L’écologie radicale se déchire : « décroissance de gauche » contre « décroissance de droite »
Les candidats labellisés « décroissants » n’ont jamais dépassé la barre des 1% aux élections nationales. Et depuis un an, beaucoup de leurs forces sont perdues dans des querelles de chapelles, entre les tenants d’une « décroissance de gauche » et ceux qui prônent une décroissance qui ne serait « ni de gauche, ni de droite ».
Ces vifs débats agitent le microcosme décroissant depuis la rupture, à l’été 2011, entre Vincent Cheynet, le rédacteur en chef du mensuel La Décroissance, et le politologue Paul Ariès.
Sur le fond du fond, les « objecteurs de croissance », comme ils veulent se faire appeler, sont en accord : il faut sortir de la « religion » ou du « mythe » de la croissance. Une fois cela dit, ils restent globalement d’accord sur l’articulation des niveaux individuels et collectifs de leur engagement :
- la « décroissance individuelle » autrement appelée « simplicité volontaire » consiste à limiter l’usage des biens de consommation et à réduire l’empreinte écologique de chacun.
- Au niveau collectif, il s’agit de participer à des actions alternatives, comme le développement des circuits courts de production-consommation, notamment à travers les AMAP.
Mais quand on arrive au niveau de l’engagement politique, les choses se compliquent…
Aux législatives, trois familles de décroissants
1/ Les indépendants très à gauche
Les deux pôles de la décroissance indépendante, le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC, tendance libertaire) et le Parti pour la décroissance (PPLD) ont signé un accord en mars 2011. Ils présentent une quarantaine de candidats sur la base d’une plateforme ancrée à l’extrême gauche :
« Le programme des objecteurs de croissance est radicalement anti-capitaliste, anti-productiviste, écologiste, féministe, et internationaliste. Il propose des solutions à la fois justes socialement et soutenables écologiquement, notamment le revenu inconditionnel). »
Parmi ces candidats, certains ont conclu des accords avec le NPA, particulièrement en région Rhône-Alpes, dans la Drôme et en Ardèche.
A Lyon, Noura Mebtouche se présente dans la 1ere circonscription du Rhône, sous l’étiquette du Parti pour de la décroissance.
A noter que Paul Ariès soutient ces candidats sur la base de la plateforme signée entre le MOC et PPLD.
2/ Les indépendants « ni gauche, ni droite »
Ils considèrent que la décroissance n’appartient ni à la gauche, ni à la droite.
Ils sont notamment représentés par l’EPOC, un mouvement qui vient d’être créé notamment par Clément Wittmann, qui avait tenté de se présenter, à vélo, à la campagne présidentielle.
A Lyon, ce courant est surtout incarné par Vincent Cheynet, rédacteur en chef du mensuel La Décroissance, qui se présente pour la quatrième fois dans la 2e circonscription du Rhône. Il déclare :
« Je pense que cette question de la décroissance est transversale à l’arc politique. »
Ce dernier a rompu avec l’EPOC après la publication d’un tract intitulé « François Hollande criminel contre l’humanité ? » pour ne pas cautionner ce « type d’outrances ».
Electron libre de la décroissance, anciennement proche de Vincent Cheynet, Marc Chinal se présente au nom de « Voter-a-m » pour « une civilisation de l’après-monnaie », dans le 3e circonscription du Rhône. Il n’a pas hésité à brûler des billets (étrangers) de banque devant les rédactions lyonnaises pour faire parler de lui.
Marc Chinal, qui se revendique de la décroissance, brûle des billets de banque devant Rue89Lyon
3/ Les « Objecteurs de croissance » du Front de gauche
Les idées de la décroissance traverse l’ensemble des partis de gauche, jusqu’au PS, avec le courant Utopia, en passant par Europe Ecologie-Les Verts.
Mais c’est essentiellement au sein du Front de gauche que les candidats s’affichent « objecteurs de croissance ».
Le lyonnais Paul Ariès, l’un des penseurs de la décroissance, est le principal artisan de la diffusion de ces idées. Directeur du Sarkophage (« journal des gauches antiproductivistes »), il a lancé avec Jacques Testart un appel « pour un Front de gauche antiproductiviste et objecteur de croissance » qui a obtenu un certain succès au sein de la coalition.
Dans le Rhône, ceux qui se réclament de l’objection de croissance, ne sont pas des inconnus. On trouve outre Anne Charmasson-Creus de la Gauche unitaire (dans la 2e circonscription), Bernard Genin, le maire PCF de Vaulx en Velin (dans la 7e circo) et René Balme, le maire Parti de gauche de Grigny (dans la 11e circo).
