Prostituée dans une camionnette dans le quartier de Lyon-Gerland Crédit : Natacha Boutkevitch
J’ai voté pour François Hollande car il avait promis d’abolir la loi pénalisant le racolage passif. Je m’aperçois que je me suis fait rouler.
A l’époque de la droite, le PS s’était certes prononcé pour la pénalisation du client. Mais c’était du temps de la droite. Je ne voyais pas la gauche dans cette optique. Avec la récente déclaration de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, disant qu’elle veut voir « disparaître la prostitution » en pénalisant les clients, j’ai compris que, malgré le changement de gouvernement, on tapait toujours sur les mêmes.
On dit qu’il y aurait 20 000 prostituées de rue. Je pense qu’on est bien en dessous de la réalité.
Si on fait disparaître cette prostitution de rue, ce sera autant de personnes qui vont se retrouver sans travail. Mais il ne faut pas oublier que les prostituées ont des enfants.
On est dans une France qui n’a pas de travail. Nous, on en a un. On en vit. On évite d’être dépendantes autant des hommes que de l’Etat. On veut juste que la prostitution soit structurée car on peut être à la merci des réseaux mafieux.
C’est ce qui se passera si la prostitution devient clandestine en France. Car il ne faut pas se leurrer. Il ne suffit pas de dire « je veux voir la prostitution disparaître » pour qu’elle disparaisse d’un coup de baguette magique. C’est faux. Ce sera de la prostitution clandestine.
Et dans les pays où la prostitution est prohibée, elle existe toujours mais elle est régie par des réseaux. Par contre, dans les pays européens où la prostitution a été réglementée, on s’aperçoit que tout se passe bien. Le modèle de la Suède me fait rigoler. On dit qu’il y a 40% de clients de moins depuis qu’on les pénalise. Non. Il y a 40% de clients plus intelligents qui ne se font pas prendre et qui vont ailleurs.
Que Najat Vallaud-Belkacem s’occupe des violences faites aux femmes
Les policiers que je rencontre me disent :
« On ne va pas se mettre derrière chaque camion de prostituée, chaque fille qui travaille dans la rue pour aller mettre une amende à un mec ».
Ce qui est grave, c’est qu’on va aller emmerder un type qui va risquer deux mois de prison parce qu’il a eu une relation sexuelle entre deux adultes consentants.
On en est à ce stade là en France. Que Najat Vallaud-Belkacem sauve les femmes qui vivent dans des foyers parce que les maris les ont battues ! Qu’elle fasse des choses concrètes pour les femmes !
S’il y a des personnes aujourd’hui aux mains des réseaux, c’est parce que pour être une prostituée libre, il faut se battre contre tout le monde. Moins les filles sont protégées dans leur travail, plus les mafieux en profitent.
Ce n’est pas par la répression qu’on obtient quoi que ce soit. On le voit avec le cannabis.
Il faut réfléchir intelligemment à ce qui pourrait protéger les filles de la main mise des réseaux.
Si demain l’Etat ne nous donne plus aucune autorité, qu’est-ce qu’on fera ? Si, même quand on les appelle, les policiers ne viennent pas parce qu’ils nous répondront « vous n’avez pas le droit de vous prostituer », comment on va se défendre ?
Crever de faim avec 500 euros par mois
La prostitution peut être un choix : celui de ne pas avoir de patron, de travailler à son compte, d’avoir une liberté dans une France où il n’y a pas de travail. C’est mon choix de ne pas crever de faim avec 500 euros par mois. Et c’est ce métier qui m’apporte ce choix là.
Je ne veux pas vivre dans la misère tout ça parce que Madame Vallaud-Belkacem l’a décidé.
Et c’est faux de considérer que se prostituer engendre nécessairement des troubles psychologiques. Une femme qui travaille dans une usine et se fait harceler par son chef d’équipe souffre bien plus qu’une prostituée.
Comme la femme qui subit son mari qui rentre bourré tous les soirs et lui impose des rapports sexuels, c’est une vraie souffrance. Nous on peut refuser.
On est déjà suffisamment emmerdées par les fourrières et le manque de clients. Je le fais pour être libre. Je pars en vacances quand je veux.
Tout le monde n’a pas envie de vivre de la même manière : se marier, faire des enfants et vivre ensemble pendant quarante ans. Et si un gars a envie d’aller voir une prostituée plutôt que de s’emmerder dans une relation, c’est son droit. Du moment où c’est un choix des deux parties.
Est-ce qu’un jour on s’est plaint ? En disant sauvez nous de ces clients qui nous harcèlent ?
On veut un vrai statut de travailleuse du sexe avec la sécurité sociale et la retraite pour ne pas voir des femmes de 70 ans tapiner parce qu’elles ont une retraite de misère.
On ne se laissera pas faire. On ne va pas se laisser crever de faim pour leur morale à deux euros.
Ha.. bien, un à la fois, l'islam fait son chemin.
Et puis demain la belkacem va nous parler des danger de manger du porc lorsque l'on est enceinte.. et ensuite en parlera des bienfaits du voile islamique pour se protéger des rayons UV.
Najat, n'oubie pas de préciser que tu pousses tes pionts de musulmane si tu l'oses.
Et n'oublie pas non plus que dans les pays du maghreb islamistes, tu ne serais jamais là !
Allez và à l'eau bonne à rien !
Et pourtant il y avait de la concurrence.
Les Pays Bas regrettent la légalisation de la prostitution. Evelien Tonkens, sociologue à l'université d'Amsterdam, parle d' un FLOP GÉNÉRAL. La légalisation n'a rien résolu, au contraire, c'est l'emprise des groupes mafieux! "La légalisation n'est qu'un alibi à l'esclavage". AUJOURD'HUI, DE 50 À 90 % DES "TRAVAILLEUSES" actives derrière les vitrines le feraient sous la contrainte. Seules 2 % des quelque 6 000 prostituées avouent aimer leur travail. De nombreuses femmes originaires d'Afrique, d'Europe de l'Est et d'Asie se voient toujours confisquer leur passeport à l'arrivée et sont contraintes de se livrer à de "l'abattage" Lodewijk Asscher, maire d'Amsterdam : « Une "erreur nationale" : la politique de légalisation a échoué...Le red light district est devenu le repère des trafics en tout genres, du crime organisé ».
