« Pas que des Noirs et des Arabes »
Pour le moment, ce ne sont que quelques dizaines de militants issus des quartiers populaires mais qui ont toutefois œuvré pendant de longues années dans les associations ou les mouvements politiques des banlieues. On retrouve des activistes de DiverCité, à Lyon, des Motivé-e-s, à Toulouse, ou du Mouvement de l’Immigration et des Banlieues (MIB), à Paris.
Ils travaillent déjà ensemble depuis 2007, dans le cadre du Forum Social des Quartiers Populaires, qui s’est réuni chaque année pendant trois jours pour faire émerger un mouvement social et politique qui parle de ces territoires.
C’est chose faite. Leur regroupement doit donc se faire sur une base non pas ethnique (comme chez les Indigènes de la République avec des populations issues de l’immigration post-coloniale), mais sur la base essentiellement d’une communauté de vie (le quartier).
Boualam Azahoum, de DiverCité, nous expliquait le principe, lors de la venue des fils et filles de Fanon, Biko et Malcolm X dans la banlieue lyonnaises :
« Nous ne sommes pas comme les Indigènes de la République (). Dans ce mouvement que nous voudrions lancer, il n’y aura pas que des Noirs ou des Arabes. Ce sera le rassemblement de tous ceux qui vivent dans les quartiers. Ce seront ceux qui votent aujourd’hui ou qui voteront demain après l’adoption de la loi sur le droit de vote des étrangers ».
Questions de discriminations
Ces militants historiques des quartiers expliquent ne plus croire aux partis politiques classiques, de gauche comme de droite. A l’image de Pierre-Didier Tchétché-Apéa un militant associatif présenté comme le porte-parole des habitants de Vaulx-en-Velin au moment des émeutes de 1990 :
« Aucun parti politique ne met à l’agenda les quartiers populaires et ne traite de manière prioritaire des questions de discrimination. Pour nous, c’est dans ces quartiers que se cristallisent de nombreuses questions : l’emploi, l’éducation, le logement ou le rapport à la police ».
Frantz Fanon, Malcolm X, Steve Biko… et les émeutes des banlieues
Le 9 mai dernier, lors de la tournée française de la fille de Malcolm X, de la fille de Frantz Fanon et du fils de Steve Biko, les militants associatifs, à l’origine de leur venue à Lyon, ont placé le futur parti dans les traces de leurs aïeuls. Pierre-Didier Tchétché-Apéa revendique une filiation :
« Marcher dans les pas de ces trois aînés, c’est être fiers de nos origines et de nos luttes passées ».
Pour lui, les « luttes passées » évoquées sont également celles, en France, des travailleurs immigrés des années 70 et des mouvements en faveurs de l’égalité des droits des années 1980-90, avec notamment la Marche de l’égalité (dite Marche des Beurs) de 1983. Mais ils se veulent aussi les héritiers des émeutes des quartiers des Minguettes en 1981 à Clichy-sous-Bois et ailleurs en 2005.
« Le but est d’organiser l’expression des quartiers populaires pour enfin sortir d’une lutte fragmentée où les Musulmans, les Noirs ou les Arabes ne s’organisent qu’entre eux ».
La « carte d’identité du mouvement » se veut une ode à l’« autonomie », en suivant l’exemple des mobilisations pour les droits civiques aux Etats-Unis ou des mouvements féministes :
«Face à l’incapacité des forces politiques actuelles à défendre nos intérêts et nos droits politiques, sociaux et économiques, nous refusons de déléguer plus longtemps notre pouvoir d’action aux institutions politiques existantes. »
« Se présenter aux élections »
C’est raté pour les présidentielles, et pour les législatives. Mais clairement, l’objectif du FCP est de se présenter aux élections. Ils visent donc surtout les municipales. Une élection qui a déjà souri à plusieurs membres du futur parti, comme ceux issus des Motivé-e-s, aux élections de 2001 à Toulouse.
Avec l’appui des associations dont ils sont issus « qui seront ce que la CGT était au PCF, une courroie de transmission », selon Abdelaziz Chaambi, ils entendent également militer dans le mouvement social :
« On va continuer les mobilisations sur le terrain avec les habitants et les familles des quartiers. Le discours que l’on va leur tenir est : « si vous voulez que ça change, engagez-vous auprès de nous ». Nous proposons un mouvement d’éducation populaire et pas l’assistanat. »
Abdelaziz Chaambi est militant des quartiers populaires depuis la fin des années 70. D’abord en Ardèche puis à Lyon. est actuellement le président-fondateur de Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI) :
« Ça fait 30 ans qu’on a roulé notre bosse, qu’on s’est battu. Les partis politiques n’ont pas mis en place l’ascenseur social. Ils nous ont cantonnés à la vie associative. Si on avait investi le champ politique, on aurait déjà des députés. »
« À la gauche de la gauche »
Leurs « amis » sont le Front de gauche et le NPA. Mais pas le PS et encore moins l’UMP. Le Parti socialiste est accusé de bercer d’illusions les électeurs des quartiers tandis que l’UMP « fait de l’instrumentalisation des Musulmans et de l’Islam un nouveau fond de commerce ».
