné de la manière dont ce dossier a été géré par l’Etat :
« Comme une catastrophe naturelle, avec la Croix-Rouge, dans un gymnase, comme s’il y avait eu une avalanche, alors que cette situation était prévisible. L’Etat n’a pas su anticiper une situation de crise qu’il connaissait ».
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