Or, comme vous l'expliquez, la méthode est à revoir non seulement parce qu'une fois prohibée, la prostitution se fera en réseau encore plus souterrain; mais de toute façon les escort-girls et prostitués utilisent désormais Internet avec abondance.
La police a déjà du mal à faire son travail à l'heure actuelle, ne serait-ce que pour enregistrer des cas délinquances ou de maltraitances faites aux femmes; alors pourquoi les surcharger pour une cause perdue d'avance?
De la même manière que j'ai eu honte de mon pays lors de l'interdiction de la burqa (applaudie par la gauche et la droite), j'ai honte qu'on puisse ne serait ce que penser une seconde interdire les relation tarifées entre adultes consentant.
Pourquoi pas interdire une relation sexuelle si on offre un verre ou un resto à une femme tant qu'on y est ? On ne peut pas interdire aux gens de faire l'amour dès qu'il y a le moindre transfert d'argent. Et si l'argent est prohibée, mais les cadeaux acceptés ? Alors verra-t-on se développer une prostitution rémunérée en bijoux et tickets restos ?
Sérieusement, légalement et éthiquement, une telle loi ne peut pas tenir debout.
Le problème c'est que cette loi risque de passer. Les femmes non-prostituées risquent d'être pour (toujours agréable que al société abolisse un comportement qu'on a pas), les hommes qui en fréquentent ne diront rien de peur d'être soupçonnés et les hommes qui n'en fréquentent n'ont aucun intérêt à prendre part au débat (si ce n'est être aussi suspectés).
Ni la burqa ni la prostitution ne me concerne de près ou de loin, mais quand nos libertés individuelle sont supprimées pour de fausses raisons, il faut oser dire NON.
La liberté demandée par Karen existe-t-elle pour celle qui porte la burqua?
Ne soyez donc pas aussi naïf et comparez ce qui est comparable!!!
Réfléchissez un peu.
C'est bien, tu es une personne normale, parfaitement bien taillée dans le moule, tu n'es ni trop prude (la burqa ? Quelle horreur !) ni trop dépravé (la prostitution ? Quelle horrreur !), grand bien t'en fasse !
Et bien désolé, mais quand je vois des femmes qui volontairement se font nonnes, des hommes qui renoncent au sexe pour devenir prêtre, des gens qui veulent changer de sexe, des zoophiles, des des masochistes, des adeptes de Rael, ou des fans de Justin Bieber, je ne me dis qu'une chose : Sccop, il existe des gens différents de moi.
Je n'arriverai jamais à comprendre cet acharnement forcené qui est celui de croire sincèrement que tout ce qui est différent de soi ne peut qu'être contraint / dérangé / anormal et chercher à l'éliminer. J'aime la diversité des comportements, elle m'étonne de jour en jours et ce maelström sociétal bigarré m'étonne et me plait chaque jour.
Qu'on lutte de la manière la plus active qu'il soit contre la prostitution illégale et forcée (qui OUI, représente une majorité) ? Je ne peux pas être plus pour !
Qu'on lutte contre l'obligation du port de la burqa/voile/de bouffer l’hostie/aller à la messe si quelqu'un ne veut pas de ça ? Je suis aussi plus que pour !
MAis que apr extension on interdise à toutes ces femmes qui trouvent honnêtement leur compte à se prostituer, forcée par personne, mais de quel droit ? Même raisonnement pour la burqa, je suis désolé, mais ce qui te semble anormal à toi avec ton éducation peut sembler normal à d'autres quand ils ont grandis avec une culture différente. Ton besoin de ne pas sortir à poil te semble normal et parfaitement équilibré, ce serait vu comme aussi étrange que le port de la burqa dans une société où tout le monde vit nu .
Par pitié, arrêtez de croire que vos us et coutumes sont les SEULS valables et que tout ce que vous pensez bons pour vous est bon pour l'ensemble des individualités de ce monde !
Merde, qui a décidé qu'une femme ne doit être ni trop prude pour avoir envie de se couvrir des pieds à la tête, ni trop libérée sexuellement pour trouver son compte dans le travail du sexe ? Les prudes, les coincées, les soumises, les fanatiques religieuses, les catins, les putes et les dépravées voient la sexualité de manière diamétralement opposées, mais je suis sûr d'une chose : vous les faites chier, vous les normaux, les bien comme il faut et les modernes, vous les faites chier quand il s'agit de vouloir imposer à tout le monde votre juste équilibre parfaitement en phase avec votre lieu et votre époque (qui prouve d'ailleurs que votre illusion d'avoir véritablement choisi cette vision est totale, vous vous êtes juste conformés aux normes actuelles, c'est tout).
Encore une fois, je me fous personnellement complètement de ces problèmes, je ne suis ni musulman ni adeptes de rapports tarifés, mais de la même façon que j'hurlerai à chaque privations lentes, insidieuses de nos libertés, permettez moi de m'indigner quand on essaye à tout prix de détruire ce qui nous dérange, les putes, les voilées, les naturistes, les trans, les homos, les déficients mentaux, les étrangers, les originaux et les ours des Pyrénées.
Je suis fier de toute cette diversité française, et j'entend bien le rester sans avoir l'horreur de constater un jour que la France est devenu un pays qui se prend pour l'Axe du Bien sur lequel le monde se doit de s'aligner.
la loi sur la burqa n'était qu'une loi raciste, liberticide ... sous une soi-disant volonté d'aider les femmes .. au lieu d'appliquer les loi déjà en vigueurs ... idem ici, on doit lutter contre le proxénétisme, pour protéger les citoyennes prostituées, contre les réseaux mafieux ... pour protéger la liberté de chacun !
