Un soldat lyonnais condamné pour désertion voulait démissionner pour cause de « bizutage »
Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis, estimant que les faits de bizutage ne peuvent être retenus comme « éléments explicatifs de la désertion, compte tenu du délai ». Si le procureur les a toutefois condamnés et souhaite qu’une réponse pénale soit donnée s’ils sont avérés, il note que ces séances de bizutage se seraient déroulés à l’arrivée de Benjamin P. sur la base aérienne en 2009, mais que c’est seulement en juillet 2011 qu’il a déserté.
Le père du jeune soldat, officier de police en région lyonnaise, s’est montré très affecté à la sortie de l’audience. Il est lui-même poursuivi pour ne pas avoir dénoncé son fils, sous la qualification de « recel de désertion ».
«Ils ont pris l’ambition que j’avais, ils ont marché dessus», a déclaré Benjamin P. au micro de Radio France.
Il pourrait faire appel de la décision dans les prochains jours.