Protecval est une filiale de l’un des géants du transport de fonds, Brink’s, qui développe une pratique autorisée depuis une dizaine d’années par la réglementation : le convoyage de l’argent dans des véhicules banalisés pour des sommes inférieures à 30 000 euros.
En novembre dernier, des employés lyonnais de Prosegur, travaillant en véhicules banalisés, avaient également fait grève pour des motifs similaires.
Cité par le Progrès, un des salariés grévistes de Protecval décrit des conditions de travail encore pire qu’à Prosegur.
Sur leur contrat (CDI), nulle mention de convoyage de fonds, ils sont juste « chauffeurs livreurs ». Quand ils sont seuls, ils ont 30 000 euros avec eux. Lorsqu’ils sont par équipe de deux, ils transportent jusqu’à 100 000 euros (contrairement à ce que prévoit la réglementation), pour un salaire de 1 189 euros par mois.
Les convoyeurs de fonds « normaux » travaillent par équipe de trois, disposent tous d’un pistolet, d’un gilet par balle et d’un fusil à pompe entreposé à l’intérieur du fourgon blindé alors que les convoyeurs en véhicules banalisés n’ont ni arme ni protection : « On ne peut même pas emporter une bombe lacrymogène ou un pistolet à impulsion électrique avec nous. Si on nous attaque, on se retrouve sans défense ».
A lire sur leprogres.fr
Aller plus loin
Convoyeurs de fonds en véhicules banalisés : « on est comme des lapins pour les braqueurs »

À Rue89Lyon, on croit en un journalisme qui déniche l’info, qui fouille là où ça dérange, qui demande des comptes, qui parfois égratigne celles et ceux qui nous gouvernent, et surtout qui n’attend pas le sujet mais va le chercher.
Aujourd’hui, sans vous tout cela pourrait bien s’arrêter. Nous avons besoin d’atteindre 1.000 abonné⋅es avant le 31 mars. Aidez-nous à défendre cette vision du journalisme : abonnez-vous, offrez un abonnement ou faites un don.