Dans leur « texte d’appel », ils en appellent à « une réforme globale » qu’à leurs yeux aucun parti politique ne porte.
Le programme reste à élaborer mais Abdelaziz Chaambi traduit cette exigence de « réforme globale » par trois postures « contre » :
« Nous sommes anti-capitalistes, anti-colonialistes et anti-impérialistes ».
En matière de propositions, donc, rien de neuf. Car les idées sont celles défendues au long cours par ces militants des quartiers, notamment au sein du Forum social des quartiers populaires :
« Il faut en finir avec les politiques spécifiques (politique de la ville), ségrégationnistes (relégation scolaire, dégradations des services publics et des parcs de logement) et même racistes (discriminations, violences policières, islamophobie, double peine). »
En finir avec les bavures
Parmi les principales propositions : sanctionner sévèrement les discriminations dans tous les domaines. Ce qui nécessite notamment, selon eux, le rétablissement d’une « police républicaine » qui arrête « les contrôles au faciès » et les « bavures ».
Ils considèrent la politique démolition/reconstruction des HLM conduite par l’Agence nationale du renouvellement urbain (ANRU) comme un « échec », en ne faisant que déplacer toujours plus loin les populations pauvres. Abdelaziz Chaambi explique :
« Pour créer de la mixité sociale, il faut changer l’image de ces quartiers et arrêter les politiques d’attribution conduites par les bailleurs sociaux. On entasse toujours les Noirs, les Arabes, les handicapés ou les chômeurs dans les mêmes barres et dans les mêmes quartiers. Et d’un autre côté sanctionner plus sévèrement les communes qui n’appliquent pas la loi SRU ».
La concurrence : les Indigènes et les anti-sionistes
La Force Citoyenne Populaire veut être le premier parti à représenter les banlieues. Mais d’autres groupes font déjà de la population qui y vit une cible privilégiée.
Si les partis de gauche sont leurs « amis », leurs principaux concurrents se nomment le Parti des Indigènes de la République ainsi qu’Egalité et Réconciliation. Ces deux partis ont en effet pour fonds de commerce l’islamophobie et la cause palestinienne. Deux des thèmes principaux que la FCP veut porter.
Pour Abdelaziz Chaambi, parce qu’ils ne sont pas implantés dans les quartiers, les Indigènes sont moins dangereux que le parti d’extrême droite Egalité et Réconciliation d’Alain Soral.
Preuve en est selon lui, La présence d’un des quatre candidats aux législatives du Parti Anti-Sioniste, issu de cette mouvance et soutenues par Dieudonné, Mounir Grami, dans la 14e circonscription du Rhône.
« Ils ont essayé de me draguer. Mais nous ne mangeons pas de ce pain-là. Ils jouent sur un fond dormant d’antisémitisme chez certains jeunes de banlieue. Ils font des ravages. C’est de la manipulation ».
> Article mis à jour le 2 juin à 14h25.

À Rue89Lyon, on croit en un journalisme qui déniche l’info, qui fouille là où ça dérange, qui demande des comptes, qui parfois égratigne celles et ceux qui nous gouvernent, et surtout qui n’attend pas le sujet mais va le chercher.
Aujourd’hui, sans vous tout cela pourrait bien s’arrêter. Nous avons besoin d’atteindre 1.000 abonné⋅es avant le 31 mars. Aidez-nous à défendre cette vision du journalisme : abonnez-vous, offrez un abonnement ou faites un don.
même si je ne partage pas tout ce qui est dit dans l'article il y a du vrai surle fond et je t'invite à aller visiter le site de FCP pour savoir de quoi tu parles
. Eh ben moi je t'aurais bien invité à voir ce qui se passe vraiment dans les quartiers comme ce 30 mai à la salle Ichtar dans la 7° circonscription de Marseille. Tu aurais pu voir que ce crétin de Chaambi n'a en fait aucune influence dans les quartiers pas plus que ces imbéciles incultes d'Indigènes de mon cul sur la commode. Tu aurais pu voir que dire d'Alain et d'E et R que c'est un parti d'extrême droite islamophobe est une ineptie à faire pâlir.
Il se trouve que Chaambi s'est pris une branlée mémorable lors de sa dernière rencontre avec Alain qui l'a tout simplement remis en face de ses contradictions sociales ou historiques et qu'il n'avait que sa bouillie trotkyste d'éducateur de quartier, c'est à dire de sous merde insignifiante qui a bousillé une voire deux générations bougnouloides, à nous servir. On a vu ce que son boulot de con a donné comme superman toulousain 30 ans après.
