« Livra aut Sarrasins […] qui furent a Chastellion et portavoyent lettres de lemperiour et de Monseigneur le duc de Savoye […]»
Vous n’avez pas compris grand-chose ? C’est normal !
Le document date du 22 août 1419. Il est rédigé en vieux français et conservé aux archives départementales de l’Ain. C’est un livre de comptes du syndic de Chastellion – l’actuelle Châtillon-sur-Chalaronne – dans lequel les notables de la ville franche mentionnent l’accueil de populations que nous désignerions aujourd’hui par le terme de « Roms » – et que les autorités de l’époque nommaient alors communément « Sarrasins » (aucun rapport avec les « Arabes »).
Cette pièce historique est précieuse à plus d’un titre. Elle constitue la plus vieille trace écrite de la présence de populations romani en France. Son existence a été rappelée mi-juillet à Lyon, lors d’une université d’été inédite réunissant douze intellectuels roms français et étrangers, à l’initiative de l’association « Regards de femmes tsiganes » basée à Cormoranche-sur-Saône dans l’Ain. Principal intérêt de ce très ancien manuscrit : montrer que la vision de ces populations si souvent décriées dans l’Europe de 2013, était à cette période très différente.
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