Les « ni… ni… » sont-ils de droite ?

Paul Ariès
Chef de file de la décroissance de gauche, Paul Ariès est tranchant :
« Cette décroissance du « ni droite ni gauche », donc de droite, est pour moi une hérésie ».
Il s’oppose à cette « décroissance de droite » qui prône l’austérité devant nécessairement advenir après le pic du pétrole :
« Je travaille à la convergence des objecteurs de croissance des gauche et amoureux du Bien Vivre. Mon dernier ouvrage s’intitule « le socialisme gourmand », ce qui est tout de même un positionnement clair ».
Paul Ariès tire surtout à boulet rouge sur Vincent Cheynet et son journal La Décroissance, dont il fut pourtant lui-même pendant dix ans l’un des principaux collaborateurs. Après avoir co-signé en mai 2011 une lettre ouverte à Vincent Cheynet lui demandant d’être moins sectaire, il s’est trouvé exclu du journal.
Depuis, Paul Ariès n’a de cesse de marquer très durement sa différence avec son ancien compagnon de route, entraînant dans son sillage une grande partie des « objecteurs de croissance ». Pour lui, « Cheynet rend aujourd’hui un très mauvais service à la décroissance » :
« Il est impossible d’asseoir autour de la même table toutes les familles de la décroissance. Je suis de gauche, lui pas. Je suis partisan du mariage homosexuel et défenseur des droits LGBT, lui pas. Je suis contre la valeur travail et pour la réduction du temps de travail (les 32 heures tout de suite), lui pas. Je ne considère pas que le PCF soit le diable absolu, lui si. Je combats pour la gratuité et le revenu garanti, c’est au coeur même du projet de la décroissance… Cheynet et ses proches considèrent que ces combats ne sont pas ceux de la décroissance. »
« Une rhétorique stalinienne »

Vincent Cheynet
Systématiquement, Vincent Cheynet répond que Paul Ariès use d’une « rhétorique stalienne », comme il nous le reprécise :
« Je sais que le débat est piégé tant ce clivage droite-gauche peut fonctionner comme un système religieux au sens marxiste du terme : la gauche devient alors une mystique, une incantation permettant de s’affranchir de la réalité et d’excommunier des contradicteurs gênants. Elle dégénère en une sorte de foi inconsciente à laquelle on demande d’adhérer sans réserve sous peine d’un renvoi à l’hérésie. Le pire étant la rhétorique stalinienne du type « ni droite, ni gauche donc de droite donc d’extrême droite ». Mais ce débat est complexe car cette rhétorique du ni droite ni gauche est aussi celle d’une partie de l’extrême droite. En tous cas, elle n’est pas la nôtre ».
Pour Vincent Cheynet, « il n’y a jamais eu de différends politiques, juste un problème personnel maquillé en problème politique ».
A l’appui de sa thèse (« la représentation de la décroissance traverse l’arc politique »), le rédacteur en chef de La Décroissance réaffirme son humanisme et met en avant son récent engagement, datant de six mois, au Front de gauche et la présence à ses côtés, comme suppléante, de Florence Leray, « une personne qui défend une décroissance affichée comme de gauche ».
« Contrairement à lui (Paul Ariès), je crois qu’il est prioritaire de s’engager personnellement en politique en se présentant dans la sphère électorale, davantage que de plastronner à des émissions de bavardage à la télévision. »

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Plus les préoccupations environnementales sont adoptées par un grand nombre, plus ce thème est repris par les acteurs politiques traditionnels.
Ça devrait être considéré comme une victoire, mais les mouvements écologistes ont ramé pendant 60 ans pour obtenir gain de cause, et ont développé une forte culture de la pensée à contre-courant des masses.
J'ai l'impression qu'ils ont du mal à s'adapter au succès de leurs idées, et que beaucoup cherchent à retrouver cette position si confortable de la pensée radicale...
La conséquence directe et fâcheuse pour les écolos est que dans leurs rangs, se retrouveront de plus en plus de talibans verts, de courants dogmatiques radicaux et irréconciliables.
Et qu'ils perdront du coup le fond de bon sens social qui leur a permis de progresser.
1) au Forum mondial de la pauvreté que nous co-organisons avec la communauté Emmaus de Lescar-Pau fin juillet (voir site de la communauté et du sarkophage...)
2) au Forum national de la désobéissance le dernier samedi de septembre que nous co-organisons avec la ville de Grigny pour Désobéir à L'UE en organisant un référendum d'initiative citoyenne sur le traité Merkozy, pour Désobéir à la dette en organisant l'audit des dettes publiques, en formant les citoyens et les élus à la désobéissance citoyenne
3) au prochain Forum national du Bien vivre que nous organiserons en 2013...
