Selon l’avocat de la famille, David Metaxas, par ailleurs mis en examen dans le cadre de l’affaire Neyret, la thèse du suicide de Myriam Sakhri a été « hâtivement avancée » et reste « difficilement explicable ». Ses proches souhaitent donc « qu’une information judiciaire vienne définitivement élucider les circonstances précises du décès », a-t-il expliqué.
La plainte pour « homicide volontaire » est motivée par l’absence de témoignages auditifs, alors que la jeune femme de 32 ans s’est donnée la mort avec son arme de service. Mais, selon une source judiciaire citée par Libération, le bruit d’un coup de feu tiré « à bout touchant » est très faible et les appartements mitoyens étaient inoccupés au moment du décès.
Le chef de « harcèlement moral », qui constitue l’essentiel de la plainte, vise quant à lui les collègues de Myriam Sakhri, accusés d’avoir commis des « actes répétés d’intimidation, d’injures à connotation raciste souvent », sans que sa hiérarchie ne réagisse.
Quelques jours après le décès, l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), avait révélé que la gendarme l’avait contacté à plusieurs reprises « pour lui faire part de sa souffrance morale qui résultait de son travail », toujours selon Libération.

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