Les verriers de Givors : à l’aube d’un combat judiciaire pour faire reconnaître leurs maladies professionnelles
Christian Cervantes a travaillé pendant 33 ans à l’usine VMC-BSN Glasspack de Givors, jusqu’à sa fermeture en 2003. Le site fabriquait des bocaux pour le groupe Danone. La fabrication de ce verre d’emballage impliquait de manipuler de nombreux produits dont l’arsenic, le chrome, le plomb, la silice et différents solvants et hydrocarbures comme le trichloréthylène ou le perchloréthylène. Jean-Claude Moioli, président de l’association des anciens verriers, a expliqué :
« Quand on voit le nombre de collègues qui sont en train de disparaître, on est forcément inquiets pour sa santé. »
Le TASS rendra son jugement le 19 juin concernant un lien potentiel entre la maladie et les produits dangereux manipulés par le verrier au cours de sa carrière.
Le TASS de Lyon rendra également en juin sa décision quant à la création d’un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP). Ce comité pourra alors décider ou non de reconnaître les cancers du pharynx et de la bouche contractés par M. Cervantes comme étant des maladies professionnelles.
Cette décision, qui devrait être rendue « à l’automne ou à la fin de l’année » pourrait « ouvrir la voie à la reconnaissance de maladies professionnelles », a estimé Me Lafforgue. L’association des anciens verriers de Givors dénombrait en effet 92 malades du cancers et 82 personnes atteintes d’autres pathologies parmi 209 anciens verriers interrogés en 2009.
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