Ça c'est juste la définition du travail : caissières, femmes de ménage, serveuses, etc…
C’est vrai qu’on a vachement vu les organisations religieuses lutter contre la prostitution, tiens. Normal, après tous, les bons pères de famille qui vont à la messe sont les premiers clients, alors on ne va pas se mettre à dos les fidèles.
Quel est le message que les médias cherchent à diffuser?
Oui il faut lutter contre l'exploitation, non l'interdiction de la pratique n'est pas la bonne réponse.
SI vous parlez bien de ce que veut faire NVB, il s’atit de pénaliser le véritable complice : le client. Ce qui, en Suède, a eu strictement l’effet inverse de ce que vous décrivez.
À moins que vous ne parliez de la légalisation des bordels, grâce à laquelle ce sont pas moins de 15000 mineurs qui officient dans les réseaux clandestins des Pays-Bas.
Ah les stétéotypes qu'on s'envoie à la figure durant les discussions de bar !
Au passage, quand bien même ce que vous dîtes serait vérifié, l'interdiction de la prostitution ne ferait que renforcer ces réseaux, comme l'explique Karen.
Pour les chiffres sortis du bistrot, vérifiez avant d'avancer vos accusations. Il y a donc 90% des prostituées qui sont sous la coupe d'un mac. Et victimes de la traite. Osez donc de parler de "2 adultes consentants" dans ce cas. Coucher avec un gars qui ne nous attire pas pour de l'argent pour survivre et éviter les coups de son mac, c'est pas vraiment être consentante.
A lire de nombreux commentaires, il faudrait maintenir cette situation (et fermer les yeux sur cette traite) plutôt que d'essayer de la changer, parce que sinon on est puritain. c'est effrayant.
Si y a moins de clients, y aura moins de prostituées. Après on peut adorer le sexe, ce n'est pas pour autant que c'est un besoin vital, qui implique une maltraitance d'autrui. Ce n'est pas parce qu'on est moche, complexé, associal, marié avec une coincée qu'on a le droit de payer une femme qui n'a pas d'autre choix pour se vider les bourses. la dessus je suis tout a fait d'accord avec NP237. Sans doute sommes nous des puritain(e)s ...
Sachez que la prostitution opère également énormement sur internet et dans des lieux de dragues. Sachez que personne et aucune étude ne prend en compte ces personnes.Sachez qu'il n'y a aucun chiffre exact ET crédible de la prostitution en France.
Trop facile de faire passer des lois inutiles et populistes sans demander l'avis aux principales et principaux (oui il y a des hommes aussi !) concerné.e.s ...
les putes qui n'ont pas "le luxe de ne pas dépendre d'un proxo" continueront de ne pas l'avoir, continueront d'être putes, mais ça se verra moins, c'est tout. Je pense qu'elles rêveront alors d'un bordel légal, au grand jour, plutôt que des hôtels de passe dégueulasses ou des impasses infâmes pour exercer le métier que , de toute façon, personne ne lui proposera de changer ...
D'ou tenez vous ces informations et ces statistiques ? De plus, je ne savait pas qu'en 2012 c'était un luxe de ne pas être dépendante d'un homme.
Je ne peux être que d'accord avec vous...
Comme vous le rappelez, il y a effectivement beaucoup à faire pour les femmes qui sont victimes de violences conjugales : plus de 2 millions sont concernées en France....
Et pourtant que voit-on ? Un loi qui interdit à quelques 2 milles femmes de s'habiller comme elles veulent : pour l’État, la tenue vestimentaire de 2 000 personnes est plus important, pour la cause des femmes, que 2 millions de femmes battues !!
Kafka aurait eu beaucoup de matière pour écrire s'il vivait aujourd'hui...
L'interdiction pure et simple continue d'être la règle comme si l'exemple historique de la prohibition de l'alcool aux États-Unis n'avait jamais existé...
De tout cœur avec vous, Gente Dame.....
Car la réalité, ce sont 90% de prostitué(e)s qui font partie de réseaux mafieux. Et que l’immense majorité des 10% restants sont des anciennes victimes de maltraitances sexuelles. La prostitution choisie, c’est un mythe.
La réalité, c’est que les fameux « besoins irrépressibles » des hommes, censés justifier ce « plus vieux métier du monde », n’existent pas.
Ce qui éviterait ces 90% de prostitué(e)s qui font parties de réseaux mafieux.
Cordialement,
Moi je cherche à ce qu’elles ne recherchent pas le tapinage comme une solution à leurs problèmes, dès le début.
Chacun son combat.
Quand on a à ce point autant incapable de recul, ce n'est plus un combat, c'est une croisade divine. L'olifant serait à propos.
Je ne sais pas s’il faut vous soigner, mais je recommande à titre préventif l’achat d’un dictionnaire…
Beaucoup s'en cache, car cela fait mauvais genre. Mais franchement, oui tous les mecs ont envie de baiser! il ne faut pas oublier que c'est même un des 5 besoins fondamentaux de la vie!
bon la plus part profitent de leur femme pour assouvir leurs besoins. mais sans une forme de prostitution, pour ceux qui ne peuvent plus avoir leur de relation conjugale. d'une façon ou d'une autre ce besoin sortira sous une forme nettement moins chouette pour les femmes. c'est le viol.....
l'idéal serait de faire de la prostitution une profession libérale. cela permettrait un vrai statut pour ces travailleurs du sexe. l'Etat aurait tous a y gagner, en terme de santé, en baisse de criminalité, en taxe engrangée et à la paix sociale en découlant. ne devant plus que lutter contre les réseaux clandestins les taches de police en serait aussi facilité. car franchement qui irait encore voir des clandestines, si c'est aussi simple que d'aller chez son psy....
