Or, les actionnaires majoritaires d’OL Groupe ont une nouvelle fois mis la main à la poche pour financer ce projet. Le groupe ICMI de Jean-Michel Aulas a souscrit pour 32,8 millions d’euros d’obligations tandis que Pathé de Jérôme Seydoux a remis 42,1 millions sur la table.
L’opération financière est quelque peu complexe. Et offre deux possibilités :
- Avec la première option, les obligations seront remboursées au 1er juillet 2023. Dans ce cas, chaque obligation sera transformée en 45 actions et rémunérée de 20 actions supplémentaires.
- Mais un remboursement anticipé est aussi possible, selon la même logique : 1 obligation = 45 actions + entre 0 et 18 actions en fonction de la situation économique de l’OL.
Pas de changement… « à ce jour »
En se basant sur ces informations, le farouche opposant au Grand Stade, Etienne Tête, par ailleurs candidat EELV aux municipales à Lyon, a fait ses calculs :
« L’essentiel des obligations a été acheté par Jérôme Seydoux, en cas de demande de remboursement immédiat, le propriétaire de Pathé représenterait 46,47 % du capital, antérieurement 29,86 %, contre respectivement 39,07 % pour Jean-Michel Aulas (ICMI), antérieurement 34,16 %. En cas de remboursement à l’échéance, Pathé 47,96 %, ICMI 39,51 %. »
Dans un communiqué, il en conclut que « Jérôme Seydoux prend le contrôle de l’Olympique lyonnais ».
Pas du tout, répond OL Groupe qui s’est fendu d’un communiqué mardi 27 août :
« Si Pathé, manifestant sa confiance dans les projets d’OL Groupe et particulièrement dans le projet de Grand Stade, a souscrit des obligations remboursables en actions (de type OSRANE) au même titre qu’ICMI mais dans une proportion plus importante, cela ne change pas à ce jour la composition du capital de la société Olympique Lyonnais Groupe dont la société ICMI reste le principal actionnaire. »
Dans son communiqué, l’OL confirme à demi-mots les calculs d’Etienne Tête et se contente de dire qu’ « à ce jour » rien n’a changé au niveau de l’actionnariat. Certes. Mais à terme, lorsque le remboursement des obligations sera demandé, si Jean-Michel Aulas n’augmente pas sa participation au capital de l’OL d’ici là, Jérôme Seydoux deviendrait l’actionnaire principal du groupe.