Lyon est l’une des places fortes des revendications pour les droits des prostituées. Au cours de l’année écoulée, deux manifestations ont eu lieu : contre la politique d’arrêtés municipaux anti-camionnettes et, surtout, contre une possible proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostituées.
Mais Lyon est aussi une place forte des abolitionnistes : c’est la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, toujours élue locale de la ville, qui a réactivé en juin dernier le projet de pénaliser les clients.
Sans secret, le colloque intitulé « Le système prostitueur : violence machiste archaïque » et programmé ce lundi 8 octobre porte un objectif : continuer précisément le travail de lobbying pour qu’une proposition de loi visant à sanctionner les clients soit déposée dans les prochains mois au parlement.
Féministes de droite et féministes de gauche
Au moins depuis le rapport d’information des députés Hélène Bousquet (PS) et Guy Geoffroy (UMP) concluant à la nécessité de la pénalisation des clients de prostituées, nous savons que cette idée a accentué les clivages politiques. Ce colloque en est une nouvelle illustration. Il est organisé par l’association Regards de Femmes dont la présidente est Michèle Vianès, candidate de Debout la République à Caluire aux dernières élections législatives.
Avec son association, elle est surtout connue pour ses combats contre les menus sans viande dans les cantines scolaires ou contre le port des signes religieux dans l’espace public. Elle est notamment l’auteure de deux ouvrages : « Les islamistes en manoeuvre » et « Un voile sur la République ». Autant de positions qui lui ont valu les honneurs du site islamophobe Riposte laïque qui l’avait invité aux « Assises internationales sur l’islamisation », co-organisées avec le Bloc Identitaire en décembre 2010.
Féministe que l’on peut classer à droite, elle a rallié à son colloque des personnalités de gauche : Thérèse Rabatel, adjointe à l’égalité des femmes à la Ville de Lyon (GAEC) Pascale Crozon députée socialiste du Rhône, Cécile Cukierman, sénatrice communiste de la Loire et conseillère régionale déléguée à l’égalité femmes‐hommes. C’est d’ailleurs le conseil régional qui finance ce colloque.
Pour Michèle Vianès, l’axe central du combat pour l’abolition de la prostitution doit reposer sur « l’interdit » :
« Pourquoi y-a-t-il cette permissivité sociale avec cette violence ? Tout le monde considère que le viol est inacceptable. Là, sur cette violence extrême qu’est la prostitution, on dit que ça existe depuis des siècles et qu’on ne peut pas en changer. Cet argument est inacceptable. (…) On a déjà tout un arsenal pour s’attaquer aux proxénètes. Désormais le client doit être au centre des préoccupations ».
Faut-il inviter des prostituées à un colloque sur la prostitution ?
Michèle Vianès n’a pas invité de prostituées lyonnaises à son colloque. « On peut être contre l’esclavage, sans être esclave », argue-t-elle. Avant d’ajouter :
« Quand elles font un colloque, elles ne nous invitent pas ».
Michèle Vianès entend ainsi parler au nom du plus grand nombre des prostituées qui se trouveraient donc pour la plupart sous le joug des proxénètes.
Quand Karen a découvert la tenue de ce colloque, son sang n’a fait qu’un tour. Elle qui se réclame porte-parole des « prostituées en camionnettes de Gerland », nous a écrit, sous la forme d’une adresse à ces abolitionnistes :
« Votre discours est une honte, votre parole n’est pas crédible puisque vous parlez à notre place et que nous ne sommes pas d’accord avec vous. A toutes ces coincées du cul qui croient que nous avons un cerveau qui ne sert à rien, Je vous le dis haut et fort : je vous emmerde et je vous interdis de parler pour moi, je vous interdit de me reconvertir en une bonne femme frustrée, je vous interdis de décider de ma sexualité, je vous interdis de vouloir soi-disant nous aider, alors qu’on ne vous a rien demandé ».
« La servitude volontaire des prostituées libres »
Michèle Vianès reste droite dans ses bottes :
« Ulla (porte-parole des prostituées lyonnaises dans les années 70, ndlr) aussi disait qu’elle était libre. Des années plus tard, elle a reconnu qu’elle ne l’était pas ».
Elle parle également de « servitude volontaire » pour ces prostituées qui se disent « libres » :
« Ce n’est pas parce que trois ou quatre personnes l’ont vraiment choisi que l’on doit accepter que l’immense majorité soit sous la coupe de proxénètes. Toutes les études qui sont faites en France et à l’étranger disent que les personnes qui entrent dans la prostitution ont, à 90%, subi des violences sexuelles dans leur enfance et n’ont pas le respect de leur propre corps ».
Autant d’arguments réfutés par Laura Garby de Cabiria. Cette association de santé communautaire basée à Lyon et constituée à parité de prostituées et d’acteurs de santé se mobilise fortement contre le projet de pénalisation du client :
« Ces arguments avancés sont faits pour décrédibiliser la parole des personnes prostituées, notamment à travers l’utilisation de chiffres issus d’études qui sont tout sauf fiables ».
Michèle Vianès réplique :
« Ce sont des associations qui vivent grâce au fait que les personnes sont prostituées ».
En réaction à cette rencontres des abolitionnistes, Karen et certaines prostituées de Gerland souhaiteraient organiser dans les prochains mois leur propre colloque qui aborderait les « différentes réalités » liées à la prostitution, pour « casser les préjugés ».
> Article modifié le 8 octobre à 13h54, suite au commentaire de Valentine

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Il n'y a pas de liberté sans droits. Commençons par leur donner le droit et les moyens d'exercer leur métier ; actuellement elles sont sans cesse poursuivies par la police municipale, qui leur colle des amendes plusieurs fois par jour ; elles ne peuvent pas se tourner vers l'hôpital ou le commissariat si elles sont victimes de violence, elles ne peuvent pas se cotiser pour constituer une caisse de solidarité, impossible de se prêter quoi que ce soit ou de vivre avec un majeur sans tomber sous le coup de la loi contre le proxénétisme. La loi les condamne à l'isolement, il n'y a que celles de rue qui arrivent parfois à s'entraider parce qu'elles travaillent ensemble sur un même territoire ; mais combien sont seules dans leur appartement, ou dans l'appartement d'un client, sur une route nationale sans possibilité d'échapper à la violence quand elle arrive ? De même qu'on ne peut pas parler de La prostitution, de même on ne peut pas parler du Client. toutes les situations humaines s'y retrouvent, le plus ou moins de liberté, de conscience, de maturité, d'expérience. Sauf que là, c'est la loi de la jungle qu'on laisse s'épanouir, faute d'une régulation minimale des rapports professionnels. Les ouvriers n'ont pu atteindre à la dignité et à des droits qu'en se battant ensemble, par les syndicats notamment. Quand reconnaîtra-t-on cette maturité aux prostituées ?
Un lien vers des articles sélectionnés de 10 ans de travail sur le sujet :
http://www.scoop.it/u/fee-ministe#pg=1&mi=topics&si=curated&panel=followedPanel
C'est à dire dans un système prohibitionniste qui est exactement pareil que pour le système neo-abolitionniste à la suédoise. Rien ne sert d'interdire les 2 pendants (achat et vente), un seul suffit (achat ou vente) : le résultat est le même.
Le problème avec des propagandistes comme vous est que vous travestissez l'information à votre avantage.
« La plupart des femmes et des filles prostituées assassinées () sont tuées derrière des portes closes. Elles sont tuées au domicile du prostitueur, elles sont tuées dans des hôtels, elles sont tuées à l’étage supérieur des clubs.
Les femmes et les filles qui sont prostituées à huis clos vivent avec le risque réel d’être assassinées, ou de disparaître comme le font tant de prostituées.
Merde, il n’y a pas de discrimination : on court tout autant de risques d’être assassinée ou de disparaître dans la rue ou à l’intérieur. En fait, la principale différence est l’efficacité avec laquelle l’industrie du sexe arrive à les rendre invisibles. Les meurtres de prostituées exploitées à huis clos sont “nettoyés” à l’interne » Rebecca Mott survivante de la prostitution
Il suffit d'aller dans un commissariat et de voir le nombre de femmes non identifiées retrouvées dans les fleuves ou ailleurs. Les affiches sont sordides avec les quelques détails qui pourraient permettre de les identifier. Bien sûr on n'en parle pas à chaque fois aux actualités. Cela emboliserait complètement l'information. C'est juste du sordide ordinaire. Des clochards ou des personnes qui n'ont jamais eu d'identité en France. Je suis d'accord avec vous, il faut avancer pour proposer d'autres moyens de s'en sortir dans une société qui se dit moderne. La pauvreté et le crime ont toujours existé aussi, comme la prostitution : faut-il pour autant les légaliser ?
La prostitution est complexe et ne peut pas se résumer à quelques chiffres.
Je vous conseille de lire cette étude qui permet de mieux comprendre les raisons qui poussent des personnes à venir se prostituer en France.
Françoise Guillemaut « Victimes de traffic ou actrices d'un processus migratoire ? », www.cairn.info/revue-terrains-et-travaux-2006-1-page-157.htm.
Les Pays Bas regrettent la légalisation de la prostitution. Evelien Tonkens, sociologue à l’université d’Amsterdam, parle d’ un FLOP GÉNÉRAL. La légalisation n’a rien résolu, au contraire, c’est l’emprise des groupes mafieux! AUJOURD’HUI, DE 50 À 90 % DES « TRAVAILLEUSES » actives derrière les vitrines le feraient sous la contrainte. Seules 2 % des quelque 6 000 prostituées avouent aimer leur travail. De nombreuses femmes originaires d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Asie se voient toujours confisquer leur passeport à l’arrivée et sont contraintes de se livrer à de « l’abattage » Lodewijk Asscher, maire d’Amsterdam : « Une « erreur nationale » : la politique de légalisation a échoué…Le red light district est devenu le repère des trafics en tout genres, du crime organisé ». « La légalisation montre surtout comment, ici, la liberté a dérapé et n’est qu’un alibi à l’esclavage ».
Au contraire, en Suéde pays qui pénalise les clients prostitueurs depuis 1999, diminution de la traite et de la prostitution, et la loi qui pénalise les client-prostitueurs est maintenant approuvée par plus de 70% des suédois ce qui n’était pas le cas en 1999.
De plus, on sait tous que plus une activité est pénalisée, plus elle devient clandestine donc il devient impossible d'en établir un suivi fiable.
Mais je vois que vous avez oublié une source. Il est vrai pas très flatteuse pour votre propagande. Vous oubliez de citer le rapport fait par l'organisme d'aide aux prostitués norvégiennes, pays qui a adopté la pénalisation des clients en 2009. Celui-ci fait état d'une baisse significative des conditions de vie des prostitués. Elles sont victimes de plus en plus d'agression, si bien qu'une députée souhaite abroger cette loi.
Cela montre que la légalisation à eu peu d'effets sur l'augmentation du nombre de prostituées.
Concernant la Suéde un rapport de Susanne Dodillet et Petra Östergren montre qu'il n'y a pas de preuves que la prostitution et la traite ont baissées en Suede.
http://www.petraostergren.com/upl/files/56646.pdf.
Pour faire diminuer la prostitution et surtout les abus.Il n'y a pas de loi miracle! Il faut surtout se donner les moyens de lutter contre les reseaux.
Quand je pense que Lyon fait un travail de longue haleine sur l'extrême droite et que ces politiciennes se montrent à leur côté c'est affligeant !
"SAUVER" les prostituées d'elles mêmes est un plan qui marche! une manne! le "système prostitueur", dont personne ne sait de quoi il s'agit, mais que personne ne nie ou n'interroge, une bénédiction !
inutile donc d'essayer le moindre raisonnement réaliste et honnête, qui ne les intéresse aucunement; ça nuit à leur press book de Jeannes d'arc de la féminitude opprimée, un étendard qui se porte bien, été comme hiver, à droite comme à gauche. Sauf qu'il n'est pas question d'être brûlée! mais de se faire une place au firmament et quelque salaire en prime.
j'espère, en tant que féministe, que des femmes comme Karen soient entendues, et surtout ECOUTEES; elles méritent mieux que les pouffiasses subventionnées qu'elles affrontent à armes inégales.
Quand une femme dit non, en fait ça veut dire oui. Ce sont les féministes qui le disent:
« Ulla aussi disait qu’elle était libre. Des années plus tard, elle a reconnu qu’elle ne l’était pas ».
Moralité, il ne faut jamais trop se préoccuper des bruitages qu'émet une femme. Il vaut mieux lui attribuer les pensées et les émotions qui nous arrangent.
C'est ce que font les violeurs et les féministes abolitionnistes, aussi pervers les uns que les autres.
J'ai voté à gauche comme toujours, mais si cette gauche là fait une chose aussi ridiculement néfaste pour tout le monde, vu qu'elle n'aura strictement aucun effet positif et uniquement des effets négatifs, je ne recommencerai pas !
"(...) Une chose pourtant me gênait vaguement. Malgré mes préoccupations, j'étais parfois tenté d'intervenir et mon avocat me disait alors: "Taisez-vous, cela vaut mieux pour votre affaire." En quelque sorte, on avait l'air de traiter cette affaire en dehors de moi. Tout se déroulait sans mon intervention. Mon sort se réglait sans qu'on prenne mon avis. (...)", L'Etranger (1942)
http://www.zeromacho.eu/ et sont dans ce combat anti-prostitution
Les "clients prostitueurs" ne sont qu'une minorité de la population (environ 12% des plus de 40 ans et 6% des moins de 30 ans).