Bref ce gouvernement ne fait qu'un heureux. La mafia qui à elle tous a y gagner, entre les augmentations de prix, et la baisse de concurrence des libres....
de la à penser qu'elle travaille pour eux, vu la corruption de nos élus, cela ne serait guère surprenant....
Oui, tous les hommes ont des envies de sexe. Pourtant, des millions de célibataires se contentent d’un porno et de leur main, et ils ne vont pas
Au passage, les femmes aussi ont tout autant d’envies. Pourtant personne n’entretient ce mythe des “besoins irrépressibles” à leur égard. Mais bon, dans votre imaginaire patriarcal et sexiste, les femmes ne sont que des objets sexuels que l’on peut acheter.
La réalité est moins teintée de ce bon sens franchouillard beauf. La réalité, c’est que la prostitution facilement accessible favorise les violences sexuelles et les viols. L’exemple de l’état de Victorie en Australie, à ce titre, est flagrant.
Les envies, on aime bien les satisfaire (avec des gens consentants), mais on peut s’en passer. Les besoins, c’est ce qu’on va faire dans les buissons.
c'est justement parce que les religions et le féminisme, n'arrivent pas à comprendre cela que l'on en est là.
ce n'est pas en punissant plus les clients que cela va changer la donne.
le mieux cela de libéraliser complètement la sexualité. la favoriser partout. et là, je suis sur que l'on aurait pratiquement plus besoin de travailleurs sexuels.
Vous êtes visiblement très doué pour dénigrer le STRASS en les taxant d'occulter la réalité de la prostitution alors que selon toute vraisemblance, ils sont nettement plus qualifiés que vous ou moi pour parler réalité de la prostitution.
De plus vous ne parlez que des femmes, le fait qu'il existe une prostitution hétéro masculine ne semble en rien vous choquer. On va dire que là aussi, ce n'est que 10% du problème donc les jeter en pature au nom des bonnes moeurs n'est pas un problème ?
Peu importe, d'ailleurs, même 1% de prostitution forcée ce serait trop. Mais la pénalisation des clients ne la fera pas plus disparaitre que la penalisation des prostituées avec Sarko. On remplace un effet d'annonce de droite par un effet d'annonce de gauche, pas plus.
Ca résume à peu près l'argumentaire pro-prost° développé ici. Sauf que, lorsqu'une prostituée pratique une relation tarifée, c'est dans la grande majorité des cas pour vivre, et pas pour se faire de l'argent de poche. Le consentement dont vous parlez semble sorti de votre chapeau.
Alors certes, toutes les ouvrières n'ont pas forcément une vie facile, et préfèreraient faire autre chose pour vivre (on peut le supposer), mais peindre en noir le travail ouvrier pour légitimer la prostitution, c'est vraiment se moquer du monde. Et insulter tous ces gens qui vivent de l'exercice de leur travail, et qui peuvent en être fiers, et dont leurs enfants peuvent aussi être fiers.
En tous cas, il est clair que l'offre et la demande sont liés: si on veut réduire la prostitution dans son ensemble, qui fait majoritairement fonctionner des réseaux de traîte, il faut s'en prendre autant à l'offre qu'à la demande, simultanément. C'est sans doute dommage pour les quelques indépendantes qui se sont établies et qui s'y sont faites, mais pensez plutôt à toutes les femmes qui auront moins de chance de finir sur le trottoir à la suite d'un accident de la vie. Ca en vaut certainement la peine.
http://www.youtube.com/watch?v=-cwdVDcm-Z0&fe...
Plus la sexualité sera libérée moins il y aura de besoin de prostitution.
Car comme d'habitude uniquement punir cela ne fonctionne pas.
C’est pourquoi nous avons besoin toujours de deux facettes face à un tel problème : prévention (éducation, accompagnement social) et répression (des proxénètes et des clients).
Si on veut que les prostituées arrêtent de le faire, il faut s'intéresser aux raisons qui les y poussent ... et ça, ça s'appelle, le chômage, le mal être au travail, etc.
Et quand bien même on aurait réglé tout ça, il y aura toujours des femmes qui choisiront ce métier ... parce que certaines (dans un proportion qu je me garderai bien de donner, contrairement à de nombreuses personnes ici, tout simplement parce qu'on en sait rien ...) ont choisi ce métier !
Il faut lutter contre les mauvaises raisons de devenir prostituée, pas contre la prostitution en elle même !
Ce sont des centristes qui balancent vers une droite molle. N'attendons rien , absolument rien de ces gens, qui font de l'humanisme -canada dry- et continuons à nous débrouiller au mieux avec les mentalités de démocratie chrétienne aujourd'hui, quant ce n'était pas les ayatollahs fachisants d'hier. Leur tâche est de faire semblant de résoudre les problèmes , pas de rendre la vie plus vivable. En tous cas ,merci pour votre témoignage.
la bonne conscience moralisatrice de gauche va faire autant de dégâts que l'approche de droite
il serait beaucoup productif pour la société de mettre en place un mécanisme qui avantage la prostitution choisie vis à vis des filles posées là par les mafias.
actuellement on voit bien que les filles contrôlées par des proxénètes sont sous le couvercle, ne peuvent même pas s'exprimer devant un journaliste.
il n'y en a que 10% -indépendantes- qui s'expriment, ok. mais 10% quand même; car elles sont en situation légale celles-ci. vous voulez vraiment que ça tombe à 0.1 % ? là effectivement la prostitution aura "disparue" [des rues, mais juste des rues].
il vaudrait mieux qu'une personne puisse se prostituer si elle le veut (et/ou en a besoin) mais que ça ne la coupe pas pour autant de la société:
à une époque j'avais une connaissance prostituée (indépendante). en arrivant vers les 45 ans sa seule solution était de rester dans le business en "pilotant" des petites jeunes débutantes ... ça ne lui plaisait pas énormément mais elle n'avait pas d'autre solution pour payer les factures
si la société ne l'avait pas mise sur la touche, en 20 ans elle aurait largement eu le temps d'apprendre un métier. moins rentable sans doute, mais quand même une solution pour en sortir
Les prostituées "libres" sont aussi pénalisées par les réseaux mafieux car cela fait baisser les prix.