Nos idées en faveur d'une décroissance ancrée dans les gauches progressent...
On lira le livre collectif "la décroissance contre la récession, notre décroissance est de gauche" paru chez Parangon. On lire prochainement un autre livre collectif dirigé par Michel Lepesant (un des responsables du MOC) sur "la décroissance contre toutes les droites"...La décroissance ne peut que se revendiquer des gauches sauf à être l'austérité, un moralisme digne de dames patronnesses et de directeurs de conscience, une décroissance bigote. Nous travaillons en revanche à la convergence des différentes sensibilités des gauches, celle de la convergence MOC/PPLD, celle du NPA, celle du Front de gauche antiproductiviste et objecteur de croissance, celle des milieux libertaires, etc. Il y a mille et une autres façons de faire de la politique que de se présenter à des élections....comme voudrait le faire croire le système dominant...en participant aux luttes sociales et à la bataille des idées, en oeuvrant pour le retour d'un grand mouvement coopératif de rupture d'avec le capitalisme et le productivisme, en mettant en place des monnaies locales, en soutenant les mouvements des indignés et des anonymous., et même dans le champ religieux en étant du côté des théologies de la libération...Les OC des gauches fêtent la gratuité et le revenu social. Les OC des droites fêtent l'austérité.
Féminisme et décroissance: http://cyril-dimeo.over-blog.com/article-1151448....
Socialistes, nous le sommes, en héritiers, du socialisme utopique : celui des coopératives, des mutuelles, des expérimentations minoritaires, sociales, écologiques, démocratiques.
De gauche nous le sommes, à cause du point de vue à partir duquel nous pensons la réalité : celui des humiliés, des appauvris, des gens de peu, des exploités, des "sans"...
Alors tout cela se traduit par des "partis-pris" : en faveur d'un revenu inconditionnel, en faveur d'un revenu maximum acceptable, pour un arrêt immédiat des nucléaires, pour des services publics reterritorialisés, pour des gratuités, pour une réduction drastique du temps de travail.
Vous avez soutenu le Front de Gauche aux dernières présidentielles, or il me semble que M. Mélanchon rabattait lui-même pour M. Hollande au second tour... pas franchement anti-productiviste et encore moins objecteur de croissance, n'est-ce pas?
Se présenter à des élections offre le grand avantage de ne pas se contenter de colmater des brêches, répondre au coup par coup à chaque attaque en atomisant la lutte,
mais de proposer un autre modèle de société, ne plus être dans une action par la négative et la réaction aux attaques, mais dans une action positive par la création de propositions et de modèles. J'ajoute enfin que se présenter à des élections n'exclue pas, bien au contraire, d'autres manières de faire de la politique, les différents types d'actions s'étayent, se soutiennent et se renforcent !
Pour finir, si certains OC refusent de se dire de gauche, c'est en référence à la gauche politicienne qui occupe le devant de la scène politique, comme vous devez le savoir, sauf à faire l'amalgame entre d'une part les décroissants qui rejettent une gauche croissanciste, vrp des lobbies de tout poil, et d'autre part l'alliance indépendante écologiste (de droite) ou
pire, les mouvement de décroissance d'extrême droite emmené par Alain de Benoist !
Quand nous avions fondé decroissance.info après les marches pour la décroissance en 2005, on avait encore qq.thématique proche du journal parfois, mais on s'est vite opposé à une ligne qui s'oppose a tout débat qu'elle ne contrôle pas.
Le journal La Décroissance a toujours été ce que Paul lui reproche aujourd'hui. VC a toujours refusé des idées de la décroissance qui ne soit pas les siennes.
Comme nous étions ouvert, on s'est coltiné dans la partie forum du site des partisans d'extrême droite (auquel on a jamais ouvert la ligne éditoriale ou la partie rédactionelle) avec lesquels nous étions en désaccords total (la plupart d'entre nous étant largement anar). Mais nous exposions et disions nos désaccords sur des bases argumentés.
Puis on a arrêter tout ça, parceque franchement passé plus de 5 ans a traité en boucle le même sujet, et personne pour prendre le relais de la modération, ça ne nous intéressait plus.