Pourquoi certains hommes défendent-ils soudain les personnes prostituées ? ils perdraient le droit d'acheter leur corps si elles n'avaient plus le "libre choix" de vendre le leur !! ce qui ôte toute culpabilité aux "clients". Même si on sait que 90% des personnes prositituées sont prises dans des réseaux.!!! et ne peuvent en sortir que très difficilement.
il y a un problème de connaissances :
les femmes ont tout autant des envies et "pulsions" sexuelles, mais elles sont éduquées à la contrôler et ne pas y céder comme bon leur semble, c'est donc possible, et si c'est possible ça l'est autant pour les hommes, que je sache les hommes ne commettent pas tous des viols et heureusement, donc l'argument des pulsions masculines est nul et non avenu
il y a un problème politique :
brandir constamment le risque de viols si la prostitution recule, c'est brandir une menace.
Il est hors de question de céder à la menace.
cet argument des pulsions et des viols, il est donc biaisé, faux car fondé sur... rien, et moralement condamnable.
voir:
http://2ccr.unblog.fr/2011/12/16/prostitution-alors-on-fait-quoi/
Je ne parviens pas à comprendre pourquoi s'acharner contre les prostituées ? Elles font la même chose que tout le monde : exploiter leur talent au mieux...
Respectons ces femmes et n'ayons pas peur de dialoguer avec elles.
Qu'est ce qui se passe actuellement avec la gauche ? Elle n'ose plus s'en prendre aux patrons et du coup cible les putes... Franchement quelle déchéance !
Expédions le premier : pour qui cherche à bien définir les clivages internes aux féministes, l'approche droite-gauche est rarement pertinente, en l'occurrence sur la prostitution les oppositions sont plutôt entre tenants d'une approche collective et les libéraux plus individualistes, ces deux grands camps recrutant aussi bien à gauche qu'à droite. Ce clivage prime, c'est quand on cherche à l'affiner que droite et gauche fournissent des outils.
Le second débat, sur la prostitution elle-même, je n'en parlerai pas ici.
Le troisième est caractéristique de toute discussion sur la prostitution en France depuis au moins 15 ans : "vous n'avez pas le droit de parler en notre nom". Il y a là un retournement de certaines personnes prostituées, qui est une merveille rhétorique mais qui est un pur sophisme : 1/vous parlez sans nous inviter donc vous parlez à notre place 2/puisque vous parlez à notre place vous nous faites taire 3/donc votre parole est illégitime et il faut vous taire.
C'est habile mais d'abord un colloque est un colloque, qu'il s'agisse du chômage, des ogm, de la prostitution, du viol, ou de l'assurance maladie... Il est légitime de faire un colloque sur les ogm sans y inviter Monsanto ou la confédération paysane, on peut les inviter mais leur absence n'enlève pas un gramme de légitimité. Idem pour la prostitution.
Ensuite, la parole prostituée existe, par voie d'articles, de livres, de tribunes ou d'interviews, individuelles ou d'associations (cabiria), syndicats (le strass).
Vu la position de ces associations et collectifs, il est normal qu'elles soient en colère, mais leur argument, systématiquement matraqué, de la parole confisquée, est malhonnète, rigoureusement faux, et manipulateur.
Un dernier mot, qui prolonge l'argument de la parole "confisquée".
"le colloque qui exaspère les prostituées lyonnaises". Toutes les prostituées lyonnaises? Y compris les toxico paumé-e-s qui se paient leur dose de cette manière, au coup par coup? Y compris les chinoises à qui un passeur a confisqué leur passeport? Y compris les maliennes mineures à qui leur mac a bien expliqué qu'elles seraient expulsées si elles causent?
En vérité, personne ne sait exactement le nombre de personnes prostituées en France et encore moins combien seraient "indépendantes" et combien seraient dans une forme ou un autre de proxénétisme (il n'y a pas que les mafias, il y a des formes plus soft).
La question du monopole de la parole se joue aussi sur ce terrain là : il arrive à certaines organisation ou collectifs de vouloir parler au nom de toutes les personnes prostituées, donc de réduire une réalité plurielle à leur propre cas.
Quand ce sont les mêmes personnes qui accusent les chercheurs et politiques de "parler à leur place", cela soulève un problème de cohérence il me semble.
Soyons clair : certes je suis plutôt abolitionniste (au sens plus ancien du mot, pas au sens actuel "prohibitionniste"), mais je trouve normal que des prostituées s'expriment. En revanche, c'est la manière de s'arroger un monopole de la parole que je critique fermement. Ce qui inclue certain-e-s militantes abolitionnistes qui ne veulent entendre que ce qui va dans leur sens.
Simplifier jusuq'à la caricature des situations complexes ne me semble pas une bonne solution.
Est-ce trop difficile pour nous de nous débarrasser de nos préjugés, de la dimension affective, pour réfléchir sur ces questions?
En quoi est-ce un métier plus dégradant qu'un autre? N'est ce pas la société qui a toujours eu un regard plein de mépris pour ces personnes, en les infantilisant au point de ne pas prendre en compte leur avis ou si peu.
Évidemment que, pour un nombre insupportable de prostitué(e)s, nous sommes face à de l'esclavagisme, évidemment il faut condamner cela. Mais l'abolition est-elle la meilleure solution?
J'ai peur de ne pas voir de proposition construite sur une réalité que nous ne connaissons pas, qui ne soit influencée par quelque "bonne pensée".
Pour répondre à Christele0604 :, "(qui en rêve, petite fille ? Quelle école forme à cette « voie professionnelle » ?)". Combien de petites filles ou petits garçons rêvent d'être croc mort, éboueur (bon d'accord monter dans un camion en marche fais rêver quand on a 4 ans) etc.. Bon nombre de métiers ne font pas rêver. La prostitution comme tous les métiers du sexe en font certainement partie pour vous mais pourquoi dans ce cas ne pas s'attaquer à l'univers du film X? On se trompe de débat avec cette réflexion.
Tout est dit!
Le reste n'est que volonté pour des puritains d'imposer leur point de vue.
Reste le nécessité d'interdire l'esclavagisme, mais ça c'est une autre histoire.
Pourtant, eux ne font parti d'aucun réseau... Ils ont même une certaine fierté pour leur métier. Mais il s'agit d'un métier donc il réclame un salaire en échange : Cela parait normal et de surcroit, cela permet de mettre une distance entre leur intimité et leur prestation (qui reste malgré tout pleine d'humanité).
A toutes ces personnes qui s'opposent à la prostitution d'une façon brutale sans convenir qu'elle répare quelques injustices, je leur souhaite d'avoir un jour leur enfant victime d'un accident de la vie et que celui-ci leur réclame un rapport sexuel. Je laisse imaginer la détresse dans laquelle on se trouve à ce moment là.... A ce problème, il n'évoque aucune solution concrète, que leur blabla moral... Ils se disent humaniste : Qui est humaniste à condamner une personna handicapée de 2 mois de prison parce qu'il s'offre un instant d'intimité avec une prostituée.
Et pour quelle raison, le dogme, leur seul dogme : le sexe ne s'achète pas. Vous inquietez pas : ils commencent aujourd'hui par la prostitution (sous toutes ses formes), puis cela sera le porno et viendra ensuite le striptease, etc...
Et avec le même argument : si c'était votre fille, voudriez-vous qu'elle soit actrice porno ? voudriez-vous qu'elle soit stripteaseuse ?
Ce dogme qu'ils appuient de chiffres complètement bidonnés : il y a un an 80% des filles étaient contraintes, en juillet elles étaient 90%, maintenant 99%, j'attend d'ici peu le 102%... Invérifiable. Initialement, ils se sont basés sur des chiffres de contrôle d'identité de la police, qui contrôle, comme tout le monde sait, beaucoup plus d'étrangères que de françaises. Normal dès lors que le chiffre soit un petit peu (très fortement) gonflé.
Ils parlent d'un modèle suédois qui fonctionne en omettant qu'un rapport novégien d'un organisme indépendant mettait à mal la loi de pénalisation des clients qui envoit plus encore les prostitués dans la précarité.
C'est justement parceque la prostitution répare des injustices mais malheureusement parcequ'elle en crée aussi, qu'il faut la réglementer pour n'en avoir que le bon côté (de plus, libre de toute cette moralisation de merde).
PS : je rajoute qu'ils se disent pour le bien des prostitués. La vérité est qu'ils s'en fichent comme de l'an 40. Leur casquette d'organisme abolitionnise d'aide aux prostitués n'est que pour leur donner bonne conscience. De toute façon, ils n'auraient pas le temps de les aider : ils passent leur temps à courir les plateaux télé ou radio pour prêcher la bonne parole.
Qui c'est "ils "?
Parce que je suis une "elle" et je ne cours pas les plateaux !
Quand il s'agit d'un pluriel et qu'il y a du masculin et féminin, c'est le masculin qui l'emporte. Ce n'est pas du machisme mais une convention de grammaire... La règle aurait été l'inverse, j'aurais mis "elles" sans faire un caca nerveux.
Lutter contre les macs est une chose, et sir ce point, les avis convergent sans nul doute.
Mais doit-on pour autant, et sous cet alibi, interdire le service sexuel rémunéré et libre de part et d'autre?
Evidemment, il serait plus facile pour les forces de l'ordre de jeter le bébé avec l'eau du bain; mais quand des gens ont trouvé le moyen de survivre en période de crise en rendant des services rémunérés, est-il MORAL de leur interdire cette ressource alors même qu' on reste impuissant à garantir un emploi pour tous?
Un peu de réalisme que diable; descendez de votre nuage. L'idéalisme à deux balles passe après l'estomac.
Je vais citer certains exemples :
1) Selon certaines associations abolitionnistes, tous les clients sont devenus des salauds - les clients prostitueurs -, comme s'ils étaient responsables de la situation de précarité de nombreuses personnes prostituées. Avouez que le raccourci est facile.
Je trouve ces propos dégradants et injustes pour la personne handicapée ou même le malheureux pas-beau qui a ses habitudes avec une courtisane avec qui il fricote. C'est peut-être plus justifié pour le gars qui ramasse une jeune étrangère au bord de la route dont on sait le peu de libre arbitre.
Et c'est le soucis à cet abolitionniste poussé à l'extrême, il amalgame tout. Et comme pour tout, l'amalgame n'est jamais bon.
2) Danielle Bousquet, la rédactrice de la proposition de loi sur la "pénalisation du client", qui n'a aucun scrupule en pleine émission de radio de sortir à propos de la sexualité des handicapés : "Il faut que les handicapés apprennent à vivre avec leur frustration. Moi, je ne suis pas grande et mince et pourtant, je m'en sors...." Quel mépris !!! Ce jour-là, je vous assure que j'avais envi de pleurer. Et dire que cette femme a été députée de la république...
3) Un paraplégique qui s'est invité à une réunion de féministe radicale défenseur de cette proposition de loi à qui on a opposé à son objection : "tu n'as qu'à te branler"....
Quelques exemples et il y en a tant d'autres...
Certains font rimer "abolitionniste" avec "humaniste". Pour être honnête, j'ai un peu du mal à voir pourquoi.
Je pense qu'il y aurait tellement des positions intermédiaires quelque soit les systèmes :
- Si c'est le choix abolitionniste, je regarderais un système finlandais. Celui-ci pénalise le client s'il est avéré que la prostituée appartient à un réseau. Au client de ne voir que des indépendantes - ce qui est une forme de responsabilisation -. Cela préserve un idéal : le sexe pour tous.
- Si c'est le choix réglementariste. Le système suisse sait être discret et tord le cou au mafia....
- Et il y en a d'autres.
Les pistes que j'évoque ne sont que mes réflexions personnelles mais ce qu'il faut surtout, c'est écouter les principales intéressés (via le Strass, bus des femmes, etc...).
Je suis un homme, j’ai dépassé la cinquantaine, j’ai des enfants et je suis au RSA depuis janvier 2011.
Dans une autre vie, je travaillais 70 heures par semaine, environ 50 semaines par an pour des revenus qui me permettaient tout juste de payer le quotidien, les factures et les impôts… J’étais scénariste (un métier de merde) et j’ai même connu quelques moments de gloire. Mais je me suis fatigué de la malhonnêteté des producteurs(trices), des contrats léonins, de la modicité des droits perçus, de la rapacité et de l’égo des réalisateurs(trices), de l’insigne suffisance des diffuseurs. Pour votre information, les scénaristes ne sont pas intermittents du spectacle.
Usé et en panne d’inspiration, j’ai commencé à refuser des projets. Avec la baisse drastique de mes revenus et ma déprime persistante, ma compagne a fini par ne plus me trouver très sexy… Disputes, descente aux enfers, séparation…
Un beau jour de janvier 2011, je me suis donc retrouvé à la rue avec une grosse valise et des sentiments en charpie.
Pour ceux qui ne connaissent pas ou pas encore, le RSA (417 euros/mois), c’est l’absolue misère. Vous touchez votre pécule le 5 du mois. Le 15, même en faisant très, très attention, vous n’avez plus un sou et il vous reste encore trois semaines à tenir.
Dans cette galère, j’ai eu un peu de chance : un bienfaiteur m’a prêté une chambre de bonne en plein Paris. Une toute petite chambre de 7m2, au sixième (mais avec ascenseur), un lit une place, un lavabo, un vasistas grand comme un plateau télé et les chiottes sur le palier. Pas moyen de prendre une douche. Pas moyen de se faire à bouffer. Au début, j’ai beaucoup pleuré dans ma petite chambre et puis, au fond de mon tunnel, une lueur s'est faite.
Je lui dois mon salut.
Depuis fort longtemps, j’étais fasciné par les prostituées et j’y avais recours, parfois, pas souvent.
J’ai donc pensé à faire la pute.