Par ailleurs, un grand merci pour ne pas avoir sorti l'argument des prostituées qui font dans le social avec les handicapes et qui servent de soupapes aux violeurs d'enfant.
légalisée, la prostitution serait contrôlée et peut-être verrions nous moins d'enlèvement et de rapt d'enfants...
Quand la prostitution est légalisée, l’effet moral sur les clients est redoutable : puisque toute relation peut s’acheter, ça devient vrai de toutes les femmes. On assiste donc à une explosion du nombre de viols et de violences faites aux femmes. Allez faire un tour en Australie pour voir ce que ça donne.
Quand est-ce que l’on arrêtera de se cacher derrière des argumentaires bidons basés sur le bon sens populaire ?
Elle est déjà légal en France ! Le problème est que le déli de proxénétisme s'applique ou propriétaire des locations, à celui qui fabrique le site web, etc...
Les 2 problèmes sont complètement disjoint.
Des liens svp ? D'où sortez vous vos affirmations ?
Si c'est pour asséner des vérités sans étude sérieuse, moi aussi je peux en faire autant
► Et en plus, t'as fait ça gratos
Faites le tour : Belgique, Luxembourg, Allemagne, Suisse, Italie, Espagne... Nous sommes entourés d'Etats qui admettent la prostitution en toute liberté. En Suisse, une tenancière de "bordel" a comme profession sur sa carte d'identité, la mention : prostituée. En toute légalité.
Alors arrêtons ces conneries où l'on pense stopper la prostitution en France, comme la ligne Maginot a arrêté les Allemands, et la baguette magique stopper la pluie.
La prostitution existera toujours tant que la précarité financière sera possible. Tant que tout le monde ne pourra pas avoir une vie décente en travaillant et bien ça existera.
Aujourd'hui si on veut éliminer la traite des femmes il faut impérativement supprimer la clandestinité des prostituées.
Punir le client, va totalement à l'encontre cette idée. Vous en êtes conscient ou pas ?
Quant à punir le client, c’est la seule position moralement tenable. On peut trouver plus pragmatique de légaliser pour mieux encadrer, mais il se trouve qu’en pratique on a vu que ça ne marchait pas, donc la morale rejoint le pragmatisme : il faut pénaliser le client.
Ce n'est pas une femme que l'on a amenée en France de force, c'est juste une femelle qui compte gagner sa vie avec ses attributs. Ce n'est pas un travail. Elle ne rend pas service à la société. Personne ne l'a forcée à faire ça. Des prostituées qui ont des enfants ? Ben déjà faites pas des gosses si c'est pour les placer dans une telle vie, leur imposer un tel risque et une situation si précaire. Faire un enfant en vivant de cette façon, personne ne force les femmes à faire ça. plus de 20 000 chomeuses en plus ? bah, ça vous laissera le temps d'y réflechir, peut-être d'aller faire un boulot normal, suivre une formation, au lieu de se cacher derrière les arguments de la servitude professionnelle au service de la perversité et de la frustration masculine. Je vais pas encore plaindre un ensemble de personnes dont le systeme de vie est basé sur la prostitution.....La pauvre elle a voté Hollande ? Elle s'est faite baiser ? qu'est-ce que c'est que cette blague ?
La façon dont vous parlez me donne juste une certaine impression : vous êtes fondamentalement écoeuré(e) par l'idée même de la prostitution, même celle choisie, et cela vous rend haineux/se. Vous avez un problème avec le sexe?
Ça va, les neurones ? Pas trop fatigués de si peu penser ?
Vos arguments frises le pathétique sachez le.
Pour les prostitués ce sera très dure !
Meme le mercredi quand tous les gosses vont en foret elles sont là, et ya des capotes qui trainent par terre, on a le droit de se vendre, mais là c'est abusé
je ne crois pas qu'exercer dans ces conditions soit très sympa pour elles
Moi j'ai choisis de crever de faim pour meme pas 500 euros, alors ça ne me touche pas beaucoup ce que dit l'auteure de cet article
maltraitance par les proxos c'est bien ,la traite des filles d'où qu'elles viennent c'est super et j'en passe et des meilleures . pour moi il faut mettre le problème au grand jour et trouver la moins mauvaise solution , parce qu'effectivement on ne pourra éradiquer la prostitution mais on ne peut pas laisser les mafias gérer ça ;
Comme toujours les politiques veulent décider de choses qu'ils ne connaissent pas, sans consulter ceux qui les connaissent mieux qu'eux. C'est probablement parce qu'ils ou elles se croient à tort supérieurement intelligent(e)s.
Les féministes de salon connaissent moins bien la prostitution que celles et ceux qui en vivent. Alors qu'elles arrêtent de se comporter comme le dernier des machos et qu'elles les écoutent !
Toutes les interventions ont une part de vérité ici, et on peut aisément comprendre les femmes qui considèrent le côté dégradant de cette activité, ce qui a néanmoins les défauts de la réaction épidermique.
Le discours de cette jeune femme prostituée peut également s'entendre et de toute façon, elle maitrise certainement mieux le dossier que la socialote de service.
LA prostitution n'existe pas, il y a LES prostitutions.
Encore une fois les enfumeurs socialo dressent un écran de fumée et déploient des chiffon rouges de partout.
On attend de ministres républicains qu'ils s'attaquent à la misère qui jette certaines dans les pattes de fumiers maquereaux ( j'adore les maquereaux fumés, sans être un adepte de la riflette !!! putain, je suis trop bon...), ou celles de clients peu délicats. CETTE prostitution est un symptôme dramatique d'un mal qui, LUI, doit disparaitre.