La décroissance a nos yeux montré elle-même ses limites, trop ancrés dans une approche économiciste (alors qu'on fondrait sortir de l'économie de l'autre côté) entre autre. Pour ma part, je lui reproche aussi son anthropocentrisme (que Paul Ariès défend par ailleurs, parcequ'il pense qu'une critique de l'anthropocentrisme est forcément un antispécisme, qui est forcément contre les humains, qui est forcément le fait de sataniste.... [a moins qu'il est changé sur cette question] du grand n'importe quoi sur cette question, alors qu'il s'agit simplement de ce dire qu'il faut prendre soin aussi des eaux et de la terre puisque sans elle, les vivants (humain ou pas!) n'ont plus d'habitats... bref, de l'écologie de base !).
Il y aurai tout un t'as d'autres aspect, mais franchement je n'ai plus le temps, ni l'envie de traité ces questions la, et que par ailleurs la plupart des gens s'en fiche (et ne réagisse jamais).
Tout ça pour dire, que je suis un peu étonné de tout le remout récent que l'on fait sur cette affaire, alors que ça fait des années que le problème existe.
Je trouve quant même que c'est donner beaucoup trop d'importance à certains individus isolés (qui ne représentent qu'eux même) avec pour conséquence de faire croire qu'il y a 3 courants de tailles égales.
Remarquons seulement que la structure qui regroupe le plus de personnes (au moins en terme de candidatures) est celui qui n'est pas désigné par des noms de "personnalités". Cela aussi est révélateur d’un imaginaire politique sclérosé.
Attention à ne pas amalgamer une personne avec un mouvement. Attention à ne pas croire que ce qui se passe à Lyon est révélateur de ce qui se passe nationalement.
La quasi-majorité des objecteurs de croissance ne sont pas divisés. Ils sont diversifiés pour des raisons historiques et géographiques, mais la structuration est en marche. N’oublions pas les 40 x 2 OC qui se sont investi dans les élections en se "foutant" totalement des guéguerres Lyonnaises. Ce serait bien de leur rendre hommage au lieu de monter en épingle les luttes familliales.
Cordialement
Je sais pas, j'espère que tout ne va pas devenir comme dans les banques et autres lieux, ou on délègue sa responsabilité sur des "pb techniques" :)
Merci d'avoir résolu la chose :)
Ceci étant, les 2 courants principaux de la décroissance ont beaucoup en commun, dont ce même précepte de base : "on peut décroître (économiquement) dans un monde qui continue à croître... démographiquement". Bien évidemment, cette idée n'est pas exprimée aussi franchement car, dans un monde aux limites et aux ressources finies, l'absurdité physique d'une telle proposition (sauf à faire tendre le niveau de vie individuel vers zéro), serait trop flagrante. On se contente donc de faire feu sur tout ce qui pourrait relever du malthusianisme, théorie réactionnaire et obsolète.
Cependant, l'opposition à la "décroissance démographique", voire même à la simple stabilisation de la population mondiale (puisque c'est le seul objectif atteignable à court terme) ne se décline pas exactement de la même façon dans ces 2 courants. "A gauche", il y a cette foi dans l'être humain qui pourrait s'exprimer ainsi : le peuple [sacralisé] ne peut pas avoir tort, même lorsqu'il fait beaucoup d'enfants. De toute façon, seuls les riches sont mauvais et ce sont eux qui détruisent la planète. Même si ce raisonnement ne tient pas la route sur le simple plan arithmétique, on s'en tiendra à cette vision manichéenne du monde.
"A droite", on retrouve dans une moindre mesure cette analyse globale à laquelle on peut rajouter la notion exacerbée de liberté (entre autre de procréer sans limite), ainsi que des restes de préceptes religieux.
Il semble évident que cette impasse sur la question démographique ne joue pas en faveur des courants officiels de la décroissance et explique en partie leur faible audience. En effet, nos concitoyens n'ont, dans l'ensemble, pas franchement envie de se serrer la ceinture (simplicité volontaire), sans que par ailleurs le reste du monde fasse au moins l'effort de modérer sa procréation...
Ignoble...
D'autant plus que si la population de nos concitoyens, se paupérisant de plus en plus, se refusent à réduire encore leur train de vie, ce n'est certainement pas parce qu'ils veulent d'abord que les bougnes arrêtent faire des mômes, mais plutôt parce qu'ils n'en ont ni les moyens ni n'en voient l'intérêt.
Et puisque tu te poses en maitre de l'arithmétique, sache que l'empreinte d'un pauvre de "là bas" est plusieurs dizaines de milliers de fois moindre que celle d'un de tes riches concitoyens. Alors ils peuvent encore continuer à en faire des chiards, ça pèsera pas beaucoup plus. De fait, si on devait te suivre, c'est la bourgeoisie capitaliste et prédatrice qu'on devrait stériliser.