A plus de cinquante balais, étant un mec, qui plus est hétéro, c’était pas gagné me direz-vous. Mais dans ma détresse, je me suis persuadé que je pouvais contourner ces obstacles que d’autres, à bon droit, auraient jugé infranchissables. Et puis me semblait-il, j’avais quelques atouts : je suis pas mal foutu et parais plus jeune que mon âge, je suis mince, musclé, pas très grand, doux, aimant le sexe. Et je possède une grande capacité d’écoute.
Une fois ma décision prise, restait à opérer ma transformation en putain plausible.
Je me suis fait raser la tête et me suis entièrement épilé puis pendant quelques jours, j’ai écumé les boutiques de prêt-à-porter tenues par les chinois de la rue du Faubourg du Temple. Au mois de mars 2011, j’ai consacré la quasi-totalité des 417 euros de mon RSA à me constituer une garde-robe à tout petit prix : bas, porte-jarretelles, lingerie, micro-jupes au ras du cul, bustiers, serre-taille, talons hauts, maquillage, vernis à ongles, préservatifs, gel et sex-toy… mais pas de perruque (aucune ne me va).
Une fois cette panoplie rassemblée, je me suis déguisé en pute, j’ai pris quelques photos très suggestives grâce à la webcam de mon ordi (mon ancien outil de scénariste) et sous pseudo, en utilisant la wifi des voisins, j’ai posté des annonces crues et explicites sur les sites de rencontres…
Succès immédiat !
A 20 euros la passe, le client potentiel jugea sans doute que le risque encourru n’était pas outrecuidant.
Désormais, j’ouvre à midi et je « travaille » jusqu’à 20 ou 21 heures. Dire que je suis à l’abattage serait exagéré mais ça marche.
Parfois, je ne tapine pas.
Certains jours, je ne fais qu’un client mais 20 euros ajoutés aux 13 euros/jour de mon RSA, ce n’est pas si mal.
Le plus souvent, je fais tout de même mes 3 ou 4 passes et certains jours je peux gagner jusqu'à 100 ou 120 euros.
Mes clients sont pour la plupart des hommes mariés, quelques petits jeunes, quelques papys. Je ne sélectionne pas qu'ils soient beaux ou moches, bien membrés ou pas, blancs, noirs ou arabes... Tous respectueux et pour certains, adorables.
Je leur vends ma bouche, mes fesses, un peu de plaisir et de la tendresse. Et ils m'en rendent largement.
Je ne me sens nullement avili par ce que je fais et je garde le dimanche pour moi.
Personne n'est au courant de ma nouvelle activité. Pas parce que j'ai honte de ce que je fais mais plutôt parce que je veux blesser personne (par exemple mes enfants).
J’en suis là. Je me sens utile à quelque chose et sans nager dans l’opulence et la félicité, je suis bien moins malheureux qu'avant.
Et pas obligé d'accepter des rapports pour vivre un peu moins mal comme la majorité des prostituées (et je mets ça au féminin car les hommes qui se prostituent ont des hommes comme clients .
Je vous souhaite de tout mon coeur une amélioration de votre situation vous permettant autre chose pour vivre .
Cher Kiefer,
Certes ce sont des hommes qui achètent mes services.
Normal. Ce sont eux que visent mes annonces.
Ceci pour une raison très simple : les mecs sont bien moins regardants que les femmes en matière de cul.
Si mes annonces visaient les femmes, je pense qu'il y a belle lurette que j'aurais crevé de faim.
Les (rares) femmes qui consomment des hommes prostitués sont bien pire que des mecs qui vont aux putes : elles recherchent avant tout une belle plastique, de la chair fraîche et une grosse queue.
Par ailleurs, si vous aviez lu mon post un peu plus attentivement, vous auriez remarqué que ma chère compagne m'a jeté (après 15 ans de vie commune et 2 enfants) dès le moment où je n'ai plus été solvable : alors, prostitution ou amour désintéressé ?
Autre précision : j'ai bien souvent vécu mon ancienne profession de scénariste comme une véritable mise au tapin.
En 20 ans d'exercice de ce métier de rêve, le nombre de fois où je me suis fait baisé ou escroqué par les uns et par les autres (et souvent par des femmes) est incalculable. Devrais-je m'en réjouir au prétexte que mon ancien métier était un métier "normal" ?
Tout cela était écrit entre les lignes dans mon commentaire mais pour vous conforter dans vos certitudes, vous n'avez sans doute pas voulu le lire comme ça.
Pour finir, je n'ai pas très envie d'autre chose pour survivre parce que ma situation actuelle me semble sinon enviable, du moins infiniment plus claire et infiniment plus utile que celle que je vivais auparavant.
Cordialement
La petite soumise
Je ne souhaite pas vous troubler , croyez-moi aucune agressivité !
Mais votre intervention en tant que homme prostitué est une confirmation ,si besoin en était encore car , là , vous enfoncez des portes nouvelles , que , un , les femmes sont rarement des clientes , deux , on ne fait pas ce travail par envie irrésistible mais par défaut !....
Et puis rarement ne veut pas dire jamais !
Que doit-on penser de celles qui consomment de l'escort boy ?
Quant aux métiers pourris, est-on ouvrière à la chaîne, caissière d'hypermarché, vendeuse aux Galeries Farfouillettes à 700 euros par mois, femme de ménage, employée de péage, aide-soignante en maison de retraite etc, etc... par plaisir et désir profond de s'épanouir... ou par défaut ?
Pourquoi la pute (je ne parle pas des esclaves sexuelles victimes de traite) devrait-elle se sentir plus exploitée que la fille qui trime pour une boîte, gagne des fifrelins et se fait jeter comme une capote usagée au premier plan social ?
Et pourquoi repousse-t-on toujours d'un revers de main le témoignage des prostituées qui disent qu'elles ne souffrent pas de leur condition ?
Au fond, c'est toujours la même histoire de ces gens qui veulent faire le bonheur des autres y compris contre leur gré...
La bonne vieille histoire des lendemains qui chantent et des totalitarismes...
Le seul débat qui vaille, c'est celui des droits et des libertés.
Pourquoi n'aurions-nous pas le droit d'être ce que nous voulons être ?
Pourquoi faudrait-il accepter que d'autres que nous, fussent-ils des expert ou des expertes bardés de diplômes et de bonnes intentions, aient une prise sur nos vies et fasse voter des lois toujours plus répressives et moralisatrices, lois qui caricaturent nos existences et les rendent au bout du compte invivables ?
Quand un client témoigne, il se trouve de facto disqualifié; pourtant il a lui aussi une approche du terrain.
Reste donc les cathos coincés qui seuls auraient droit au chapitre, alors que ce sont ceux qui, idéologiquement, sont constamment dans la subjectivité.
Qu'il y ait des filles "sous influence" ne fait aucun doute; idem pour les réseaux. Mais il existe en Belgique des bars champagne où des filles (souvent des françaises) viennent gagner leur vie, principalement en province.Ces dernières le font le plus souvent librement, sauf le cas de macs à l'extérieur de ces établissements. A-t'on le droit d'interdire la libre activité sous prétexte de l'influence des éventuels esclavagistes. Je ne le pense pas. Doit-on punir de peines exemplaires les maquereaux? Les vrais, pas les bailleurs de studios ou les "petits amis". Sans aucun doute.
Doit-on améliorer les possibilités de contrôle des forces de l'ordre? Evidemment, pour autant que ces derniers se comportent comme des protecteurs au sens commun et non au sens où on l'entend dans le mitant.
J'ajoute que je fus client à une certaine époque; j'ai pu ainsi me faire une opinion qui vaut bien celle des puritains en tous genres.
Pour info, j'y ai même connu une française mariée, avec enfants, qui ne "travaillait" qu'en fin de semaine, juste pour permettre à son ménage de s'en sortir financièrement.
D'aucuns, en raison de ma qualité de client, émettront des réserves quant à ce témoignage; je me permets de contester, pour ma part, les bourgeois aux salaires juteux qui s'achètent une bonne conscience en réclamant la prohibition, mais qui en son temps ont mis en place un gouvernement qui contribua par sa politique libérale (bouclier, niches fiscales, paradis fiscaux et autres magouilles), à la crise actuelle.
On ne peut pas favoriser la paupérisation par ses choix politiques et en même temps, empêcher les gens de se "débrouiller".
En fait, la prostitution masculine pour femmes est en grande partie souterrain donc plus discrète.
France 4eme exportateur d armes au monde
Ne mélangez pas tout , la France agissante , ce ne sont pas les femmes qui la décident .Il suffit de voir comment sont jugés les viols dans notre justice pour se rendre compte à quel point on se fiche du corps des femmes .
Avec un peu de chance , on pourra faire quelques progrès lorsque les ministres de sexe féminin choisies par le gouvernement feront entendre leurs voix de façon plus exigeante et sans compromis .
Quant au fait que les femmes accedant au pouvoir montreraient des qualites d humanisme superieur, je ne le crois rien. Elles agieraient de la meme facon, la meme violence.
Je citerais quelques exemples:
Tatcher qui declenche la guerre de Malouine
Goldamer qui etablit la liste noire des sympatisants Palestiniens a abattre
Alliot Marie qui propose d envoyer des matraques pour reprimer la revolution tunisienne.
A la difference de vous je pense qu elles ne valent pas mieux que les hommes mais pas moins bien non plus.
C est pour cela qu atermes nous arriverons a la parite
Le problème moral, ce n'est pas la femme qui monnaie un menu service, pour survivre ou compenser les effets de l'inflation, (ou plutôt devrais-je écrire de la récession), ce sont les macs sous toutes leurs formes:
- les vrais, julots casse-croûtes, ou réseaux.
- les patrons qui rémunèrent le travail fourni au lance-pierres en invoquant la concurrence asiatique. Qu'on les laisse donc partir où ils veulent après avoir nationnalisé leur outil de travail, leurs entreprises.
- les politiciens de ""gauche"" (j'aurais aimé mettre plus de guillemets, mais restons modérés) qui n'ont de gauche que l'étiquette.
- le système financier internationnal avec au sommet le Bilderberg (pour ceux qui ne connaissent pas il existe des moteurs de recherche où on trouve aisément la liste des invités et les lieux de réunions chaque année).
ET CE SONT TOUS CES GENS QUI S'ERIGENT AUJOURD'HUI EN MORALISATEURS!!!
Pas que ,..... la plupart des femmes aussi , mais est-ce que ça représente la moindre valeur !;-((((
Pour ma part, je réfute l'idée, que vous défendez, que toute prostituée est une victime. Il y en a certes mais il n'y a pas que ça - et je ne sais même plus dénombrer quoi que ce soit tellement les chiffres avancés sont sans fondement -
J'ai une question : dois-je compatire au sort de Zahia Delvar qui après avoir fricoter avec Benzema et Ribery, a fait la une de VSD, a sorti une ligne de sous-vêtements et défiler pour Karl Lagerfeld. Et ne me dites pas que cette exemple d'escort est isolé. Par ailleurs, mon avis est si elle assume, tant mieux pour elle.
Et si vous mettez dans les victimes celles qui ont fait ça par nécessité mais non contraintes physiquement, je vous propose d'y associer celles ou ceux qui volent par nécessité, celles et ceux qui font les mules (c-à-d les personnes qui passent de la drogue dans leur ventre) par nécessité. La liste est longue.
Même si on doit aider les situations de détresse, il m'est impossible d'enlever complètement la responsabilité d'une personne qui a fait un choix. Si on commence à prendre ce chemin là, c'est la porte ouverte à tous les abus.
Car , où sont les pères et les compagnons dans tous ces destins sinon ,pour la plupart des cas un abandon pur et simple de leurs responsabilités ?
Si tel est le cas, je vous préviens, il faudra me passer et me repasser sur le corps !
Quand à passer et repasser sur votre corps ça dépend d'abord de votre adresse , de l'état de mes finances !
Faites-vous des promotions ?....
Je ne me moque pas , je plaisante ,bien entendu .
Apres votre ton faussement compassionnel vis a vis d un travailleur du sexe, vous affichez au grand jour le mepris (degout) qu un ou une de ses representant vous inspire.
Des lors, j ai un peu du mal quand vous dites que vous leur voulez du bien :)
Dire qu'on s'exprime au nom d'une quelconque majorité est une malhonnêteté intellectuelle.
Et le client ne peut que témoigner de ce qu'il a pu observer, écouter sur le terrain et de sa conviction, produit de cette observation tout en s'efforçant d'être objectif. Et je pèse mes mots.
Quant à la police, je ne suis pas convaincu de leur totale honnêteté dans leurs rapports avec ces filles (baise gratis?, racket?). Je n'ai évidemment pas pu vérifier, mais des bruits circulaient à de nombreux endroits.
-Quand un couple d'homos réclament le droit au mariage, c'est encore une fois une liberté qu'ils revendiquent pour eux; ils ne privent, ce faisant, personne d'une quelconque liberté individuelle et ne veulent non plus leur imposer une quelconque contrainte.
Ne répète-t'on pas à tout vent que la religion est "affaire privée"? On aimerait tant que ce soit vraiment le cas. La sexualité et les cadeaux, fussent-ils dits "petits", également.
"Laissez-nous dire merde, on vous laissera dire amen!" (Librement inspiré de Brassens).
Dans les exemples qui nous sont proposés, je retrouve le même syllogisme : des prostitué(e)s sont content(e)s de leur sort, et au final, la prostitution est un statut comme un autre qu'on doit pouvoir exercer en toute liberté, donc il ne faut pas pénaliser.
