Selon Grégoire Deyirmendjian, directeur Rhône-Alpes de l’ASN, ce n’est pas quelque chose de « fondamentalement anormal. » Il ajoute :
« L’échelle internationale de classement des événements nucléaires comporte 7 niveaux. Fukushima a été classé au niveau 7. Des événements de niveau 0, nous en avons environ 1 000 par an. Au niveau 1, on parle d’anomalie. C ‘est un écart sans conséquence sur la radioprotection et l’environnement. »
L’association Sortir du Nucléaire Bugey compte avoir une réponse au sujet d’un incident qui remonte à un an. Il s’agit d’un niveau de tritium supérieur à la normale constaté dans le sous-sol de la centrale et déclaré le 15 octobre à l’ASN. « À la demande de l’ASN, la centrale doit déterminer l’origine de la fuite de tritium. Elle ne l’a toujours pas fait à notre connaissance » annonce Alain Cuny, membre de Sortir du Nucléaire Bugey. Ce qui inquiète les militants anti-nucléaire, c’est l’approche « peu rassurante » de cette fuite :
« Les autres incidents du mois d’octobre n’ont pas un caractère de dangerosité énorme. Ce qui est inquiétant, c’est que l’ASN a mis en demeure EDF d’identifier cette fuite et que cela n’est pas encore fait. Quid si d’autres incidents, plus graves, devaient se produire ? »

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