La fête a un peu été gâchée pour l’opérateur, raconte l’envoyé spécial de Znet venu couvrir le lancement de la 4G de SFR. L’opérateur de téléphonie avait mis les petits plats dans les grands ce jeudi à Lyon pour le lancement commercial dans la ville : déplacement de toute l’équipe de direction, animations sur la place de la gare, flopée de journalistes et de caméras…
Tout sauf l’arrivée en force de l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT SudPTT et Unsa, venue protester contre le plan social annoncé la veille par SFR.
L’opérateur va supprimer 1123 postes (sans licenciements secs promet-il) et annonce le recrutement simultané de 267 personnes, soit une réduction nette de 856 emplois, soit 8,5% des effectifs du groupe.
Une cinquantaine de salariés syndiqués sont donc venus faire entendre leur voix, tenus à distance du lieu réservé à la conférence de presse de SFR dont les responsables étaient quelque peu gênés.
Pour les syndicats, le plan annoncé « n’est pas justifié », d’autant plus que SFR « reste une des entreprises les plus bénéficiaires du territoire national ». Et de lister quelques données financières de l’opérateur : 12% de marge nette, 3,8 milliards d’euros de résultat brut d’exploitation, 1,5 milliard d’euros de dividendes en 2011 et encore 1 milliard cette année, selon eux.
L’intersyndicale critique également le volet « volontaire » des suppressions de postes :
« Qui peut croire au volontariat quand l’entreprise a déjà établi son plan de réorganisation avec les suppressions de postes qui l’accompagnent. Que feront les salariés sans poste dans la nouvelle organisation ? »
Les syndicats sont en effet persuadés que cette restructuration a un autre objectif : rendre plus belle la mariée avant une éventuelle vente, même si ce jeudi, Stéphane Roussel, PDG de l’opérateur a assuré que SFR « n’était pas à vendre ».
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