Ce qui me gêne encore, désolée de donner des exemples littéraires, je sais que ça peut être ennuyeux :-), mais relisons un peu Aldous Huxley Le meilleur des mondes. Vous vous souvenez ce livre dans lequel on finit par justifier l'euthanasie des vieillards parce qu'ils ne servent à rien, le système de castes parce que les uns valent mieux que les autres dans la société. Qu'est-ce qui a "buggué" pour en arriver là ? Pour moi, c'est ça la vraie question.
A mon sens ce qui a buggué, c'est l'absence d'une déclaration des droits de l'homme, l'absence d'une loi qui interdit la discrimination, l'absence de loi qui interdit de donner la mort à quelqu'un qui ne le souhaite pas. Huxley n'avait pas inventé le trafic d'organes, mais en mettant un doigt dans la possibilité de vendre son corps, avec l'imagination des uns et des autres, il n'y a pas besoin de pousser le raisonnement très loin pour y arriver. Relisons George Orwell aussi 1984. Même propos : on peut observer la vie des gens, les priver de dignité, parce que la loi ne protège pas les citoyens. C’est gentil, mignon même, d'être pour la liberté à tous crins, mais il faut se demander alors où on fixe la limite et comment. Le problème, c'est que c'est très compliqué. Quand la loi Marthe Richard abolit le régime de la prostitution réglementée en France, ce n'est pas pour rien. Ce qui se passait dans les maisons closes n'était pas acceptable et les prostituées n'étaient en rien protégées de l'éventuelle violence des tenanciers. On ne peut pas réglementer l'accès au corps comme les autres métiers : éboueur, croque-mort, cités plus haut. Si on veut aller jusqu'au bout du raisonnement, il faudrait des syndicats, un code du travail, une réglementation des actes sexuels. Pourquoi pas une nomenclature des actes comme en médecine ? Sauf qu'on parle de vendre des corps, on ne parle pas de la même choses et qu'on ne pourra jamais (et heureusement) réglementer les fantasmes.
Autre exemple, dans la mesure où le sado-masochisme est une pratique de certains, faut-il légaliser la violence dans le sexe, le fouet ou autres pratiques ? Ce n'est pas de la provocation, c'est juste montrer que légiférer à partir d'exceptions n'est pas une bonne idée. Ne nous voilons pas la face, personne n'empêchera jamais certains d'avoir des pratiques de prostitution dissimulées. Cela continuera de les aider le temps de remonter la pente. Tout comme le travail au noir sera toujours pratiqué par une minorité de personnes dans l'économie ou que le chômage n'atteindra jamais les 0%, de par la loi d'ajustement du marché bien connue. Pourquoi vouloir traiter la prostitution différemment des autres sujets ? Au temps de l'esclavage, un grand nombre disaient aussi que l'abolition de cette pratique ruinerait beaucoup de pays. Je ne peux pas être d'accord avec la loi au profit des exceptions, au détriment de la majorité. C'est comme si on décidait de supprimer le mariage pour éviter que les gays ne soient discriminés. N'est-il pas plus intéressant de travailler sur la notion de mariage gay, ce qu'elle implique pour les personnes concernées, pour l'état-civil, pour la société au sens large, et trouver une solution qui intègre les minorités mais ne lèse pas la majorité ?
A certaines époques de l'histoire, s'il y avait eu des lois anti-discrimination, on n'aurait pas versé dans l'horreur de la seconde guerre mondiale. Je suis heureuse qu'il y ait des gens pour défendre des principes qui ne les concernent pas au premier chef, juste par éthique. On en a cruellement manqué à certains moments, quand la grande majorité a suivi Pétain. J'ai toujours été fascinée par ces résistants de la première heure. Pourquoi eux ? Sans doute qu'ils n'acceptaient pas un consensus facile qui laisse la liberté à d'autres de faire ce qu'ils voulaient. Bref, j'arrête là, je suis trop longue et vous allez dire que je m'écarte du sujet. Mais pour moi, c'est cela le sujet. Bien au-delà de cas isolés et tout à fait respectables. Je n'aime pas juger, en règle générale. Je me méfie toujours des raccourcis. Mais dans une société qui refuse le risque, veut des échographies en 3D, couleur pour éviter tout problème, il me paraît d'un autre temps que l'on ne passe pas de l'abolition à la pénalisation de la prostitution.
Ah oui, et au fait : je ne suis ni une catho coincée ni une féministe enragée. Je n'aime pas trop qu'on mette les gens dans des cases, cela me paraît improductif et heureusement, les humains sont ainsi faits qu'ils sortent des cases souvent. C'est quand même plus joyeux. :-)
Soit! dans ce cas, comme une infime minorité des citoyens détient l'essentiel des richesses du pays, que fait-on?
Quelques exemples:
En Suisse, un referendum relativement récent a exprimé un sentiment de rejet des minarets. L'expression du plus grand nombre, quand commence-t'on les travaux de démolition?
Le plus grand nombre souhaite la légalisation de l'euthanasie volontaire. Je suis pour personnellement. Et vous?
Un referendum a rejeté le traité européen. On sait tous ce qu'il en fut sous le quinquennat du monarque hongro-franco-américain.
Le plus grand nombre (coalition nazie- catholique) a dirigé a pris le pouvoir en Allemagne en 1934, on sait ce qui est advenu ensuite.
Le plus grand nombre des américains croit en un Dieu d'amour qui recommande de "tendre l'autre joue"; pourtant ils pratiquent toujours la peine de mort. Que dire de la torture en Irak, pratiquée sur des innocents, juste pour obtenir d'éventuelles infos.
Chez nous également, nous savons que le plus grand nombre souhaiterait rétablir la peine capitale. Votre avis?
Et le respect des minorités, les libertés individuelles élémentaires, la liberté de religion et de culte, donc de pratiques et de choix sexuels, qu'en faites-vous?
Une liberté "individuelle" est celle d'un individu. La Palisse vous le confirmerait s'il vivait toujours. Il n'existe pas de plus petit nombre qu'une unité!!!!!
Pour résumer la notion de "plus grand nombre" se retrouve dans le concept de démocratie. Or, certains exemples que je donne montrent à suffisance, qu'on n'en a strictement rien à cirer.
Par, ailleurs, disposez-vous de statistiques établissant que la prostitution sous contrainte, d'un réseau soit majoritaire?
Par ailleurs, soyons convaincu que chacun dans ce fil de discussion est tout disposé à renforcer l'arsenal législatif anti-réseaux, anti-mafias et anti-macs.
Mais bref! Passons.
Le point que vous éludez, c'est le respect des minorités et des libertés individuelles en prétendant sans l'ombre d'un commencement de preuve qu'il n'existerait que des maqué(e)s. Le simple respect de ce principe suffirait à clore le débat.
Il existe une minorité de femmes qui pratiquent librement la prostitution, qui vendent ou plutôt louent leur corps, librement. En face, elles trouvent des candidats intéressés. Une offre entraîne une demande.
Pourquoi écrivez-vous donc: un corps ne s'achète pas? En focalisant votre raisonnement sur un achat à un commerçant d'un objet? En l'occurence, en matière de prostitution au sens strict, il n'y a que deux personnes en présence: un client et une travailleuse du sexe, libre tout autant que vous de son appréciation de SA morale propre, car si on fait abstraction des religions, et de la loi, qui SEULE fait débat aujourd'hui, il ne reste que l'éthique existentielle de chacun.
Pourquoi donc, suggérez-vous d'office, par votre sémantique (achat), l'existence d'une tierce personne en coulisse, le commerçant qui vend le produit que serait le ou la prostitué(e).
Quant à moi, au fil de mes interventions, je ne défends que la prostitution libre, l'offre libre. (Idem pour La Petite Soumise, Jack, ou Nico, dont j'ai apprécié les argumentaires)
Et si, même dans ce cas-là il existe peut-être un facteur qui pousse à se prostituer, ce n'est pas un quelconque julot casse-croûte, mais bien un système économique scandaleusement inégalitaire, un différentiel de revenus entre les privilégiés et les laissés pour compte qui atteint des limites intolérables.
Foutez donc la paix à ceux qui se débrouillent comme ils peuvent, sans pour autant faire de mal à quiconque, car en acculant ces gens à la misère, au dénuement complet, vous augmenterez inévitablement les statistiques de délinquance, voire de violence aux coins des rues.
Toute relation sexuelle s'y pratique sans problème, sauf le cas du viol, de la pédophilie ou du proxénétisme.
L'ordre public est donc protégé, la violence reste évidemment pénalisée, et les libertés privées respectées.
Qu'il y ait, derrière les rideaux, des rapports sexuels rémunérés ou pas, ça ne concerne personne d'autre que les protagonistes, sauf contrôles policiers sporadiques pour des raisons évidentes: drogues, mineurs, proxos.
Et cette situation, jusque-là ne présente aucun problème.
A mon humble avis, il s'agit d'un socle à partir duquel il faudrait évoluer sur différents fronts qui permettraient de lutter contre le proxénétisme, la pédophilie et la drogue (notamment cocaïne) qui, par l'effet d'accoutumance facilite l'influence des proxos; il faudrait également reclasser sans conditions celles parmi les maquées qui en manifestent l'intention; contrôler de très près les policiers chargés de ce job: notamment équipes volantes, afin d' éviter les ententes trop cordiales avec les filles et les proxos, ainsi que les "enveloppes" pour services rendus et "yeux fermés" (ou les baises gratuites).
Ce qui précède est le fruit de bruits entendus (confidences dans différents endroits chauds), non-vérifiables, il y a environ 7 ans alors que j'étais client.
L'objectif devrait être la liberté de chacun et non la défense d'un quelconque puritanisme, aujourd'hui révolu.
En Belgique, j'ai aidé une fille à se sortir de là, en son temps. J'ai simplement mis ses parents au courant. Je suis allé avec eux au bar où elle officiait. Et ses parents l'ont emmenée.
Aucun mac, aucune mafia ne sont intervenus. Elle est aujourd'hui mariée, a un enfant et bosse dans un secteur rémunérateur. Il est vrai qu'elle était diplômée universitaire.
Ce n'est pas le cas de tout le monde; beaucoup de filles rencontrées se trouvaient mieux dans ce milieu qu'elles ne pourraient être à l'extérieur (niveau d'étude, familial, ethnique, environnement familial macho).
Pour beaucoup cette "activité" est une possibilité d'évasion; beaucoup de musulmanes maltraitées par les mâle de leur milieu familial passent chaque soir la frontière franco-belge, pour elles, il s'agit de se donner les moyens d'échapper à des violences. Dans ces cas, l'argent de la prostitution sert précisément et a contrario de beaucoup d'idées reçues, à échapper à la violence.
Allez donc dans les bars franco-belges de Flandre-Occidentale et comptez le nombre de musulmanes (le plus souvent maghrébines) qu'on vous présentera.
Ce n'est pas une loi abolitionniste qu'il faudrait pour elles, ce sont des propositions de reclassement "acceptables" et des modifications d'identité.
A l'évidence, je n'ai tes lettres. Je te prie donc de m'excuser de mon style plus terre à terre :).
Tu peux me reprocher d'être habile quand j'ai utilisé l'exemple des handicapés. Cependant, le sujet des aidants sexuels est un sujet qui me tient à coeur. J'ai personnellement alerté le candidat socialiste à la députation de ma circonscription sur ce sujet. Donc, c'est pour moi bien plus qu'un pretexte.
Par ailleurs, je peux te retourner le compliment d'habilité lorsque tu mets dans le même sac une personne qui est contrainte (la fille de l'est privée de papier à cause de son mac) avec une personne qui a fait un choix quelque soient les raisons qui ont mené à ce choix (l'étudiante qui pour financer ses études accepte de se prostituer).
Dans le premier cas, il y a de la détresse à 100%. Et comme je l'ai déjà annoncé dissuader le client pour qu'il ne soutienne pas ce trafic ne me choquerait pas. Mais nous ne sommes plus dans la prostitution mais dans le trafic d'êtres humains.
Dans le second, il y a peut-être de la détresse mais nous ne serons jamais d'accord sur les proportions car sorties d'un chapeau magique appartenant au "nid", organiste abolitionniste. Elles sont tellement différentes de qu'on peut entendre pour d'autres pays. La vérité est que c'est pour eux un outil de propagande.
Le premier point qui ressort est que si nous ne sommes pas d'accord sur le diagnostic, nous ne pourrons jamais être d'accord sur un remède.
Le second point se place au niveau de l'idéologie. Si notre société décide que la prostitution n'est pas acceptable, je ne comprend pas pourquoi l'acte de vente ne serait pas pénalisé alors que l'acte de l'achat, lui le serait. Et si on me dit que c'est parce que la vente s'accompagne souvent de détresse, je répondrais que l'achat probablement aussi.
Donc, nous allons avoir des prostitués déclarées comme telles qui paient des impôts à l'état, tout en sachant que derrière ces impôts, il y a des actes délictueux... Avec un montage pareil, je ne pourrais plus jamais dire que la France est un état de droit.
Le troisième point est beaucoup plus pragmatique. Je ne vois pas notre société donner énormément de crédits à la réinsertion des prostitués.
Donc, si on dissuade leur clients, qu'est ce qui va leur rester pour vivre ? Vous me répondrez qu'elles pourront travailler à la place. Quel employeur embauchera une personne qui a 10 ans de prostitution sur son CV ?
Le résultat est que cela conduira à dégrader plus encore leurs conditions de travail car elles devront plus encore se cacher. On retombe donc dans du prohibitionniste déguisé dont on connait l'efficacité (=nul). On est loin de la définition de l'abolitionniste qui était de refuser l'encadrement de cette activité sans la pénaliser pour ne pas dégrader les conditions de travail de ses acteurs.