Les autres types de prostitution peuvent être étudiés à loisir et on serait surpris des résultats, certaines ne réclamant aucune intervention d'aucune sorte... d'autres pouvant relever de conformations psychologiques ou sociales particulières etc...
Enfin , je passerai pudiquement sur le lien absurde fait par certains entre viol et sexe ou viol et prostitution. Ce n'est pas parce qu'il y a acte sexuel (ou pas) qu'on a à faire à des phénomènes ou des crimes semblables. Il n' y a aucune corrélation clairement établie. Des violeurs en série faisaient grande consommation de prostituées tandis que d'autres les fuyaient. Les niveaux de prostitution constatés dans divers endroits de la planète ne laissent augurer en rien du danger du viol que les femmes ont parfois à affronter.
Ce n'est pas parce qu'on a des viols et de la prostitution que ces faits sont liés. A moins de vouloir établir un lien ad hoc qui peut servir des discours fallacieux et discriminants.
Y a t il un lien entre le nombre d'accidents de voiture dans la banlieue parisienne et le nombre de viols commis ? Ils sont tous les deux en recrudescence.
Les faits, pour sexuels qu'ils soient, n'ont pas les mêmes ressorts. Seule une approche superficielle ou militante peut prétendre à ce genre de conclusion. Je te renvoie aux multiples études canadiennes de la fin des années 80 lors de la vague de violence sexuelle de la région de Toronto...
Ce n'est pas une question de bol, mais de sérieux dans cette affaire qui en mérite.
Elles "travaillent" souvent de 8h00 à 21h00. À la fin de leur journée, certaines font les poubelles des supermarché pour récupérer à manger.
Elles ont entre 40 et 55 ans, souvent mère ou grand-mère.
Et même si certaines ont en fait leur métier, ici aussi 90% ont des comptes à rendre à leur réseau esclavagiste.
Plutôt que de vous occupez du cul des gens.
C'est le mieux que vous puissiez faire contre la prostitution...
Que faites vous des autres, exploitées, maltraitées, cassées avant d'être mise sur le trottoir, raccolant le client qui ferment volontairement les yeux.
Ceux et celles qui connaissent la prostitution, ne peuvent pas en toute honnêteté, dire que la majorité ont choisi, les machos vont voir les prostitués, sans se demander si elles sont libres ou pas, ils payent et c'est tout; On ne vit pas chez les bisounours
Quand aux pauvres filles qui subissent? Comme pour la burqa, pénaliser ne servira qu'à scléroser encore un peu plus le système, ce monde pourrit, à cause de vos préjugés, de ce que nos condition nous force a faire, de votre aveuglement... Advienne que pourra!
Le vrai problème n'est pas le PS et un pseudo sentiment de s'être fait baisé 1 mois après les élections alors qu'au niveau législatif rien n'est venu alourdir votre quotidien que je sache ! Des faits, pas des impressions stupides basées sur des déclarations qui ne concernent que l'avis d'une porte "parole" qui les déclarent et qui se sont vite révélé non pas une parole "portée" : mais son avis qui ne regarde qu'elle !
Le vrai problème est le vieillissement de la population française et sa très nette tendance a imposer une réactitude a marche forcée de courants politiques qui n'étaient même pas sensé l'être !
La légalisation du cannabis est un cas très concret du problème, alors qu'a gauche au niveau idéologique on y a toujours été + ou - favorable et qu'en + l'évolution du problème des drogues et de la prohibition montre chaque jour l'échec TOTAL des lois de 1970 sur les stupéfiants ou une analyse objective du problème ne peut qu'aller vers une légalisation pour enfin endiguer les véritables risques du cannabis (échec scolaire des mineurs, déclenchement de pathologie mentale en suspend chez certains jeunes : la plupart mineurs ...) qui va avec le fait que le seul VERITABLE MOYEN de s'assurer d'une baisse sensible de la consommation des mineurs est une légalisation comme au pays bas ou les chiffres ne laissent aucun doute quand a cette réalité (les jeunes néerlandais consomme beaucoup de drogue que les jeunes français, car la culture du tabou familial et de l'interdit a été brisé via une légalisation qui rend le produit moins attractif en tant que contre pied familial ect, mais la je simplifie parce que j'ai pas envie de m'épencher la dessus 107 ans)
Et pourtant qu'est ce qu'on a vu : Hollande déclarer qu'il n'est pas favorable a une légalisation (ou dépénalisation, mais de toute façon dépénaliser est une erreur grave, ce qu'il faut c'est un cadre légal pour endiguer et avoir une efficacité en terme de santé publique) pour cette raison la :
"Ce serait envoyer un message négatif aux parents"
Hollande n'a en aucun cas fait déballage de sa conviction a lui autour du sujet qui est potentiellement ouverte : par contre il a fait état de sa certitude de se prendre une baffe électorale s'il échaudait la "parentalité française" et sa réactitude irrationnelle dès qu'ils sagit de leur gamin sur une chose dont ils ne connaissent rien, ne maitrisent rien ...
La seule et unique raison pourquoi il a dit "non" catégorique a ce sujet (quand un JM BAYLET du PRG je crois lui s'y déclarait très favorable, alors que pourtant sexagénaire, mais pas en position de se faire élire, plusieurs mois + tot lors des primaires PS, bon on va éviter l'avis de Valls qui ne sert a rien : c'est un semi réac rosifié)
Alors la prostitution dans un tel climat électoral ou c'est l'électeur parental réac de 45-50-60-65 ans qui a le dernier mot électoral dans la pyramide des ages françaises : Laissez moi rire !
La seule vérité est que la France en terme de population est en train de vieillir a vitesse grand V et c'est devenu le principal blocage idéologique a des réformes qui pourraient paraitre "libertaire" mais qui sont en réalité d'une nécessité absolue par rapport a la situation : le PS n'y est pas pour grand chose la dedans, a quoi bon le courage idéologique si c'est le défaite assurée devant les océans d'ignorance des parents français échaudés et apeurés qui ne sont absolument pas au courant ou qui refuse de voir la réalité en face, que pourtant CA MARCHE dans les pays + nordique qui ont eu le courage de le faire comme les pays bas !? A quoi bon dans ces conditions ?