"Les quartiers" ça ne veut rien dire, il n'y a que les socialistes traitres à la nation qui se sont evertués à en faire des entités séparées et individualisées, pour mieux en faire les germes de ces bombes à fragmentation que sont les communautés exarcébées, justiciables ensuite de tous les sauvetages à coups de Lybie. On a donné à des imbéciles de la trempe de ce Chaambi la pseudo responsabilité de gérer la catastrophe sociale organisée par les pouvoirs de l'époque, ceux la même qui en étaient responsables et directeurs en sous main. On a eu aussi les collabeurs de droitegauche, Amara et autres plans banlieues de merde. Elle texte dans le métro à ses copines en ce moment... déchéance.
Voilà donc pas qu'on voit se radiner à nouveau ces écoeurantes marche des Beurs suintants et suants sur les chaussées jusqu'à Paris. J'en ai mal au coeur, allez donc !! allez!! parias bruns... superbes nègres !! portez vos Touche pas à mon Pote sortis des greniers de vos grands frères. C'est y pas cette énorme baudruche à Rolex qui doit être content, entre deux anniversaires DSKiques dans des bars à putes de la rue Saint Denis, de voir qu'on ressort ses vieilles marmites.
Les immigrés-jusqu'à-quand ne sont pas des forces du jeu politique, du rapport de classe en dehors duquel point de politique sérieuse, hormis les gesticulations sociétales laissées en os à ronger par l'hyperclasse manipulatrice.
Heureusement, dans ces "quartiers" il y a un véritable éveil à la politique et ça, je crois que l'UMPS le sait, alors on envoie la brigade. Mélenchon que tu nous ramène les petits blancs, Chaambi (mélenchon en bougnoule que ça veut dire), tu nous ramènes les bougnes avant que certains de leurs congénères ne leur fassent comprendre qu'ils ont pas forcément à se faire entuber par ricochet. Ca se réveiile drôlement, grâce à des gens comme Alain, Laibi, Chouard, Hilaire, Hosein, et pourquoi pas Delamarche ! Et surtout il y a une union des bougnes et non bougnes autour de valeurs transcendantes et républicaines. Punaise, mais la voilà la France Black Blanc Beur. Mais bon, celle là, ils la veulent pas, c'est pas celle là, non, on vous a diiiieuh, merde, quoi.
Ces partis n'auront aucun retentissement populaire au sein des milieux qu'ils prétendent toucher même s'ils auront certainement le soutien d'officines gouvernementales. Et dans ce sens on peut faire confiance à cette petite frappe de Valls qui, entre deux cris rappelant son "attachement éternel à israel" (sic), a eu comme préoccupation première d'aller faire allégeance au Crif de Provence le 21 mai. Désolé, mais fallait que je lui crache dessus à cette merde qui trouve qu'il n'y a pas assez de blancs dans sa ville.
E et R est une officine raciste qui comme aux bons vieux temps de la colonisation en Algérie veut monter les arabes contre les juifs, histoire de sauver la peau au système colonial et capitaliste.
C'est pas un hasard sur Soral et Dieudonné ont été mis en avant après les émeutes de 2005. Avant eux c'était la clique associative, maintenant c'est carrément les fachos qu'on met en avant comme pseudo "rebelles" : surtout il faut éviter l'union du peuple contre les bourgeois et les capitalistes, alors, pour les uns on désigne les juifs, pour les autres les arabes comme boucs émissaires...
Dans tout ce que tu déverses il n'y a pas un seul mot que toi même tu puisses comprendre. Ta bouillie ne signifie rien et tu ne sais pas ni de qui ni de quoi tu parles. Tu dois être un petit merdeux lycéen exalté qui doit mélanger un peu tout ce qu'il entend du côté du NPA et des gauchistes.
Ton cerveau doit être dans un tel état de liquéfaction putride que ça doit te sortir par les orifices qui te servent à pomper sur tes joints.
Petite merde, je suis bougnoule et quand t'auras vécu le dixième de ce que j'ai vécu tu viendras, après t'être brossé tes dents, essayer de me parler.
Va te coucher, pauvre gosse.
Si c'était vrai, ils se seraient fait zigouiller depuis longtemps.
Que de mensonges... en même temps affirmer avoir les indigènes en ennemie, vue la situation politique de la France n'est-ce pas se tromper d'ennemi.
Au lieu de chercher des poux aux mouvements de l'immigrations et des quartiers, même si vous n'etes pas d'accord avec eux, chercher donc des poux aux pouvoirs politiques.
Comme cela les lignes se font, et c'est très bien ainsi.
Ils jouent contre eux en faisant ça. Ils s'y sont pris trop tôt pour dévoiler leurs ambitions.
Tant mieux pour "nous".
Aujourd'hui au congrès son intervention était pathétique, haineuse.On à l'impression qu'une guerre de leadership commence, très peu veulent de lui comme chef ou portte parole.
C'est pas très cohérent tout ça...
Samir
Si tu venais à lire ce message, sache que tu es un exemple de courage pour beaucoup d'entre nous. Nul n'est parfait et l'erreur est humaine.
Que le Créateur te garde sous sa protection.
Mnb