Je me place aussi au niveau des clients, et plus particulièrement des miséreux sexuels (les sans-charmes, certaines personnes handicapées, etc...). Est-ce qu'une société humaniste ne doit proposer à ces gens que l'abstinence sexuelle ? Pour tout vous dire, je trouve cela cruel.
Tu me diras que je mets les spots sur les exceptions... certes mais c'est comme cela que je vois la politique.
Une décision politique, une belle décision politique ne doit pas pas être injuste pour ses minorités les plus faibles. Hors, qui risquent d'avoir le plus de difficultés pour s'épanouir dans sa sexualité avec une telle loi que certaines personnes handicapées.
A eux, je rajoute les prostitués qui vont être pleinement impactées par une telle loi (voir ci-dessus). N'est-ce pas contre-productif ?
Le 4ème point est celui qui me met le plus en colère. Figurez vous que l'abolition a failli fonctionner en France. Au début des années 1990, le nombre de prostitués avait fortement diminué.
Cependant, nos politiques ont décidé en une nuit d'ouvrir l'Europe de 12 puis 15 puis 27 sans mesurer l'impact qu'auraient les mafias bulgares et albanaises. Et maintenant voir ces personnes qui se sont montrées irresponsables nous faire la morale sur une situation qu'elles ont eux-mêmes créée, je trouve çà fort de café.
1. Les aidants sexuels. J'avoue que tout en comprenant la difficulté du problème, j'ai du mal à concevoir qu'une détresse apaise une autre détresse comme le disait si justement quelqu'un l'autre jour. Vous allez me trouver terriblement provocatrice, mais en tant que mère (je ne vous raconterai pas ma vie car je n'aime pas trop l’exhibitionnisme et je ne vous raconterai pas certaines souffrances) j'ai une vision un peu différente. Il me semble que si je voyais mon fils avoir ce type de besoin, bien naturels, je créerais un réseau de mères. Toutes n'ont pas le même âge mais toutes peuvent soulager les besoins des fils des autres, parce que dans ce cas là, cela ne porte pas le nom d'inceste, et qu'il s'agit d'un don, pas de prostitution. J'ai hésité avant d'écrire cela car vous allez me trouver très provocatrice. Je ne vous juge en rien, chacun est différent, et chacun fait comme il peut, comme il veut. Mais comme je vous l'ai dit, je côtoie le handicap. Figurez-vous que certaines mères ne connaissent pas ces fameuses aidantes. Certaines finissent même par satisfaire elles-mêmes ces besoins de leur fils. Et là, bien sûr, cela devient difficile. D'en parler. De l'imaginer. Parce que ça s'appelle de l'inceste. Mais elles ont fait comme elles ont pu. Il me semble qu'avant de demander aux autres, les gens concernés peuvent agir. Mais vous n'êtes pas obligée de partager mon point de vue et je conçois qu'il vous choque.
2. Dissuader le client, ça s'appelle le sanctionner, sinon la dissuasion reste illusoire.
3. Notre demande est de pénaliser le client, pas la prostituée. La demande est au contraire d'abolir la loi sur le racolage passif.
4. Des crédits pour la réinsertion. Hélas, seules des associations se battent pour cela. Mais serait-ce pour cette raison de la difficulté à revenir à une vie normale qu'il ne faudrait pas pénaliser les clients, le fait d'acheter un acte sexuel ? Il y a peut-être un passage difficile, comme souvent dans l'Histoire, après l'abolition de l'esclavage etc.... Mais cela vaut le coup d'en passer par là et de marginaliser cette pratique. Je le rappelle, l'association Zéromacho a fait une enquête masculine, tout ce qu'il y a de bien : 82 % des hommes ne sont jamais allés voir une prostituée. Les handicapés, encore une fois, je connais ce milieu, ne vont pas tous voir des prostituées. Beaucoup hélas n'ont même pas l'autonomie mentale ou physique pour le faire. Ceux qui le font sont encore une petite minorité. Surtout lorsque l'on sait que les progrès de la science malheureusement rendent les handicaps de plus en plus lourds (grands prématurés, interventions chirurgicales in utéro ou progrès de la médecine post-natale.)
5. L'ouverture de l'UE et surtout l'espace Schengen, je vous l'accorde bien volontiers, ont aggravé le problème, en laissant les personnes libres de passer les frontières. Mais de toute façon, c'est repousser le problème : et dans ce pays hors UE, que deviendraient ces personnes ? On aimerait penser qu'elles cultiveraient toutes leur champs de maïs, mais est-ce vrai ? Dur de le dire.
J'espère ne pas avoir choquée avec mon point 1. Bonne soirée ! :-)
Il est vrai que pour eux, il restera les call girls hors de prix recrutables sur le net ou dans des réseaux confidentiels.
Je ne vois pas ce qu'il y a de répréhensible dans cet acte. Afin d'assurer la sécurité des prostituées il faudrait leur donner des droits.
La prostitution forcée n'est pas de la prostitution mais de l'esclavage, de la traite d'être humain. Et c'est contre la traite des êtres humains qu'il faut lutter en :
protégeant les victimes de ces réseaux
développant une police et justice Européenne.
Arrêtant de stigmatiser les prostituées.
Assurant un développement économique de nos partenaires Européens ( Roumanie, Bulgarie, Espagne).
En faisant appliquer les lois déja nombreuses pour réprimer ce crime.
Nommer une commission independante afin de faire un état des lieux objectif de la traite en France.
Mais sur les définitions, le Larousse ou Wikipédia ne sont pas le Code pénal, cela sert juste à expliquer des mots. :-) Sans vous blesser, il y a également la définition de Dealer :
"Le terme dealer (ou dealeur) est un anglicisme pour désigner un vendeur de drogue, produits illicites ou dopants (le terme deal désignant ici spécifiquement l'échange de marchandise entre le dealer et le consommateur). Ce terme s'applique généralement aux petits revendeurs de rue et pour de petites quantités de produits. On rencontre aussi le terme trafiquant (en rapport avec le trafic de stupéfiant).
Généralement consommateurs eux-mêmes, ils sont aussi qualifiés d'usagers-revendeurs."
Mais pour autant, on est d'accord, ce n'est pas un projet de société que d'autoriser le deal ? La différence entre les deux dans la définition, c'est que l'un n'est qu'aboli aujourd'hui, c'est à dire avec un statut plus que bancal, alors que l'autre est pénalisé.
Distinguer le bon grain de l'ivraie, c'est ce que je crois lire dans vos propos (vous m'arrêtez si je me trompe), en distinguant la traite des autres formes de prositution. Mais est-ce facile pour les services de police de faire cette distinction ? Comment savoir celles qui disent oui avec la voix mais non dans leur tête, celles qui disent oui sur les deux plans ? En pratique, comment cela se passe ? Je parlais du sado-masichisme plus haut, mais la comparaison me paraît bonne dans le sens où comment fait-on pour savoir ce qui est de l'ordre du consentement ? C'est un peu difficile pour des tiers, non ? C'est souvent à cause de cela que l'on pénalise.
Il suffit de demander aux prostitués de se faire enregistrer en préfecture. Ce filtre serait dissuasif pour les prostitués étrangères macquées. Dès lors, il ne serait plus très compliqué pour la Police de faire le distinguo entre traite et prostitution choisie.
Mais tu as indiqué 2 postes avant ce qui est évident pour moi maintenant : tu es contre la marchandisation du corps... (l'achat... pas la vente... ça par contre, je comprendrais jamais). Tu y ajoutes 2 ou 3 chiffres pour faire style mais ton avis est avant tout guidé par de la morale et de l'idéologie. Et si une approche pragmatique te montre par A+B que cela ne fonctionne pas, tu ne changera pas d'avis.... Et c'est ton droit.
Partant de ce constat, cela fait tourner ce débat en un dialogue de sourd. Cependant, j'ai toujours un gros problème avec les personnes qui comme toi utilisent ce genre d'arguments même sur d'autres sujets. C'est qu'au fond d'eux-même, ils ont la prétention d'être meilleur que les autres.
C'est effectivement un dialogue de sourds, je vous l'accorde, :-) d'autant que vous n'avez pas rebondi sur ma proposition un peu provoc mais assez sérieuse quand même dans le point 1 cité plus haut. Cela revient à une mise en situation, trouver soi-même la solution. je vous accorde que c'est provocateur mais au fond, cela revient simplement à ne pas demander à des inconnus de résoudre les problèmes que l'on a. Monter une association de mères, déterminées, engagées, et surtout qui sont dans le don, pas dans la marchandisation, c'est très différent. oui, je suis contre l'achat du corps. Rappelez-nous aussi que tout ce qui s'achète peut se louer, et même se voler. Que le corps c'est aussi les organes, le sperme, le bébé dans l'utérus, la moelle. où s'arrête la vente ? Si il est permis d'acheter un acte sexuel, on peut le voler aussi : ça s'appelle le viol. Oui, il est intéressant de chercher le meilleur pour une société (pas d'être meilleur que les autres, ça ce n'est pas très intéressant), d'éduquer nos enfants au respect, de donner l'exemple. Oui les prostituées sont des femmes comme les autres, pas différentes de nous, qu'elles soient volontaires ou contraintes. Nous pouvons toutes un jour avoir des difficultés terribles et si ce jour là, il y a des gens qui tendent la main, c'est que la société devient meilleure. :-) Je ne peux pas, viscéralement, accepter la loi de la jungle ou la loi du plus fort dans une société, qui est proposée dans certains commentaires. Au fond laisser faire, c'est vrai, c'est plus facile.
Mais avoue que cela sera très dur à mettre en oeuvre et a première vue, ca fait quand même un peu glauque...
On peut également penser au personnel de santé qui est payé pour une prestation qui va bien au-delà de cela (soins, etc...) mais là encore, on retrouve les mêmes qui s'opposent à cette démarche.
Il est évident que même si cette loi passe, je ne vois aucun handicapé finir en prison ou même avoir une amende.... Ou alors, il y aura tellement un mouvement de fond de l'opinion publique sur cette injustice que je pense que cette loi n'y survivra pas longtemps.
Mais c'est plutot sur l'interdit créé et l'inhibition qu'il en résulte. C'est déjà tellement difficile pour certaines de franchir le cap d'aller voir une un aidant, si en plus on y met toute cette culpabilisation, on ne récupère que des gens malheureux qui ne vivent qu'avec leur frustration.
En plus, il restera toujours les sans-charmes et pour eux, mauvaise pioche... Cela peut faire rire mais franchement pas moi.
Je suis intimement persuadé que la solitude et l'absence de vie affective est dramatique et on en pèse pas encore toutes les conséquances.
Parlons des statistiques de zeromacho et son fondateur "Patric Jean" qui est ce que la Belgique nous a pas donné de meilleur.
Il y a de moins en moins d'hommes qui vont voir les prostitués 12% et 6% pour les moins de 30 ans... Et pourtant, il y a de plus en plus de prostitués... Chercher l'erreur.
Cela veut donc dire que ceux qui restent sont de véritables keutards qui niquent comme des bonobos : H24. J'ai quand même un peu du mal à le croire.
Cela me fait penser à la statistique des hommes qui sont, plus volages que les femmes. Mais alors, ces hommes, ils trompent leur femmes avec qui : des épouvantails ???
Par ailleurs, je n'apprécie pas du tout les amalgames qui sont fait entre prostitution choisie et viol car si on place tout au même niveau, cela envoie aux gens le message que le viol n'est pas si grave. Or ca l'est....
J'ai 3 questions Christele, si tu permets.
1) Les films pornos sont aussi un cas de marchandisation du corps... et certains acteurs et actrices connaissent aussi la détresse.... faut-il les interdire ?
2) Tu parles de la vente d'organes qui est interdit, mais à l'achat et aussi à la vente... L'interdit est ainsi partagé. Pour une raison de détresse, on ne pénalisera pas les prostitués, mais n'y a t il pas non plus de détresse à vendre son rein ?
3) En Angleterre, les mères porteuses sont autorisées. Font-ils fausse route ? Avons nous des valeurs morales bien supérieures à nos voisins anglais ?
Cela concerne le nombre d'hommes allant voir les prostituées. (entre parenthèse, le réseau zéromacho que vous semblez ne pas apprécier, donne enfin la parole à des hommes respectueux de l'égalité des rapports hommes-femmes, c'est quand même intéressant, non ? Quand on voit encore le machisme de nos députées qui vocifèrent sur une femme avec une robe à fleurs. Je crois qu'on ne peut pas rejeter les avancées, en ce qui me concerne.)
Pour ce qui est de la population en France (source Wikipédia) : 65 350 181 de français au 1er janvier 2012. Un peu plus bas, on voit que la proportion d'hommes était de 48.6 % en 2005. Si on projette ce % en 2012, avec la population actuelle, on arrive à 31 760 188 hommes en France. 18% des hommes (selon l'enquête de zéromacho), ça fait quand même 5 716 834 hommes... Donc cela ne va pas dans votre sens. Il semble aussi difficile en face de donner les chiffres des prostituées. le même wikipédia avance 18 à 20 000 mais le Strass conteste en disant que cela peut être 3 à 4 fois plus. Donc si on a 80 000 prostituées pour 5 800 000 hommes (faisons simple :-) c'est de l'humour évidemment) on se rapproche déjà mieux des choses. Evidemment ce sont des estimations (surtout les 80 000 car en France l'abolition fait qu'on est loin d'atteindre les chiffres de l'Allemagne) et bien sûr, il doit y avoir un certain nombre de prostituées occasionnelles. Supputons également que quelques hommes n'ont pas dit la vérité (biais habituel des enquêtes) et on arrive à quelque chose de plutôt cohérent. Il faudrait connaître la fréquence de ces messieurs naturellement. La stat que nous n'avons pas, c'est le nombre de fois que ces hommes vont consulter une prostituée. Mais imaginons que ce soit 5 fois en moyenne par an. Cela représente alors une moyenne de 363 actes par prostituée et par an. En faisant la moyenne des pratiques d'abattage et des pratiques occasionnelles, on est dans quelque chose de cohérent. Et surtout il est possible que cette moyenne de 5 soit en dessous de la réalité.