Les vrais problèmes sont ici, non seulement la société française n'y est pas prête, mais en + les conditions a un rapprochement idéologique vers l'évidence s'éloignent chaque années avec le glissement inexorable de la pyramide des ages vers une France réac et ignorante sur la question
Ah, nan ? Ah bon. C'est c'qu'on m'a appris pourtant. C'est c'que tout le monde fait, pourtant. Preuve en est, cet article : qui s'préoccupe d'elles, sérieux ? Personne. Les flics ? S'en tapent.
Y faut pas s'voiler la face. Faut pas croire que ce genre de tribune peut toucher grand monde. Même si en lisant ça, on est pris d'une grosse envie d'aller aux toilettes.
Pourquoi ? parce que pour la plupart, vous êtes que des hypocrites de merde. Ouais. A tous gueuler contre "l'assistanat de la gauche" sans arrêt, soit disant, tout ça. J'sais qu'vous l'pensez. Honte à vous - le "vous" est abstrait je ne vise personne en particulier. Parce qu'on choisit pas son combat, quoi. La vie est pas fun. Merde à la fin.
La réalité c'est quoi ? C'est qu'y'a des gens qui sont plus ou moins dans la merde, et ce de partout. Et qu'ils se démerdent comme ils peuvent, prostitué(es) compris(es). Alors les politiques ouais, y sont un peu à la masse. Comme toujours quoi. A péter plus haut qu'leur cul dans leurs administrations avec leurs salaires. Comment y pourraient connaître notr' putain d'réalité ?
Et après ça on s'étonne, quand on voit l'état de nos dirigeants - les médias - que y ait du racisme et autres tares psychiatriques qui touchent nos enfoirés de concitoyens ?! Vive la désinformations moi j'dis. On s'fout de qui là ?
Les français, c'est nous les vraies putes. Parce qu'on s'cache derrière nos écrans pour gueuler mais une fois dans la rue, on sait même plus pourquoi on gueule.
Alors voilà, j'agis pour ma tronche. Et j'conseille à Karen de faire la même. Eh puis merde : le SMIC pour Najat.
Que ce prétendu droit, soi-disant le plus vieux du monde, entraîne une traite des femmes sans précédent et l’explosion d’un « marché » qui dote les proxénètes d’un pouvoir croissant, eux qui sont désormais promus au rang de chefs d’entreprise dans une partie de l’Europe, serait indifférent. Tout comme l’assignation des femmes au sempiternel statut de « putain » (encore dite « matériel » ou « matos ») avec les violences – insultes, agressions, viols – qui en sont inséparables. Surtout ne toucher à rien !
Vouloir faire reculer cette pratique archaïque relookée en job branché par le capitalisme libéral serait une « utopie » ; nous voudrions « éradiquer » la prostitution ; des termes aux relents assassins. Lutter contre le racisme ou la torture est aussi une utopie permanente et personne n’y trouve à redire. Eradiquer ? Non, abolir. L’esclavage n’a pas été éradiqué mais il a bel et bien été aboli. Aucun Etat n’oserait plus le justifier, l’organiser ou le laisser prospérer. Le même choix pour la prostitution serait une avancée de civilisation.
On nous oppose la liberté. Liberté, oui, mais liberté de qui ? « Je paye et tu t’exécutes. » Sous les emballages subversifs, le système prostitueur est un système fortement conservateur, une concession à l’ordre ancien où l’homme dispose face à une femme – plus rarement un homme – qu’il prive, en froissant un billet, de la liberté de lui tenir tête et de dire non.
Ce mot magique, liberté, brandi bien haut par les défenseurs de l’industrie du sexe (et de ses hyper profits), est censé nous faire taire. Mais il y a méprise : ce que nous combattons n’est pas le libertinage mais bien l’exploitation sexuelle ; pas la vie privée, mais le commerce de la sexualité.
Quant à l’argument de la clandestinité, répété en boucle, il tombe à plat. C’est bien dans les pays qui ont prétendu « légaliser » la prostitution – en réalité le proxénétisme – qu’elle est devenue considérable. En Allemagne et aux Pays-Bas, les prostituées, qui refusent de porter l’étiquette de « travailleuses du sexe » et de payer des impôts, sont de fait condamnées à la clandestinité et en tant que telles pourchassées par la police. Ce qui n’est pas le cas en Suède, pays où les clients sont pénalisés, puisque les prostituées ne sont pas poursuivies.
Cette inversion de la charge pénale, mise en œuvre en Suède en 1999, ne prend son sens qu’à l’intérieur d’une panoplie de mesures concrètes et n’est pas envisageable sans elles : fin de la répression qui pèse sur les personnes prostituées, mise en œuvre d’un véritable plan social d’accompagnement à la sortie de la prostitution (vécue neuf fois sur dix comme une voie sans issue), lutte réelle contre toutes les formes de proxénétisme, mesures de prévention et d’éducation à une sexualité non sexiste et respectueuse de l’autre… Et politique volontariste et transversale pour parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes.
L’interdiction d'acheter un acte sexuel ne relève pas d’une lubie répressive mais d’un choix politique dicté par les textes internationaux qui mettent désormais en exergue la « demande » comme facteur essentiel dans la traite des êtres humains : Protocole de Palerme visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants (2000), Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, dite « de Varsovie » (2005) appelant à des « mesures législatives, administratives, éducatives, sociales, culturelles ou autres » « afin de décourager la demande ».
Il ne s’agit pas de mettre des hommes en prison – de plus en plus d’hommes sont à nos côtés dans le combat abolitionniste – mais de poser une nouvelle façon de vivre en société. De même que l’on ne vole pas, on n’achète pas le corps d’autrui. En Suède, les petits garçons grandissent avec l’idée que les filles ne sont pas des objets de défoulement ; que la sexualité est une affaire de désir partagé, hors de toute contrainte économique.
