C’est au lendemain des émeutes au Mas du taureau, en octobre 1990, que l’association « Centre régional multiculturel » est lancée par un collectif de militants. Cinq ans plus tard, elle est rebaptisée Espace projets inter-associatif (EPI). Un nom plus neutre car le multiculturalisme fait peur désormais : « les politiques soupçonnent toujours le communautarisme ».
Depuis 20 ans, on vient à l’EPI se faire aider à monter son projet, à rédiger ses statuts, chercher des financements, se former, régler un conflit avec ses salariés… Mais surtout on croise les initiatives, on monte des projets communs.
« On veut montrer qu’on construit une France plus ouverte, où quand on travaille avec d’autres issus de communautés différentes, on fait tomber les préjugés ».
Saïd a aujourd’hui un nouveau « bébé » : un groupe de discussion sur les relations citoyens/police dans lequel des magistrats, des avocats, des habitants tentent de travailler sur ce nœud qui empoisonnent les quartiers.
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