Tout cela pour dire que les chiffres, on leur fait dire ce que l'on veut, vite fait au détour d'un commentaire. Ce n'est pas par les chiffres qu'on résoudra le problème donné, si ce n'est pour dire que ces personnes représentent une minorité et que le crime organisé profite du flou pour faire ses affaires en toute tranquillité, avec tout un tas de citoyens qui ne se sentent pas concernés, et qui sont magnanimes pour laisser la liberté aux prostituées au nom d'une prétendue... quoi au fait ? Tout cela me fait sourire car il suffit d'assister à une réunion de parents d'élèves (j'ai en mémoire celles où les parents glapissaient contre la méthode de lecture, avec peu de respect pour les enseignants) pour constater que cette prétendue magnanimité ne dépasse pas le champ individuel. Quand ces personnes qui s'inscrivent dans cette magnifique liberté ont des choses à perdre, elles se battent fermement. :-) C'est pour cela que je préfère les gens qui se battent sans être très concernés, cela me paraît presque plus honnête.
En effet, on peut leur faire dire n'importe quoi et faire des raccourcis. Par exemple, quand tu prends la population française dans son ensemble et que tu y appliques le % de 48,6. Je doute fort que le petit garçon de 2 ans ni l'octogénaire soient des clients réguliers des prostitués. :)
Je ne pense pas que cela puisse fonctionner car 2 cas vont se présenter.
1) Soit tu décides que les mères font ça bénévolement sans aucune contre partie ni aucune obligation. C'est à dire qu'une mère d'une personne handicapée peut inscrire son enfant pour bénéficier du service mais n'a pas à donner de sa personne. Dans ce cas précis, tu te retrouveras avec des bénévoles qui vont être submergées et qui n'arriveront pas à juguler la demande. La détresse des personnes handicapées restera quasi la même.
2) Soit tu imposes (même suggères) une réciprocité pour du bons sens qui est comme tu souhaites améliorer le quotidien de ton enfant, tu acceptes d'améliorer celui des autres dans la même situation. Et là et là, tu te retrouves sous le joug de ce que condamne le code pénal : c'est à dire le chantage sexuel. Je ne suis plus sur mais je crois qu'il est condamné de 3750 euros d'amende et 1 an de prison avec sursis.
Malgré tout, je ne critique pas ta démarche bien au contraire car tu proposes. Et c'est un autre point qui fait que je suis contre cette loi, c'est pour les cas les plus criants d'injustice, rien n'est proposé en contre-partie.
Je me souviens de G. Jouffroy qui répondait à Tadéï sur cette problématique que cela crée pour les personnes handicapées. Et qu'avions nous eu comme réponse, "Je n'ai pas la solution mais je ne suis pas sur que la prostitution est la solution". Mais alors, trouves là et et fait de telle sorte de l'avoir trouvée avant de promulguer une telle loi.
On te paie pour ça...
Dans le point 1, ce qui est ennuyeux, c'est donc que ces mères qui réclament que d'autres femmes rémunérées viennent faire ce qui est nécessaire pour leur fils, mais que elles ne seraient pas volontaires pour le faire ? C'est là où cela me choque : "j'ai besoin de prostitution, moi personnellement, je refuse de faire cela, donc je préfère que ce soit d'autres ?" C'est l'hypocrisie dans ce cas là qui me choque. Je trouve super que vous releviez vous-mêmes l'idée, cela prouve que vous avez beaucoup d'ouverture d'esprit. Car on est d'accord, on ne peut pas toujours demander aux autres de nous aider ? Les mères d'enfants malades aussi, font don de leur santé, de leurs nuits sans sommeil, de leur carrière, de leur pudeur (parfois il faut réaliser des actes quotidiens thérapeutiques sur son enfant, pas toujours simples à réaliser) Moi je crois que les mères ont une force incroyable. Et je pense qu'une opération collective pourrait le régler. il suffit de bien border les aspects législatifs. Quand aux profiteurs : dehors. Ce n'est quand même l'esprit, non ? Moi je parle de don.
La pornographie, vaste sujet aussi, qui me heurte, en tant que féministe et en tant que parents d'ados qui sont biberonnés à la pornographie désormais et croient qu'il faut obligatoirement avoir certaines pratiques pour être adulte sexuellement parlant. Or cela reste du domaine du choix personnel. Et surtout, cela peut se pratiquer à un âge plus avancé avec le bon partenaire, une fois qu'on est à l'aise avec son corps et pas n'importe comment, à 18 ans, avec quelqu'un qu'on ne reverra jamais. Il n'y a pas de contact corporel dans la pornographie, c'est au moins la différence avec la prostitution, mais cela doit être à mon sens, très encadré. C'est l'image de la femme qui est en jeu.
Pardon si je me suis mal exprimée mais c'est l'achat d'organes bien sûr qui doit être interdit et pénalisé. Celui qui vend son rein, qui n'a plus que cela, est bien sûr une victime du système et de gens plus forts que lui, prêts à lui acheter son rein.
Souvent, ces discussions se finissent par des noms d'oiseaux et de la caricature... Pour une fois, non...
Cependant, je vai pleinement m'opposer à ta dernière intervention mais je souhaites préparer ma réponse, si tu le permets :)
Si a chaque fois qu'il y a des abus il faut une interdiction,tout sera interdit.
Il y a beaucoup d'exemples qui montrent que la prohibition ne fonctionne pas:
La France arrive en première position en ce qui concerne la consommation de cannabis, deuxième au niveau des drogues en général. Alors que nos lois sont parmi les plus répressives d'Europe.
La prohibition de l'alcool aux Etats Unis a été un echec.
Les Etats Unis interdisent la prostitution et il y a entre 300 000 et 1 000 000 de prostituées.
Je suis très sceptique sur l'efficacité de la pénalisation du client.
Pour caractériser l’infraction d’achat de services sexuel il faut prouver qu’il y a eu relation sexuel et échange d’argent. Cela va nécessite des enquêtes longues, compliquées et mobiliser un certain nombre de magistrat et policier/gendarmes, (La France ne consacre 0,19% de son PIB à la justice, ce qui la place au 37ème rang européen en la matière. Nos voisins investissent environ le double : 0,38% pour l'Allemagne, 0,36% pour l'Espagne,).
De plus cela va favoriser la prostitution sur internet au détriment de la prostitution de rue. C’est peut-être cela l’objectif de cette loi, rendre la prostitution invisible et donner l’impression que les problèmes liés à la prostitution seront réglés.
Cela permettra à notre gouvernement de faire l’économie d’une politique ambitieuse de prévention et d’aide envers les personnes victimes de traite.
De plus le maintien dans cette zone grise ( activité autorisée mais entraide entre prostituées interdite, racolage interdit, location d’appartement interdit,…) détériora les conditions de travail des prostituées et ne diminuera pas les risques liés à cette activité. Eloignera les prostituées des associations d’aide, et de prévention du SIDA.
Nul n'empêchera la prostitution.
Seule question sur laquelle nous devrions plancher: Comment garantir la liberté de choix des parties en présence, liée pour partie aux proxénètes et pour partie à la came? Et en corollaire le problème d'une police propre.
En ce qui concerne le premier point: procédures facilitées et peines sévères pour les proxos, nombreuses perquisitions et contrôles sanguins pour la came.
Pour le deuxième point, faire tourner les équipes affectées aux moeurs pour éviter certaines ententes cordiales "contre nature", ceci assorti de contrôles fréquents des boeufs carottes.
Il faudrait peut-être rappeler DSK et lui confier la gestion de cette affaire; lui au moins il connaît le problème de l'intérieur. Ah j'allais oublier: LOL!
Le reste est affaire de morale personnelle et ici, j'ai la vague impression d'avoir fait un pléonasme.
De même on assiste de plus en plus aujourd'hui à des diagnostics sociétaux bidons agrémentés de statistiques sorties de je ne sais quel chapeau qui génèrent des propositions de solutions un rien fascisantes.
-Des problèmes de violence dans les banlieues amènent une frange significative de la population à s'en prendre à TOUS les musulmans, voire même TOUS les immigrés.
-On nous dit que, pour des raisons économiques liées au problème des retraites, il faut travailler plus tard. On nous balance constamment afin de nous convaincre des images de vieux octogénaires (acteurs, écrivains) toujours en activité et qui en sont ravis, des exceptions sensées confirmer la règle. Intention manipulatrice évidente: si ces gens peuvent bosser à leur âge, vous qui n'êtes que sexagénaires pouvez TOUS le faire!
-On veut vendre des vaccins anti-grippe, on nous parle de pandémie, on évoque en même temps dans les bacs lumineux quelques cas qui ont mal tourné. But évident: écouler les 90 millions de doses. A cette fin, et bien que dans d'autres pays, on avait refusé ce même vaccin (Pologne), on s'est bien gardé de dire que le diagnostic officiel n'était pas unanime; il fallait que TOUT le monde se vaccine.
Aujourd'hui, on découvre qu'il y a des violences dans le milieu de la prostitution. Solution: violenter un peu plus les prostituées en les précipitant dans la misère. Car si les statistiques des filles qui travaillent contre leur gré sont sorties de nulle part, celles du chômage sont incontestables.
Un document fondateur de la république garantissait le droit pour chacun au travail; on l'a probablement perdu de vue. Et aujourd'hui, pour tous ceux et toutes celles à qui on n'accorde pas ce droit en raison d'un système socio-économique totalement déséquilibré (la faute aux "macs" du CAC 40, de Wall Street ou du Bilderberg) et qui ont trouvé un moyen de se "démerder", on leur dirait: "Interdiction de vous démerder hors du système!"
Et, côté consommateur, il y aura ceux qui ont l'oseille et le pouvoir qui continueront de consommer, parfois avec le consentement de leurs partenaires, espérons-le, d'autres fois, sans, de plus en plus souvent si la crise s'aggrave, comme c'est probable.
La première des violences, c'est la crise économique, qui ira en s'aggravant car il ne semble pas à ce jour qu'il y ait une volonté réelle d'en sortir à l'échelon mondial. Et cette violence-là génère toutes les autres; on n'y pourra rien tant que les institutions mondialistes, visibles et occultes, ne le souhaiteront pas.
DSK fut en 2000 un invité (en 2000 à Genval; tapez RTLTVI Bilderberg Genval sur vos moteurs de recherche) de l'une de ces réunions qui, bien qu'on commence à en parler depuis peu, fut longtemps tenue secrète. Blanchi avec quelques nuances cependant AU PENAL, précisons-le, car il semble l'avoir oublié,
nous attendons pour très bientôt les décisions relatives à l'affaire lilloise, assurément sans surprises. Quant à l'audience civile new yorkaise, elle est post-posée aux calendes grecques.
Croyez-vous sincèrement que ce monsieur et ses semblables cesseront de consommer aux motifs qu'une loi prohibitrice aura été votée.
Les conséquences du vote d'une telle loi seront les suivantes:
-tout se passera comme avant dans les hautes sphères; les call girls, les courtisanes d'autrefois, ne seront en aucun cas perturbées dans leurs activités éminemment lucratives Quant à leurs intouchables de clients, ils continueront, bien qu'hors la loi, à baiser en rond.
-par contre, au bas de l'échelle sociale, on aura enfoncé un peu plus dans la merde des gens qui jusqu'à présent parvenaient à se débrouiller avec les moyens du bord. A moins qu'ils ne poursuivent illégalement ce que la légalité leur permettait jusqu'alors, avec tout ce qu'implique la clandestinité.
Dans une société démocratique, le paternalisme doit connaître des limites, au risque d'un glissement progressif vers un régime fort. Et l'étape suivante serait un système totalitaire.
De loi liberticide en loi liberticide, on y va imperceptiblement.
Vous nous citez Huxley comme les cathos nous citent les Ecritures Saintes. Or, il se trouve que c'était un de mes livres de chevet voici environ 45 ans.
Ce cher Aldous dénonçait dans son livre le conditionnement au sein d' une société très hiérarchisée où on utilisait toutes les techniques de manipulation en vue que chaque individu soit heureux dans sa caste et dans son job.
Quant au sexe, il était remplacé par des boules de gommes en ce qui concerne l'aspect jouissance, quant à la reproduction, elle se faisait exclusivement via des éprouvettes.
Ce que vous négligez de dire, c'est que Huxley démontait en vue de le dénoncer un régime totalitaire, où l'individu n'est qu'un pion programmé. A l'image de ce que vous proposez ici!
Mais ce bon Aldous avait également en fin de bouquin mis en scène le personnage du "sauvage" qui avait échappé au conditionnement général.
Permettez-moi de me présenter, je suis ce sauvage-là!
Je conclus en vous citant. J'ai relevé ci-avant "sous votre plume" le morceau choisi suivant:
"...pour moi je le répète, un état totalitaire, c’est un état qui n’a pas su faire respecter les libertés fondamentales, et notamment celle de "disposer" de son corps."
"Disposer de son corps": Nous sommes donc enfin d'accord sur un point.
Juste un entrechat.
L’Iran prohibe totalement l’usage des drogues et en matière de lutte contre les stupéfiants, possède une des lois les plus répressives au monde.