Nous défendons un projet de société, une Europe des droits humains et non une Europe du profit et de la marchandise. Mais aussi une certaine idée de la liberté sexuelle, qu’il est temps de commencer à décliner aussi au féminin. Soyons clairs : une société sans prostitution n’enlèverait rien à la liberté individuelle en matière de sexualité, qu’elle soit hétéro ou homo. Bien au contraire. Cessant d’être imposé par l’argent – de même que par la violence –, un rapport sexuel serait l’expression d’une sexualité libre, y compris pour les plus précarisé-es. C’est ce qu’a magnifiquement compris notre courageuse ministre, Najat Vallaud-Belkacem, en s’engageant clairement en faveur de l’abolition.
Signataires
Sylviane Agacinsky, philosophe; Claudine Blasco, Attac; Danièle Bousquet, ancienne députée, présidente de l'Assemblée des femmes; Thalia Breton, porte-parole d'Osez le féminisme; Nicole Castioni, femme politique franco-suisse, ancienne prostituée; Sandrine Goldschmidt, A dire d'elles; Patric Jean, réalisateur; Claudine Legardinier, journaliste; Malka Marcovich, Coalition Against Trafficking in Women; Anny Poursinoff, ancienne députée EELV; Claire Quidet, porte-parole du Mouvement du Nid; Frédéric Robert, membre fondateur du réseau Zéro Macho; Maurice Ronai, chercheur; Laurence Rossignol, sénatrice, vice-présidente de la région Picardie; Romain Sabathier, militant féministe; Coline Serreau, cinéaste.
Je suis un homme, j’ai dépassé la cinquantaine, j’ai des enfants et je suis au RSA depuis janvier 2011.
Dans une autre vie, je travaillais 70 heures par semaine, 50 semaines par an pour des revenus qui me permettaient tout juste de payer les factures et les impôts… J’étais scénariste (un métier de merde) et j’ai même connu quelques moments de gloire. Mais je me suis fatigué de la malhonnêteté des producteurs(trices), des contrats léonins, de la modicité des droits perçus, de la rapacité et de l’égo des réalisateurs(trices), de l’insigne suffisance des diffuseurs. Usé, en panne d’inspiration, j’ai commencé à refuser des projets. Avec la baisse drastique de mes revenus et ma déprime persistante, ma compagne a fini par ne plus me trouver très sexy… Disputes, descente aux enfers, séparation…
Un beau jour de janvier 2011, je me suis retrouvé à la rue avec une grosse valise et des sentiments en charpie.
Pour ceux qui ne connaissent pas ou pas encore, le RSA (417 euros/mois), c’est l’absolue misère. Vous touchez votre pécule le 5 du mois. Le 15, même en faisant très, très attention, vous n’avez plus un sou et il vous reste encore trois semaines à tenir.
Dans cette galère, j’ai eu un peu de chance : un bienfaiteur m’a prêté une chambre de bonne en plein Paris. Une toute petite chambre de 7m2, au sixième mais avec ascenseur, un lit une place, un lavabo, un vasistas grand comme un plateau télé et les chiottes sur le palier. Pas moyen de prendre une douche. Pas moyen de se faire à bouffer. Au début, j’ai beaucoup pleuré dans ma petite chambre et puis, au fond de mon tunnel, une idée a finalement germé. Je lui dois mon salut.
Depuis fort longtemps, j’étais fasciné par les prostituées et j’y avais recours, parfois. J’ai donc pensé à faire la pute.
A plus de cinquante balais, étant un mec, qui plus est hétéro, c’était pas gagné me direz-vous. Mais dans ma détresse, je me suis persuadé que je pouvais contourner ces obstacles que d’autres, à bon droit, auraient jugé infranchissables. Et puis me semblait-il, j’avais quelques atouts : je suis pas mal foutu et parais plus jeune que mon âge, je suis mince, musclé, pas très grand, doux, aimant le sexe, avec une grande capacité d’écoute.
Une fois ma décision prise, restait à opérer ma transformation en putain plausible.
Je me suis fait raser la tête et me suis entièrement épilé puis pendant quelques jours, j’ai écumé les boutiques de prêt-à-porter tenues par les chinois de la rue du Faubourg du Temple. J’ai consacré la quasi-totalité des 417 euros de mon RSA à me constituer une garde-robe à tout petit prix : bas, porte-jarretelles, lingerie, micro-jupes au ras du cul, bustiers, serre-taille, talons hauts, maquillage, vernis à ongles, préservatifs, gel et sex-toy… mais pas de perruque (aucune ne me va).
Une fois cette panoplie rassemblée, j’ai pris quelques photos très suggestives grâce à la webcam de mon ordi (mon ancien outil de scénariste) et sous pseudo, j’ai posté des annonces crues et explicites sur les sites de rencontres… Succès immédiat ! A 20 euros la passe, le client potentiel jugea sans doute que le risque à prendre n’était pas outrecuidant.
Désormais, j’ouvre à midi et je « travaille » jusqu’à 20 ou 21 heures. Dire que je suis à l’abattage serait exagéré mais ça marche. Certains jours, je ne fais qu’un client mais 20 euros ajoutés aux 13 euros/jour de mon RSA, ce n’est pas si mal. Le plus souvent, je fais tout de même 3 ou 4 passes et certains jours je peux gagner 100 ou 120 euros.
Mes clients sont des hommes mariés, quelques petits jeunes, quelques papys. Je ne sélectionne pas. Ils sont blancs, noirs, arabes. Tous respectueux et pour certains, adorables. Je leur vends ma bouche, mes fesses, du plaisir et de la tendresse. Je garde le dimanche pour moi.
J’en suis là. Je me sens utile et sans nager dans l’opulence et la félicité, je suis moins malheureux.
gerald lyon