Capice ?
Tu me files la nausée.
Occupe déjà de savoir si tes descendants auront un endroit ou vivre dignement sans avoir à mendier ou à se bagarrer sans cesse avant de savoir s'il y aura encore des pipistrelles à huppe cendrée ou des tigres du Lichtenstein à caresser. A moins que tu n'aies pour eux l'ambition d'être des esclaves au service de l'hyperclasse qui viendra faire des safaris.
Tu es un idiot utile du système qui remet au goût du jour les discours malthusianistes mâtinés de discours fallacieux sur le réchauffement du climat afin de mieux ne pas affronter les vrais problèmes. Pas assez de ressources ? Y a qu'a les leur couper à tous ces bougnes surpeuplant ! Non ? bah on peut au moins, au nom d'un humanisme kouchnerien, leur vendre des programmes familiaux !
Mais faut surtout pas dire que l'hystérie prédatrice de quelques grandes sociétés et de quelque salopards encravatés suffit à détruire tout, les animaux, les plantes et puis, ne t'en déplaise, l'humanité.
Celà dit ne t'inquiète pas il y a beaucoup de pays ou la mortalité infantile se remet à augmenter et ou la médecine ne fait plus de progrès. Ca doit créer un sacré paradoxe dans ta petite tête, ça non ?
L'enfer on y est déjà, pauvre rigolo. Et si tu veux prendre les devants, commence par poser les bonnes questions.
Si une vie digne pour toi, c'est des bourgeois en goguette admirant la baie d'Along ressuscitée au cours d'un voyage Arvel, grand bien te fasse. Que la planète se débarasse de la lie de l'humanité, bordel ! On en aura de la dignité aux Galeries Lafayette !! et à la Roche Bobois !! L'humanité tu ne la connais pas, tu la perçois dans les entrefilets de LiMonde. Moi, je suis allé la voir et la soulever dans ses miasmes et ses enfants qui puaient. La vermine dont je me débarassais tous les soirs avait plus de poids que ta cervelle, frère humain.
Mais c'est sûr que toute la morgue socialobobo dont tu fais preuve, te ferme à moitié l'oeil pour avoir l'air détaché et au dessus de tout ça.
Mais, bon, on a le combat de retard qu'on peut, et on pourra pas te reprocher de ne pas t'être inquiété de quelque chose.
Tu veux faire quelque chose contre la démographie galopante (ce qui, au passage est une connerie sans nom et une intox de première), bon, ok, on commence par qui ? toi ?
Quant au "système" (t'as oublié de me traiter de conspi, mais tu devais déjà penser au prochain pince-fesse de Solférino), Gödel nous avait déjà démontré en 1931, qu'icelui ne peut avoir les outils pour s'autoanalyser et par conséquent s'autocritiquer. C'est ce qu'on appelle l'incomplétude. Tu es incomplet. INCOMPLET en un mot, pour éviter de me faire censurer...
Ce que je vois passer ce n'est pas le temps, ni toi non plus d'ailleurs, mais c'est la misère des gens à qui on explique que les ampoules basses consommations vont sauver le monde, ou bien les ambitions criminelles et guerrières des gens que tu te refuses à pointer du doigt, soutenus et promus qu'ils sont par les responsables pour qui tu as voté.
Moi, je suis allé les voir et les soulever ces humains dont tu oses parler, petit bobo, et crois moi, desfois ça pue et ça crève. Et le nombres de vers ou de mouches pèsent plus lourd que ta cervelle de frère humain, apparemment. Celà dit, ça fait au moins deux espèces qui survivent , non ?
Occupe toi de tes frères humains et le reste suivra, tu seras étonné de voir à quel point cette loi nous a menés depuis Toumaï. Et étonné de voir à quel point tes lieux communs sur l'interdépendance des espèces sont désolants.
Tu as le combat de retard que tu peux, mais je comprends mieux le théorème d'incomplétude quand je te lis. Faisant partie d'un système, on ne peut s'autocritiquer. Gödel, 1931.
Tu es incomplet. Incomplet en un mot, ça évitera de me faire censurer.
Bon je m'aperçois que j'ai envoyé deux messages sensiblement identiques, vous censurerez celui que vous voudrez.
où Vincent Cheynet obtient 5 voies...
Je pense sincèrement que si la question de la surpopulation mondiale avait été un des thèmes de sa campagne, M.Cheynet aurait fait beaucoup plus. A vouloir faire la politique de l'autruche face à la réalité démographique mondiale, on s'expose à l’indifférence du corps électoral.
LA PLANETE N'EST PAS SURPEUPLEE !!!