Pour appuyer cette lutte, bonne fille, la communauté internationale lui a fourni des millions de dollars au cours des dix dernières années.
Pourtant deux ONG reconnues, Human Rights Watch et Harm Reduction International, viennent de demander le gel de tout soutien à ces programmes.
Pourquoi ?
Parce que ce soutien a pour conséquence l’augmentation du nombre d’exécutions dans le pays.
En 2011, l’Iran a exécuté pas loin de 600 personnes.
80% de ces exécutions résultaient de délits liés à la drogue.
Soit, si je calcule bien, pas loin de 500 personnes. Presque deux par jour.
Mais l’héroïne est toujours là. Et bien là.
On estime à 400.000 le nombre d’héroïnomanes. C'est un minimum (les chiffres sont truqués).
La prévalence de l’héroïnomanie lourde est d'ailleurs la plus élevé au monde : 60 pour 1000.
Pour comparer, les taux les plus élevés sont en Europe de 6 pour 1000.
Voila à quoi les meilleures intentions abolitionnistes aboutissent.
Réprimer et abolir, c’est bien joli. C’est très satisfaisant pour les bonnes consciences. On se sent tout de suite mieux. On dort sur ses deux oreilles.
Mais en fait, ça ne règle rien du tout.
Et même, ça se termine plutôt mal… en général.
Et le législateur français aujourd'hui est parfaitement au courant.
Mais quand on veut améliorer sa popularité, rehausser les indices de satisfaction, on tente de séduire le populo et pour y arriver on procède par segmentation, lobby après lobby.
Ici, il s'agit de celui des bien-pensants dont ils veulent s'attirer les faveurs. et il y en a un foutu tas.
En politique, on "fait comme si" on se préoccupait des souffrances des individus, des morts sur les routes, des ravages des drogues et de l'alcool, du chômage, de la libération des peuples opprimés. Mais au fond, toutes les lois votées dans ces différents contextes ne le sont que pour consolider un pouvoir ou y accéder.
Et ces mobiles sont soigneusement cachés derrière de hautes valeurs ethiques.
Si DSK n'avait pas connu les déboires que l'on connait, gageons que lui-même, élu président, aurait soutenu l'abolitionnisme en matière de prostitution! Gageons que les abolitionnistes aujourd'hui élus comptent également dans leurs rangs nombre de harceleurs, consommateurs de call girls et tutti quanti; un peu comme ces magistrats qui envoyaient leurs femmes ou leurs filles se faire avorter à l'étranger alors qu'ils condamnaient les prévenues du chef de ce crime en France.
http://fatimabenomar.wordpress.com/2011/04/07/prostitution-ou-pas-prostitution/
Quel que soit le débat, dès qu'il s'agit d'éthique ou de morale qui, par définition reste individuelle, les cul serrés s'expriment comme si on allait leur imposer quelque chose, alors qu'il s'agit juste de permettre à ceux que ça arrangent de continuer à suivre LEUR ligne de conduite et de protéger ceux qui doivent l'être, qui subissent des contraintes; on paie des impôts pour ça.
Il y a deux catégories de gens insupportables: ceux qui veulent imposer leur mode de vie aux autres et les présidents de la République qui vécurent longtemps avec Jeanne d'Arc.
ces débats idéologiques qu'ils soient portés par des politiques hypocrites chez qui les enjeux verrouillent toute possibilité de débat honnête ou par des bonnes âmes qui savent ce qui est bien pour les autres ne renvoient à aucune réalité, et sont voués à la polémique éternelle. ils placent les choses sur un plan "moral" de façon trés culturellement centrée. Un pas de côté comme dit quelqu'un et imaginez, s'il est possible, de voir qu'il est plus beau, moralement, et plus honorable professionnellement de donner de la jouissance contre rémunération que de spéculer en bourse et de mettre des centaines de gens sur la paille.( dont certains iront peut-être alors louer des services sexuels sans avoir d'autre choix, mais s'en porteront-ils plus mal, pas sur!); enfin, il serait utile d'utiliser des mots appropriés: "vendre son corps" signifie qu'on ne le possède plus. c'est pas un peu exagéré? pourquoi réserver cette expression manifestement infâmante à la prostitution? alors que presque tout le monde est concerné par la "vente" de son corps, de son temps, de ses compétences? il y en a même qui vendent leur âme, c'est mieux?
Je confirme quasi-tout ce que j'ai écrit, à une exception près: la gomme à mâcher à hormonnes sexuelles.
En fait, le "soma" auquel je faisais allusion est une substance qui était sensée produire un sentiment de bonheur (l'actuel prozac ou les anti-dépresseurs, il avait donc vu juste).
En ce qui concerne le sexe: stérilité généralisée d'une part, sexualité libérée car sans risque, et reproduction par éprouvettes avec utilisation du clonage en vue de produire des individus les plus identiques possibles.
Conditionnement par tous les moyens dont la science dispose, dès la naissance en vue de l'appartenance à sa caste.
Suppression des livres afin d'éviter la nostalgie du passé.
Tout ça pour vous dire que le rapport de cette oeuvre magistrale, je vous le concède bien volontiers, n'a pas grand chose à voir avec le débat qui nous occupe.
Quant à "Chaos", il n'y est question que de prostitution de type esclavagiste; celle-là, je suis convaincu que nous sommes tous d'accord pour la supprimer. Lais les lois existent pour y arriver, il ne manque qu'une police motivée et "propre".
"Votre VISION du monde ne me fait pas REVER", puis plus loin "LA VRAIE VIE": Mais c'est bien là qu'est le problème: vous voulez imposer votre "vision du monde", vos "rêves". Là on touche à la laïcité: la diversité, la tolérance. La laïcité, c'est lutter contre quiconque veut imposer sa vision des choses par la contrainte. Luttons donc contre les macs, les réseaux et le système économique qui est l'auteur de la première violence (la disparité de revenus qui va croissant), mais pas au prix de la liberté sexuelle, fut-elle rémunérée, ça ce serait ajouter une violence institutionnelle à une autre, liée au sacro-saint système mondialiste.
Au nom de la compétitivité mondialiste, des enfants en bas âge sont contraints de bosser pour survivre. Là est le vrai problème: l'incapacité des politiques de travailler à l'élaboration progressive d'un monde plus juste, d'un partage des ressources plus équitable.
Ouvrez les yeux: les progrès de la robotique, de l'informatique était sensée augmenter nos loisirs, il était parfaitement cohérent de le penser; on est pourtant, quelques décennies plus tard, contraints de constater que seuls les propriétaires de ces moyens technologiques nouveaux ont vu leurs revenus s'accroître en même temps, corollairement, que le chômage.
Et aujourd'hui, il faudrait travailler plus pour gagner ... moins, en pouvoir d'achat.
Et interdiction de survivre "hors du système" et de l'aumône qu'elle daigne fournir aux "misérables".
Vous avez cité Huxley, citons Emmanuel Berl pour conclure: "Rachel et autres Grâces"
Dans ce livre, il nous raconte ses amours de jeunesse dans les années 30. Intéressons nous plus particulièrement à sa relation amoureuse avec Nora, une prostituée:
EXTRAIT:
...je suis persuadé que, si j'avais réagi avec plus de morgue masculine, je lui aurais paru, non pas plus viril, mais simplement un peu bête.
De même - je l'ai compris, quoiqu'à regret - si j'avais exigé, si j'avais exprimé ouvertement le souhait qu'elle renonce à "sa prostitution". Elle n'y voyait pas une servitude, mais une modalité de SON INDEPENDANCE. Entre elle et moi, quelque chose eût été rompu si je l'avais en pêchée de gagner de l'argent, quand elle le pouvait, sans déranger, à son avis, ni elle, ni moi. Elle y renonçait facilement, pour peu que je lui fournisse une raison valable: ma santé, sa carrière et même le désir de rester avec elle; mais elle aurait été blessée, révoltée que, allant à mon travail, je m'oppose à aller au sien."
"...Là se trouvait d'ailleurs la source de sa prostitution: tout pour elle était prostitution, sauf l'Absolu, dont elle désespérait, et la prostitution AVEREE l'était moins que les prostitutions QUI NE S'AVOUAIENT PAS, NE SE CONNAISSAIENT MEME PAS POUR TELLES."
Je note qu'il fut très peu question, sinon pas du tout dans ce fil de discussion de cette exigence (de sentiment) d'indépendance des femmes libres, fusse dans la prostitution. On a beaucoup discerté ou plaidé sur le revers de la médaille en négligeant, parfois volontairement, l'avers.
Méditez donc sur le cas de ces femmes qui, dans leur pure subjectivité, choisissent la prostitution pendant quelques heures par jour, plutôt que la soumission à un milieu violent (familial, professionnel, communautaire, etc...), harceleur, dominateur, ...je vous laisse compléter la liste au fil de votre imagination.
Cessons donc d'être manichéens. Protégeons les INDIVIDUS qui en ont besoin et foutons la paix à ceux qui ne demandent rien.
Et veillons à ce que les forces de l'ordre fassent "proprement" leur boulot, car là est le noeud du problème. Qu'ils perquisitionnent régulièrement, foutent la paix aux filles et aux clients, mais qu'ils le fassent avec des chiens entraînés à débusquer la came, le "mac chimique" qui permet d'asservir les filles mieux que par la violence.
Croyez-en un "ancien client"!
Des propositions:
-Je viens de proposer la détection de la came dans les pays qui tolèrent les maisons closes.
-Ajoutons des contrôles sanguins fréquents chez les filles avec sanctions à la clé pour leurs fournisseurs.
Au lieu de considérer un bailleur de studio comme un mac, ne vaudrait-t'il pas mieux le faire pour un dealer qui fournit une prostituée?
En Belgique, la prostitution se passe dans des maisons closes; c'est bien plus facile à contrôler, pour autant qu'on veuille bien le faire. Evidemment, si on ferme les maisons et qu'on laisse les macs les gérer sans contrôle via une maquerelle et sans jamais aucune descente de police, il y aura un gros problème.
Mais si les descentes sont fréquentes et efficaces, les tenanciers auront à coeur de préserver leur commerce très lucratif, plutôt que de prendre des risques qui conduiront à la fermeture. Ils n'embaucheront que des filles en règle et aux narines propres et les macs qui pourraient agir à l'extérieur ne pourront ainsi utiliser aucune drogue.
Mais je ré-insiste quant à l'exigence d'une police propre et motivée.
Croyez-moi, il y aurait beaucoup moins de filles sous contraintes, sans coke et avec une police digne de ce nom.
J'ai connu un individu qui, pour se faire quelques billets, il y a une dizaine d'années, avait sa boite en carton sur lequel il prenait des paris à la sortie des PMU, en France. Ces jeux sont interdits. Que faisait la police: juste une ronde de temps en temps, pas trop souvent, il ne faut pas tuer la vache à lait, ils prenaient l'argent et disparaissaient, sans autre forme de procès. Une situation mise en scène dans un film français bien connu: Les Ripoux.
Dans la même ville (Nord de la France), j'étais dans ma voiture avec un ami. Je franchis un feu; je reste aujourd'hui convaincu qu'il était au vert. Je distingue un gyrophare derrière moi, qui ne tarde pas à me doubler et à m'arrêter; prétendant que j'avais griller le feu, ils exigent l'amende en liquide (l'équivalent de 225 euros, ces faits se situent fin des années 90). Je réclame un justificatif, ils refusent prétendant que dans ce cas (flagrant délit), il n'y a pas lieu d'en fournir.
Il se trouve que l'ami qui se trouvait sur le siège passager était avocat; je rétorque donc à l'agent que j'allais demander son avis à cet ami en précisant sa profession.
Dès qu'il sut que j'étais accompagné par un juriste, j'eus droit à un "c'est bon pour une fois" et à une attitude qui du SS passa en un clin d'oeil au larbin à l'oeil de velours.
En début de fil de discussion, il était question de bon grain et d'ivraie. Bien que je n'aime pas beaucoup Manuel Vals, j'applaudis des deux mains ce qu'il fait à Marseille. Gageons qu'il poursuivra ce nettoyage partout où c'est devenu nécessaire.
La liberté est mon crédo, ex-client ou pas: libérer les esclaves sans nuire aux libertés individuelles des autres.
On a contraint les curés au voeu de chasteté, on a vu ce que ça a donné. A la pureté angélique, je préfère le pragmatisme.
D'abord parce que tout le monde sait qu'une enquête est toujours idéologiquement orientée.
Si vous adorez les OGM, vous produisez des chiffres qui vont dans le sens de votre passion. Si vous les détestez, vous faites la même chose en sens inverse.
Les enquêtes relatives à le prostitution n'échappent pas à cette règle.
Dans le cas des chiffres qu'Humaniste propose à notre édification morale, encore faut-il comparer ce qui est comparable.
Hors les sociétés française et états-uniennes sont très différentes, notamment concernant le rapport qu'elles entretiennent à la violence.
Par exemple, un citoyen des Etats-Unis a le droit de posséder une arme. C'est même inscrit dans la constitution. Article 2, je crois. Ce n'est pas le cas en France.
Le nombre annuel d'h travaillées par personne disposant d'un emploi est de 1821 aux USA et de 1532 en France.
Idem pour le taux de criminalité (meurtres commis pour 100 000 habitants) : il est de 5,6 aux USA et seulement de 1,7 en France.
Même chose pour a population pénitentiaire (détenus pour 100 000 habitants) : elle est de 702 aux USA et de 85 en France.
Et puis justement, aux USA, la prostitution est un délit, voir un crime (sauf au Névada où elle est autorisée).
En France, c'est une pratique (encore) légale.
