Louis Besson, comment réagissez-vous au référé très critique de la Cour des Comptes vis-à-vis du projet ferroviaire Lyon-Turin ?
Je ne suis pas étonné, c’est leur dada depuis longtemps. Ils sont fidèles à leur analyse qui est celle d’une école américaine : la théorie de l’exclusion de l’investissement industriel par l’investissement dans les infrastructures. Elle dit que ce qu’on met dans les infrastructures va nuire au secteur industriel. Une théorie qui a la vie dure et que j’ai beaucoup entendue.
Mais là, il y a quand même des critiques très concrètes du projet sur son coût qui exploserait, sur les prévision de trafic qui ne correspondent pas à ce qu’on connaît aujourd’hui, ou encore sur la sous-utilisation de la ligne existante…
Il est effectivement dit des choses concrètes dont j’aurais aimé qu’elles soient toutes exactes, or ce n’est pas le cas. Sur l’évolution des coûts par exemple, je n’ai pas la même que la Cour des Comptes.
A lire sur La Voix des Allobroges.