Crédit : Philippe Juste/Maxppp
« Pas le choix ». C’est en substance le discours de la ville de Lyon qui a reçu l’injonction préfectorale de mettre fin aux jours des deux locataires du zoo. Une position suivie par le tribunal administratif. Les risques sanitaires pour le public sont trop importants et l’euthanasie serait la seule solution « en l’absence de traitement curatif adapté ». Un argument pragmatique, scientifique. Qui ne manque pas de heurter la sensibilité d’amis des animaux, de la SPA notamment, de Lyonnais qui tweetent pour la sauvegarde des pachydermes. Et qui n’explique pas le caractère subit de l’annonce de l’euthanasie des deux animaux, alors même que le résultat des tests de dépistage – positif – est connu avec certitude depuis le début de l’année 2011.
Brigitte Bardot ne renierait pas les Lyonnais
C’est seulement le 11 décembre 2012 que la préfecture annonce l’euthanasie des éléphantes, fixée six jours plus tard. Immédiatement, le propriétaire des deux animaux et directeur du cirque Pinder, Gilbert Edelstein, monte au créneau. Il exige de la Ville de Lyon à qui il les a confiés de soigner les animaux, afin qu’il puisse les reprendre, dans le cadre d’un projet de parc d’attraction à Melun. La Ville ne manque pas de répondre par voie de communiqué en rappelant qu’en 2011, elle a demandé à Gilbert Edelstein de reprendre possession de ses animaux. « Ce qu’il s’est abstenu de faire ».
Il déclare même douter de la fiabilité des tests sérologiques effectués et nous a assuré qu’il était possible de s’en remettre aujourd’hui à des traitements « venus d’Amérique », censés être efficaces pour lutter contre la tuberculose des éléphants. Pour lui, un tel traitement, s’il existe, serait de nature à remettre en question les motifs qui ont fondé la décision préfectorale.
Son de cloche un peu différent du côté de la SPA du Rhône qui s’insurge, elle, contre une décision « précipitée ». Tout en reconnaissant ne pas avoir vocation à être consultée en ce qui concerne les pachydermes, elle évoque une « solution de facilité » et déplore le manque de concertation, notamment avec les associations de défense des animaux et les experts. Marion Giroud, pour la société protectrice des animaux, explique cette prise de parole :
« On interpelle la Ville de Lyon parce que de nombreux Lyonnais nous demandent d’intervenir et veulent en savoir plus. Nous avons reçu de nombreux appels et messages. Ils ne comprennent pas pourquoi la décision a été prise si rapidement et pourquoi aucune solution alternative n’a été présentée. On se demande si on prend en compte le bien être animal ou si c’est un problème de gestion. On attend des réponses, des éclaircissements pour trouver une solution qui soit acceptable à la fois pour les animaux et pour les Lyonnais ».
« Trop fragiles », les pachydermes
Après avoir brandi la menace d’un recours devant le tribunal administratif, et ne pas l’avoir déposé dans les délais, Gilbert Edelstein s’est de nouveau vu offrir la possibilité de le faire… par le préfet du Rhône lui-même. Jean-François Carenco, en accord avec le ministère de l’Agriculture, a suspendu jusqu’au jeudi 20 décembre l’exécution de la sentence. Une manière sans doute de montrer aux Lyonnais émus par cet avis d’euthanasie que la préfecture peut faire preuve d’humanité. Personne n’a envie de passer pour un assassin d’éléphants.
Gilbert Edelstein, quant à lui, cogne dur sur la Ville. Le directeur du cirque Pinder accuse la municipalité de vouloir en réalité réaménager son zoo et se débarrasser des éléphants en vue d’un gain d’espace. Jean-Louis Touraine (PS), premier adjoint au maire, a de toute façon déjà déclaré qu’après Baby et Népal, plus jamais des éléphants ne seraient accueillis au parc. « Trop fragiles ».
Le recours auprès du tribunal administratif n’aura pas abouti favorablement. Mais Pinder n’a pas dit son dernier mot. Il souhaite que François Hollande gracie ses animaux et prévoit de se pourvoir en cassation.

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Alors qu'il y en a, d'autres pachydermes, élus, à euthanasier, de par leur comportement ...
Ok pour les pièges à cons :
- a) les petits trains,
- b) le théâtre du Guignol,
- c) les barques et les pédalos,
- d) l'autorisation des Vélib, en circulations dans le Parc,
- e) le mini golf décrépit,
- d) .../... et des tas d'autres merdes.
MAIS :
a) Sortez les éléphants de cet enfer en pleine ville,
c) Sortez les fauves devenus à moitié dingue à cet endroit,
b) Laissez le Parc de la Tête en tant qu'Expo Botaniste.
c) .../... à vous de choisir.
MAINTENANT :
- Faites ce que vous voulez tout la rénovation du Parc zoologique à été payée !
Crdlt
Je pense qu'après le crash immobilier en Espagne et surtout le montant des investissements pour l'America's Cup à Valence en 2012, le Roi d'Espagne pourrait certainement se décider à financer le mécénat immobilier pour la reconstruction du Zoo de Vincennes à Paris estimé à 131 millions d'euros.
131 millions d'euros ... une paille pour maintenir quelques animaux sauvages confinés, stressés, abrutis et maladifs.
Crdlt.
http://oatao.univ-toulouse.fr/2079/1/debouch_2079.pdf
çà évitera des réponses stupides et des invectives déplacées...
Sérieusement, vous ne croyez pas que si c'était si simple, la Ville n'aurait pas préférer éviter un tel déchainement....
Il va bientôt sauter le devoir de réserve....
On "pourrait" parfaitement les soigner, c'est évident.
1er avec un apport d'oligos éléments essentiels.
2e avec une fumigation d'argent colloïdale. (qui est l'antibiotique sans effets secondaire et sans résistance le plus puissant qui existe)
TOUT est disponible, peut couteux et 100% efficace.
Je ne doute pas un instant, que la direction du zoo en ai marre d'entretenir ses 2 pauvres bestioles qui doivent couter très cher, et surtout en place.
Voilà comment on remercie la vie.
Voilà comment les vétos se rendent complices des mauvais traitements.
"qui veux tuer son chien, l'accuse de la rage"
(pourtant pas insultant mais assez direct)
Quelle attitude auraient eu les pouvoirs publiques français si les pandas offerts par la République Populaire de Chine sous la gouvernance de Sarkozy avaient été victimes d'une maladie similaire ? Car ce pays a bien donné ces pandas et en substance tiendront responsables les autorités au plus haut sommet de l'état s'il leur arrivait un problème de santé avéré. Quelle aurait été l'attitude des pouvoirs publiques ?
Tout simplement parce qu'elles sont malades depuis bien trop longtemps, elles sont devenues totalement folles à être enfermées et coupées du monde et parce que Pinder veut les sortir de leur enfer pour les mettre dans un autre bien plus lucratif... Pinder s'en contre fiche de ces (ses) animaux, il ne voit que le profit et soigner des animaux à moitié mort lui reviendrait moins cher que d'en s'en offrir deux nouveaux.
Il ne faut pas chercher à sauver tous les animaux du monde au nom du respect de la vie. Amuser la galerie n'est pas une vie pour un éléphant, surtout quand celui ci est confiné dans moins de 100m², à se balancer de droite à gauche car il ne peut faire que ça que se soit à Lyon, Paris, Moscou ou dans tout autre zoo.
Les personnes qui s'insurgent sur la mise à mort d'animaux maltraités, malheureux et malades devraient regarder ce qu'il y a dans leurs assiettes avant et réfléchir effectivement ce qu'est que le bien-être de l'animal.