Il me semble que ce type de débat, il faut pouvoir dépasser son micro point de vue, qui n'est pas forcément représentatif. En ce qui me concerne, je suis une femme, je travaille, je ne suis ni cliente, ni touchée de près ou de loin par la prostitution. Mais j'ai l'occasion de les observer régulièrement, de loin, dans le cadre de mon métier. De fréquenter aussi une petite partie de leurs clients. Mais je n'ai aucune implication personnelle. Simplement, ce que je vois me révolte et je me sens simplement solidaire de ces femmes qui ne semblent avoir guère de choix. Egalement, j'ai eu l'occasion de visiter Amsterdam avec mes enfants. Il est très difficile de ne pas tomber au détour d'une rue sur des femmes en vitrine. Croyez-moi, si vous l'avez fait, les questions des enfants à ce moment-là valent tous les débats. Les enfants, je les adore pour cela, ils ont un regard sur le monde très différent. Et ce regard, ce sera encore un peu je l'espère, celui des adultes de demain.
les viols, incestes et violences diverses faites aux femmes sont en majeure partie le fait de l'entourage et de la famille. si vous voulez parler chiffres, regardez ceux dont on est (un peu) surs.
Et pourquoi pas chez nous les mosquées en raison des atteinte aux droits de l'homme accomplis au nom de l'Islam (crimes d'honneur, lapidations, amputations, etc), re-lol!
Mais que faites vous d'autre ?
Vous êtes femme dites-vous, vous travaillez, vous avez des enfants, vous faites du tourisme et avez vu les vitrines d'Amsterdam. Soit.
En quoi sortez-vous de votre micro point de vue, vous qui pensez qu'il y a des métiers avouables et d'autres qui ne le sont pas ?
Votre micro point de vue vous conduit sans doute à considérer que le sexe doit être moral, que c'est une affaire d'amour, de couple, de reproduction, de famille. Mais il est aussi autre chose. Il peut aussi être recherche d'un plaisir débridé, débauche, perversions. Il a toujours été AUSSI cela.
De tous temps.
Ce que je reproche aux abolitionnistes, c'est de poser un regard non seulement moral mais en plus compassionnel.
Que vient faire la compassion dans un monde où le gros mange le petit et le fort écrase le faible, où les pires saloperies s'accomplissent au nom de la liberté, de la démocratie, de la concurrence, de la religion et parfois même avec le concours de la loi ?
Ce que je reproche aux abolitionnistes, c'est de regarder toujours dans la même direction.
C'est de vouloir convaincre qu'il est absolument nécessaire d'imposer des interdits, d'instituer des coupables, de désigner des méchants et de limiter la liberté sous prétexte qu'il y a des choses qui ne se font pas.
Il y a tant de choses qui ne devraient pas se faire et qui se font pourtant, et qui se font quand même et qui se font tout le temps, chaque jour.
Il y a, savez-vous, dans les belles tours de verre de nos quartiers d'affaires, de tous jeunes mecs qui ont fait d'excellentes études et que l'on paie grassement pour faire gagner un maximum à des actionnaires qui n'en ont aucun besoin. Ces jeunes mecs jouent pour cela contre des gens qui bossent, qui ont besoin de leur emploi et de leur salaire pour faire vivre femmes et enfants et qui pourtant se retrouvent sur le carreau..
C'est un truc qui se fait tous les jours. C'est abject mais ça se fait quand même.
Qui faut-il punir ?
Vous ne protestez pas ? Vous trouvez ça normal ? moral ? compassionnel ?
Peut-être même avez-vous un PEA. ?
On vend des bombardiers, des bombes, des grenades, des armes de toutes sortes.
Vient-il a l'esprit de la majorité de protester, de trouver ça immonde, insupportable, inadmissible ?
Non !
Tandis que vendre son corps ! Ah vendre son corps !
Acheter un corps ne fait pas partie des fondamentaux de la déclaration des droits de l'homme, que pour moi on doit continuer de défendre. Désolée pour le côté humaniste que vous n'aimez pas, mais c'est le mien, et heureusement celui de quelques autres. Le mot morale est aussi employé à tort et à travers. Vous remarquerez que je ne l'ai jamais employé. Pour moi, c'est une question de ressenti, d'égalité, de philosophie, une question juridique, sociale. Mais ce n'est pas le mot moral qui me vient spontanément.
Je parle EXACTEMENT de la même chose : ça s'appelle l'oppression des uns par les autres.
Et je pense qu'il y a bien pire comme oppression que celle qu'exerce le client sur la prostituée volontaire
Quoique différents de ceux que vous défendez, mon ressenti, mon sens de l'égalité et ma conception de l'action sociale sont sans doute aussi valides que les vôtres.
J'ai aussi une philosophie : celle que l'on peut tout faire tant que l'on ne nuit pas à un tiers. Et l'idée que je me fais de la question juridique en découle directement..
Croyez-vous franchement que le monde et le sort des femmes seront meilleurs parce qu'on aura attrapé quelques pauvres cons qui seront allé aux putes, qu'on les aura traînés devant les juges, qu'on les aura condamnés et qu'on les aura jetés au cachot ?
Et parmi ces pauvres cons, s'il y avait votre père, votre frangin, votre mari, votre fils, vous feriez quoi ? Vous diriez quoi ?
Eduquer, à la rigueur. Mais ça prend du temps.
Interdire, c'est hyper facile. Mais c'est toujours un constat d'échec et ça mène à l'échec.
Quand j'ai vu ces hordes de cathos intégristes manifester devant le théâtre du rond point lors de la représentation de la pièce "Golgotha Picnic", je me suis posé une question: "Ces gens sont-ils conscient que, s'ils sont choqués par le fait qu'on puisse tourner la religion chrétienne en dérision au point de jeter de la merde sur une représentation du Christ, nous sommes nous athées tout aussi écoeurés, qu'au nom d'un mythe (car l'historicité de l'existence de Jésus est plus que douteuse, en tous cas dépourvue de preuves solides), ils s'obstinent ainsi à priver de spectacle des gens qui ne partagent tout simplement pas leur point de vue; nous sommes choqués par leur intransigeance. Un spectacle concerne ses acteurs et ses spectateurs (Comme la prostitution libre concerne la prostituée et son client), les autres n'ont qu'à s'abstenir ... et avoir leur conjoint à l'oeil.
Vivre dans un monde libre, c'est à la fois protéger les libertés de ses semblables et la vôtre. Chacun a sa morale propre; le champ des choix individuels doit rester aussi vaste que possible.
Donc, haro sur les macs de tous acabits, en ce compris ceux qui n'appartiennent pas au monde de la nuit, mais foutez la paix à tous ceux qui, bien que ne correspondant pas à VOTRE morale, entretiennent des rapports privés, rémunérés ou non.
Le champ des libertés doit rester aussi vaste que possible, c'est une affaire de choix; et le champ de la répression aussi restreint que possible, celui de la protection de l'intégrité physique et de la propriété privée. Pas de problème d'atteinte à l'intégrité physique
ni à la propriété dans la prostitution LIBRE.
P.S: Je conclus en précisant, j'ai omis de le faire précédemment, que quand je parle de "culs serrés", j'évoque tous les culs serrés qu'on trouve un peu partout dans la vie ou dans les médias, c'est une considération à portée générale; n'en faites pas une affaire personnelle.
j'aimerais avoir une réponse cohérente à une affirmation (!)qui ne cesse d'être le leitmotiv des abolitionistes/prohibitionuistes.
ça veut dire QUOI, acheter un corps pour vous?
J'ai bossé dans une banque toute ma vie. Devrais-je dire que je me suis vendu. Que la banque m'a acheté.
Les prestations sont différentes, évidemment. Mais n'est-ce pas à l'individu d'apprécier ce qu'elle estime être préférable? Et que dire du travail en usine? Et des chômeuses? Le gouvernement, en interdisant la prostitution ne commettrait-il pas précisément un acte immoral en ne garantissant pas un emploi de substitution.
Priver de job une personne en sachant qu'on la jette ainsi à la rue. Est-ce bien moral?
Un gouvernement ne devrait-il être éthiquement tenu d'offrir d'office un travail à toutes les prostituées qu'elle s'apprète à retirer du trottoir pour les y remettre? Elles ne quitteront pas ce trottoir! De travailleuses du sexe, elles deviendront mendiantes ou clochardes.
Ce qui est dommage également, c'est que cet article n'aborde pas du tout le pendant : la légalisation en Hollande et en Allemagne où la prostitution s'offre à tous les coins de rue, de manière omniprésente. Dans les Eros center, en Allemagne, il y a des forfaits illimités comme pour les portables ou des packs à 70 € : une saucisse frite + 1 fille. On s'étonne après d'avoir retrouvé la petite Chloé 15 ans dans le coffre d'une voiture en Allemagne. Etonnamment, ce n'était pas en Suède, ni en France. On ne peut rien affirmer naturellement, mais il est probable que la ravisseur allait la monnayer dans un des nombreux établissements Allemands. Dans ce pays, les autorités semblent littéralement débordées par le phénomène.
..encore des déductions infondées; si Chloé a été retrouvée c’est peut-être un coup de bol, ou que la police allemande est plus futée. vous confondez encore esclavagisme (on ne "vend" pas des personnes en Allemagne parce que la prostitution est légale) et travail du sexe. sur la consommation, oui, c'est vrai que c'est affolant, comme si tout pouvait s'acheter, mais en aucun cas ce n'est l'apanage du sexe, c'est plutot celui d'une société. Sauf qu'autrefois, on vendait aussi sa fille à un bon parti, c'est pas nouveau. En plus dans cette optique, en quoi supprimer les droits des travailleurs du sexe améliorerait-il la situation. c'est exactement le contraire. donc arrêtez de fantasmer sur l'idée que dire "abolition!!" va avoir un effet magique; l'effet, on le connait, c'est précisément de précipiter un peu plus des gens sans droit dans la précarité, la violence et l'exclusion sociale.
Le tout autorisé n'a jamais emmené une société vers la paix et la prospérité hélas. C'est parce qu'il y a des règles que ce n'est pas la loi de la jungle.
Dans le cas de Chloé, c'était un prédateur sexuel récidiviste...
Vous mélangez tout...
Nul besoin de regarder la télé pour savoir que tout cela existe. Mais c'est vrai qu'il faut ouvrir les yeux et ne pas raisonner qu'à partir de soi.
Pourtant, visiblement, vous ne connaissez rien au sujet... Je vous l'ai déjà écrit. Vos commentaires éclairent tout un chacun sur votre conception de la sexualité, vos peurs, vos fantasmes et vos phobies mais certainement pas sur le phénomène de la prostitution...
Quant à la défense de mes intérêts, laissez-moi vous retourner la question : vous admettez donc que la personne prostituée aurait quelque intérêt à se prostituer et quelque chose à défendre de ce métier que vous proclamez indéfendable ?
Remarquez que je n'ai pas écrit "sexuelle" à la suite de "relation", car j'ai voulu explicitement évoquer les libertés en général.
Ensuite, il y a une autre exigence: celle de l'interdiction de l'esclavage; il y a beaucoup à faire dans ce domaine sans porter préjudice aux relations libres:
-procédures d'exception y compris écoutes télephoniques,micros, etc ... dès que des soupçons de proxénétisme (au sens strict) se précisent;
-peines très lourdes pour les éventuels esclavagistes;
-reclassement professionnelle des prostituées souhaitant interrompre leur activité, changement d'identité en cas de demande formulée et déplacement géographique gratuit en vue de la protection des intéressées. A ce sujet, l'acceptation en justice de témoignages filmés des prostituées qui le souhaitent devrait être possible, notamment quand les macs sont notoirement connus de la police ou récidivistes.
Ces dispositifs pourraient certainement être enrichis en ne constituent qu'une orientation susceptible de respecter TOUTES LES LIBERTES: celle des filles "maquées" et les autres qui pratiquent une sexualité libérée et rémunérée.
Démocratie : La démocratie est le régime politique dans lequel le peuple est souverain (le peuple renvoyant cependant à la notion plus restrictive de citoyens, la citoyenneté n'étant pas forcément donnée à toute la population.
Donc au-delà du respect des libertés individuelles, il y a aussi pour moi le respect de cette communauté d'individus que nous formons et dans laquelle nous avons des droits et des devoirs, et pas seulement au nom de notre liberté individuelle. Au nom de quoi sinon, comment pourrait-on fonder un discours de préservation de la planète par exemple ? Car si je vous suis, je suis libre de gaspiller l'eau, l'énergie, ne pas trier mes déchets, polluer avec ma vieille voiture, au nom de ma liberté individuelle ?
Je vous provoque un petit peu mais le type de discours que vous tenez me fait un peu peur. on dirait qu'au-delà de l'individu, il n'existe rien. Moi je crois au contraire qu'on a fait des progrès incroyables depuis des siècles. Pas que des bonnes choses, certes, c'est pour cela qu'il faut continuer de s'améliorer en permanence. Mais tout de même, pour construire une pyramide aujourd'hui, on ne fouetterait plus les esclaves (du moins en Europe, hélas dans le reste du monde, il existe encore des formes de servitude dans les mines de sel ou ailleurs). Cela a quand même du bon de s'interroger sur le sens dans lequel va notre société toute entière, non ? Vous parlez toujours des politiques véreux etc... Vous avez certes raison, l'actualité nous en donne un triste spectacle, mais moi j'aime bien essayer d'être un positive et il y a plein de choses, d'initiatives formidables, qui naissent dans notre société. C'est vrai qu'en France actuellement, on préfère se plaindre... Mais moi, j'ai envie de penser que l'on peut faire mieux que cela.